L’Express voit Marine Le Pen en marionnette russe, Marianne Macron en rempart contre le chaos; Buisson tacle Sarkozy et Zemmour; NKM veut faire son grand retour, Sarah Palin aussi. Castex viserait l’Education nationale <!-- --> | Atlantico.fr
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Revue de presse des hebdos

Et aussi : La méthode Guillaume Peltier

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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« Une candidate sous influence » : L’Express présente Marine Le Pen comme une marionnette manipulée par la Russie. Le Point s’intéresse aux "Nouvelles menaces vues par la CIA"  dans son rapport annuel qui vient d’être traduit en français. Marianne invite ses lecteurs à voter Macron « Malgré la colère… pour éviter le chaos avec Le Pen. ». L’Obs (ex Nouvel Observateur) fête ses 60 ans dans un numéro spécial.

Marine Le Pen et la Russie

L’Express s’en prend directement à Marine Le Pen dans le visuel de sa Une, et ne la ménage pas non plus dans ses pages intérieures : « Projet d'alliance avec la Russie : Marine Le Pen montre son vrai visage. La candidate du RN à la présidentielle a tombé le masque en révélant son projet d'alliance avec le Kremlin. De quoi isoler et discréditer la France ».

«  Comment confier les clefs de l'Elysée à une candidate qui déclarait encore en 2017 son "admiration" pour Vladimir Poutine, alors que les libertés ne cessaient de reculer en Russie ? La même affirmait à l'époque qu'il n'y avait "pas eu d'invasion de la Crimée", trois ans plus tôt. Et, en février dernier, récidivait en illustrant un tract de campagne avec une photo d'elle posant fièrement aux côtés du dictateur russe pour prouver sa « stature internationale ».

« Mercredi 13 avril, interrogée par L'Express lors de sa conférence de presse consacrée à sa vision des relations internationales, Marine Le Pen affirme pourtant, manifestement mécontente, n'avoir rencontré Vladimir Poutine "qu'une seule fois, en 2017". Une déclaration contredite auprès de L'Express par plusieurs cadres actuels et anciens du mouvement, ainsi que par un proche du Kremlin. »

De plus, selon l’Express : « Une victoire de Marine Le Pen le 24 avril changerait radicalement la donne en Europe. Une perspective qui réjouit la Hongrie, mais horrifie les institutions européennes. » 

L’hebdo évoque aussi « Poutine, Orban, Salvini... Les amitiés sulfureuses de Marine Le Pen. La candidate du Rassemblement national a multiplié les liens, sur le continent, avec des opposants à l'Union européenne ».

Et l’Express ajoute : « Présidentielle : Marine Le Pen, cauchemar de la presse occidentale et espoir des médias russes » en précisant : « Chez nos voisins européens, le Rassemblement national reste perçu comme une menace pour la démocratie. Mais ses chances pour le second tour enthousiasment à Moscou ».

Législatives:  PS va-t-il survivre ?

Après le score humiliant d’Anne Hidalgo au premier tour (1,75 %), aucun de ses 28 députés sortants ne peut aborder les législatives avec confiance. A l’inverse, Jean-Luc Mélenchon a dépassé les 30 % dans 91 circonscriptions. « C’est lui qui a les cartes en main. Il pourra peut-être décrocher 40 à 80 députés, dit un socialiste. Mais attention, car il “performe” dans les grandes villes. Or, Emmanuel Macron aussi. Si elle reste divisée, la gauche peut donc se retrouver avec zéro député. Le risque de voir la gauche disparaître de l’Assemblée est réel. ».

Législatives : Sarah Knafo, candidate ?

Selon Le Point : « Résolue à être candidate aux élections législatives, la très proche conseillère d’Éric Zemmour, Sarah Knafo, pourrait briguer les suffrages des Français vivant en Israël, dans la 8e circonscription des Français établis hors de France (qui comprend Chypre, la Grèce, Israël, l’Italie, Malte, la Turquie et les Territoires palestiniens) ».

La méthode Guillaume Peltier

L’Express souligne le style de Guillaume Peltier : « Saturer les ondes, les réseaux sociaux et faire parler de lui » « L'ancien numéro 2 des Républicains a joué un rôle important dans la campagne d'Eric Zemmour, appliquant la même stratégie que pour celle de Philippe de Villiers en 2007. »

« La vie politique a la mémoire courte. 2012, dans l'émission Zemmour et Naulleau. Sur le plateau, deux hommes se font face. Au coeur du débat, le premier assène à l'autre : "Les grands cocus de l'électorat populaire de la droite, avec vous ça continue. Vous êtes un sous-Sarkozy. Vous avez un pseudo-discours pour séduire l'électorat populaire, mais quand on rentre dans le dur, là il n'y a plus personne." L'attaque est signée Eric Zemmour. Elle est dirigée contre Guillaume Peltier, alors membre de l’UMP. » 

« Hier opposants politiques, les deux hommes sont aujourd'hui alliés, et ont mené, main dans la main, une campagne présidentielle. "C'est du Peltier tout craché, jure une connaissance. Peu importe le fond, finalement, pourvu qu'il y ait de l'aventure et de la visibilité. »"

Les relations exécrables de Ciotti et Pécresse

Le Point note qu’Éric Ciotti n’a passé aucun coup de fil à Valérie Pécresse le dimanche du premier tour de la présidentielle, alors qu’il allait commenter les résultats sur TF1. Entre la candidate de LR et le député des Alpes-Maritimes, qui était arrivé deuxième lors de la primaire, les relations étaient devenues exécrables au fur et à mesure de la campagne. 

La France qui vote Mélenchon

Pour l’Express, « en se hissant en troisième position du premier tour de l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a largement aspiré le "vote utile" à gauche. Sans sous-estimer la persistance d'un peuple de gauche traditionnel, ce succès s'explique également par l'apport de segments électoraux séduits par son triple positionnement social, sociétal et écologique, en dépit de positions clivantes à l'international. Une coalition de classes entre jeunesse urbaine engagée, bourgeoisie culturelle et habitants des banlieues à faibles revenus issus des minorités. »

Castex restera-t-il au gouvernement

D’après Le Point, Jean Castex pourrait rester au gouvernement et passer de Matignon au ministère de l’Éducation nationale Castex ne cache pas son intérêt pour le grand chantier autour de l’école promis par le président-candidat.

La dette de Pécresse ne fait pas l’unanimité

Selon L’Obs « sèchement éliminée de la course à l’Elysée avec moins de 5 % des suffrages, Valérie Pécresse a récolté 1,4 million d’euros sur les sept manquants pour boucler ses comptes de campagne. Mais au sein de la famille LR, l’empathie pour la candidate battue est loin d’être unanime. « Campagne de merde, score de merde ! Je ne donnerai pas un centime de ma poche », tonnait ainsi un député, inquiet à l’idée que le parti finisse par rogner sur les aides allouées… aux députés sortants pour la campagne des législatives ».

Patrick Buisson et l’échec de Zemmour

Le Point croit savoir que Patrick Buisson a « l’oreille de responsables des Républicains tels Éric Ciotti ou Bruno Retailleau, mais jamais Valérie Pécresse ne l’a contacté. Stratège controversé, il resterait l’un des meilleurs décrypteurs des droites. 

Selon Buisson, Zemmour « n’a cessé tout au long de la campagne d’invoquer le retour du tragique dans l’Histoire et de convoquer un imaginaire anxiogène. Mais ce qui a fait sa fortune médiatique aura causé sa perte dans les urnes. Lorsque le tragique est passé de la perspective à l’imminence avec la guerre en Ukraine, supplément non prévu au programme, le décor a brusquement changé. Zemmour est alors apparu comme le cavalier de l’Apocalypse. »

Et Buisson tacle  Nicolas Sarkozy, qui appelle son camp à pactiser avec Macron : « Nicolas Sarkozy m’a successivement couvert d’éloges et d’opprobre. Sans doute ne méritais-je ni cet excès d’honneur ni cette indignité. On se trompe quand on l’accuse, aujourd’hui, de trahison. C’est un homme d’une rare constance. Il a toujours fait passer ses intérêts avant ses convictions. Aujourd’hui, ses choix sont dictés par son avenir judiciaire. »

NKM le retour ?

Selon l’Obs « Nathalie Kosciusko-Morizet, en principe retirée de la vie politique depuis 2018 et sa prise de fonctions au sein du cabinet de conseil Capgemini à New York, puis du fonds d’investissement Antin Infrastructures Partners, envisagerait son retour. L’ex-ministre de l’Ecologie, des Transports et du Logement de Nicolas Sarkozy, restée proche de l’ancien président de la République, s’est en effet rappelée au bon souvenir de l’Elysée ces dernières semaines. Mais, dixit un proche du candidat Macron, le successeur de

Jean Castex pourrait ne pas être nécessairement une femme, comme l’actuel chef de l’Etat l’avait d’abord envisagé. « Son choix n’est pas fixé. Tout est ouvert. »

Marianne vote Macron

Jean-François Kahn et Jacques Julliard expliquent dans Marianne pourquoi ils choisissent Macron au deuxième tour : « L’impossible ni-ni: pourquoi nous votons Macron »

Peter Sloterdijk : Le Pen et Poutine

Dans Le Point, Peter Sloterdijkphilosophe allemand, estime « qu’une victoire de l’extrême droite en France est ce que souhaite Poutine : il sait très bien que pour détruire l’Ukraine il faut d’abord désunifier l’Europe. Donc, un vote pour Le Pen sera un vote pour Poutine. Il s’agit aussi bel et bien de l’avenir de la social-démocratie, qui a été un des éléments essentiels pour garantir la paix sur notre continent depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. »

La crise du renseignement militaire français

Le Point note que « le limogeage express du général Éric Vidaud, patron de la Direction du renseignement militaire (DRM), fin mars, a provoqué un choc. En pleine guerre livrée par la Russie à l’Ukraine, alors que l’exécutif français avait précédemment accueilli par le silence les annonces américaines et britanniques sur l’inéluctabilité de l’invasion russe, cette éviction a pu sembler marquer la défiance des décideurs français envers un officier général qui n’aurait pas fait le job. » 

« La réalité est plus complexe. Après de nombreux entretiens avec des acteurs civils et militaires connaissant la production de la DRM sur la guerre en Ukraine et ses prémices, les convictions sont partagées, comme l’affirme cette source qualifiée : « La DRM avait toute l’info nécessaire en termes de matériels ou de mouvements des troupes russes. » En revanche, les analyses les accompagnant relevaient « plutôt du café du commerce ».

La SNCF face au prix de l’énergie

Premier client d’EDF, avec 10% de la consommation électrique industrielle du pays, la SNCF subit de plein fouet la hausse des cours de l'énergie. La facture pourrait s'alourdir de "plusieurs centaines de millions d'euros" en 2023 !

Le raté français des médicaments contre le Covid

Selon l’Express « Quelque 500.000 doses de Paxlovid commandées, 150.000 d'Evusheld... Pour compléter son arsenal anti-Covid, la France n'a pas lésiné sur les moyens. Administré dans les cinq jours après le début des symptômes, le Paxlovid peut éviter à des personnes à risque de faire une forme grave de se retrouver en réanimation. Quant à Evusheld, il peut être utilisé de la même façon, mais aussi en prophylaxie, où il va protéger les malades immunodéprimés. Leur promesse était belle : réduire les décès, et soulager les hôpitaux. »  

Mais « avant même leur arrivée sur le marché, certains experts avaient tiré la sonnette d'alarme sur les difficultés potentielles à les administrer aux malades. "Tout dépendra de la sensibilisation des patients comme des médecins à ces outils. Car si on arrive trop tard, ils ne serviront à rien", alertait dans L'Express le Pr Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique, dès novembre 2021. » Et c’est ce qui s’est passé…

« Ces avertissements n'ont visiblement pas été entendus. Alors qu'Evusheld est disponible depuis mi-décembre, moins de 20.000 doses avaient été distribuées au 3 avril selon l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Et c'est encore pire pour le Paxlovid, avec seulement 5.648 doses délivrées depuis début février. Pendant ce temps, la France a essuyé une sixième vague d'infections, et 10.000 personnes ont encore perdu la vie à cause du Covid-19. »

Etranger

Ce qui menace les Etats-Unis

Le Point a lu le rapport annuel des menaces qui pèsent sur les intérêts nationaux des États-Unis (The Annual Threat Assessment of the US Intelligence Community) qui vient d’être traduit en français (Les Nouvelles Menaces sur notre monde vues par la CIA, Éditions des Équateurs). L’ouvrage décrit le risque croissant de conflits entre grandes puissances. L’ordre établi est perturbé par des acteurs malveillants, qu’ils soient étatiques (Iran, Corée du Nord…) ou non (État islamique, Al-Qaïda, Hezbollah, grands réseaux de crime organisé et de trafic de drogue). 

La CIA a montré son efficacité dans la crise ukrainienne : « Tout l’hiver, les autorités américaines ont exposé à la face du monde les préparatifs de l’armée russe aux frontières de l’Ukraine. Elles n’ont pas seulement montré le déploiement du dispositif militaire, presque en temps réel. Elles ont aussi révélé les intentions du Kremlin, dévoilé dès janvier les principaux axes d’attaque de l’armée russe (Kiev, Kharkiv, Marioupol) et même prévu la date de l’invasion, expliquant avec justesse qu’elle aurait lieu une fois que les Jeux olympiques de Pékin seraient achevés (ils se sont terminés quatre jours avant l’invasion). »

« Le plus innovant fut la décision du gouvernement américain de publier au fil de l’eau de telles informations, en principe ultrasecrètes. Cette transparence inédite n’a pas permis d’empêcher la guerre. Mais en révélant les intentions malveillantes de Moscou, elle a désamorcé la propagande russe sur de prétendues provocations ukrainiennes. En revanche, la CIA tablait sur une débâcle des forces ukrainiennes. Elle n’avait pas prévu la résistance acharnée dont elles ont fait preuve, galvanisées par le président Volodymyr Zelensky. Même les meilleurs services de renseignement peuvent se tromper ».

Etats-Unis : le retour de Sarah Palin

L’Express annonce que « soutenue par Donald Trump, Sarah Palin se relance en campagne électorale. L’ex-colistière de John McCain brigue un siège de député aux législatives de novembre. Mais chez les républicains, son étoile a pâli. Y compris dans son fief de l’Alaska."

« On la pensait morte et enterrée, mais voici que l'inénarrable Sarah Palin reprend du service à 58 ans. Elle a annoncé qu'elle se présentait au poste de représentante de l'Alaska au Congrès de Washington, près de treize ans après s'être éloignée de la politique. L'ex-gouverneure de l'Etat reste très connue dans les milieux conservateurs » Cela suffira-t-il ?

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