De la Corée à Fessenheim, la filière nucléaire à nouveau chahutée<!-- --> | Atlantico.fr
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Doyenne du parc atomique français, la centrale de Fessenheim est dans le viseur des écologistes depuis toujours.
Doyenne du parc atomique français, la centrale de Fessenheim est dans le viseur des écologistes depuis toujours.
©Reuters

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Incident à la centrale de Fessenheim, scandale de contrefaçon en Corée du Sud... le nucléaire civil s'est encore "distingué" ces derniers jours. De quoi raviver le débat.

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Et l'on reparle de Fessenheim...

Doyenne du parc atomique français (elle est entrée en service en 1977), l'unité alsacienne est dans le viseur des écologistes et des associations de protection de l'environnementdepuis toujours, mais plus encore depuis l'accident deFukushima, qui a apporté un autre éclairage sur les nombreux dysfonctionnements observés ces dernières années. Construite sur une zone sismique et en bordure du Grand Canal d'Alsace, la centrale a cependant été jugée « apte » par l'ASN (Autorité de sûreté nucléaire), favorable à la prolongation de sa durée de vie à condition de procéder à d'importants réaménagements.

Prenant le contrepied de son rival et prédécesseur Nicolas Sarkozy, François Hollande s'est de son côté engagé à interrompre ses activités d'ici le terme de son quinquennat. Reste à savoir par quoi et comment la remplacer, Fessenheim représentant près des deux tiers de la production d'électricité alsacienne. Théâtre d'un nouvel incident ce mercredi, un dégagement de fumée consécutif à une réaction chimique qui, bien que n'ayant pas trait à la sûreté, ne pouvait que relancer le débat à son propos, la centrale haut-rhinoise est plus que jamais sous le feu des critiques.

Les responsables d’EELVont ainsi réclamé une accélération de sa fermeture et un calendrier précis au nouveau chef de l'État, étrangement silencieux sur ce dossier depuis son accession à la magistrature suprême...

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Le cancre coréen

0,7 % de la production nationale d’électricité issue de l’énergie durable – mais tout de même un objectif gouvernemental de 11 % à l’horizon 2030 -, les deux tiers de ladite production provenant des technologies fossiles, une filière nucléaire décadente : la Corée du Sud a beaucoup de progrès à faire pour devenir une bonne élève.

Les autorités projettent tout de même d’augmenter la part de l’atome dans le bouquet énergétique de 32 % en 2010 à 59 % d’ici 2030. Un objectif inquiétant au regard du laxisme ambiant en matière de sécurité. Vingt-deux personnes ont en effet été arrêtées après l’éclatement d’un scandale de contrefaçon de pièces détachées fabriquées par le groupe français Areva. Parmi elles, plusieurs responsables de Korea Hydro and Nuclear Power (KHNP), l’entreprise publique chargée dunucléaire civil, qui a réclamé des investigations poussées à l’Institut coréen de sûreté nucléaire.

Précisons également qu’un dirigeant de la centrale de Kori, l’une des cinq que compte le pays, par ailleurs au cœur de l’affaire précitée, purge une peine d’emprisonnement après avoir confié des soupapes rouillées eta prioriinutilisables à un industriel, lequel les a nettoyées pour les revendre à la centrale au prix du neuf (!) L’actualité de ces derniers mois a enfin été émaillée de plusieurs incidents graves, souvent dissimulés selon le correspondant à Tokyo du Monde. Triste tableau.

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L’Allemagne pourra-t-elle atteindre son objectif de sortie du nucléaire d’ici 2022 ?

La question se pose avec de plus en plus d’insistance. Et pour cause : à un an d’élections législatives qui ne s’annoncent pas faciles pour le pouvoir en place, Berlin ne tient pas à se mettre à dos ses concitoyens avec une facture énergétique trop salée. Or, celle-ci pourrait augmenter de 30 % à l’aube de la prochaine décennie si l’on en croit les estimations des experts du groupe Vattenfall.

Ajoutons que l’atome représentait environ 20 % de la production nationale d’électricité avant la catastrophe de Fukushima qui, conjuguée aux pressions de l’opinion publique et à la nécessité politique de ne pas aller à l’encontre des desiderata des Verts, a amené Angela Merkel à prendre une décision historique. Problème : la perte de production qu’elle implique ne pourra de toute façon pas être exclusivement compensée par les énergies renouvelables et les nouvelles unités au charbon et au gaz se multiplient déjà. D’où une hausse notable des émissions de gaz à effet de serre incompatible avec la lutte contre le réchauffement climatique.

Jusqu’ici, les Verts allemands se sont dits prêts à accepter cette contrepartie environnementale majeure. Nos voisins d’outre-Rhin semblent dans le même état d’esprit. Plusieurs ministres peut-être influencés par le mécontentement de puissants lobbies ont toutefois réclamé un ralentissement du rythme de la transition énergétique. Seront-ils entendus ?

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