François Bayrou a des regrets sur 2017; Marianne détaille l’appauvrissement des fonctionnaires, l’Obs l’échec de la mixité scolaire, Le Point le mépris français envers les moins bien nés; EELV veut un accord de gouvernement avec le reste de la gauche<!-- --> | Atlantico.fr
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Les hebdos de la semaine.
Les hebdos de la semaine.
©Le Point, L'Express, L'Obs

Revue des hebdos

Et aussi : nouveauté dans l'édition, les relecteurs "woke" débarquent en France.

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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L'Obs dénonce "La grande fracture scolaire". Marianne évoque les mauvaises conditions de travail de certains fonctionnaires : policiers, soignants, professeurs, face à une société qui devient plus agressive. Le Point parle des castes françaises, du mépris social qui étouffe les ambitions en citant un nouveau livre. L'Express s'intéresse aux cyberattaques "la nouvelle pandémie" qui touche hôpitaux, centrales nucléaires, entreprises. "Immigration, Macron incapable" c'est le dossier de Valeurs qui pense que ce sera le sujet explosif de 2022.

Les regrets de François Bayrou

Le journaliste Jean-Michel Aphatie revisite le quinquennat d’Emmanuel Macron dans un livre au titre aigre-doux, « les Amateurs », à paraître le 8 septembre chez Flammarion.

Il cite François Bayrou "Au mois de février 2017, quand j’annonce que je le soutiens, il franchit un cap et accède au second tour. Nous avons discuté, j’ai enrichi son programme. Alors oui, je pouvais être son Premier ministre », avoue-t-il aujourd’hui. Las, le chef de l’Etat fera un tout autre choix pour Matignon. « Quand Macron m’a dit qu’il nommerait Edouard Philippe. Il savait bien ce qu’il me devait », poursuit Bayrou. Et d’ajouter : « Ma ligne, c’était Matignon ou rien. J’aurais dû m’y tenir. »

Nommé ministre de la Justice, Bayrou doit démissionner moins d'un mois après à cause dans l’affaire des collaborateurs du MoDem au Parlement européen

Les fonctionnaires sont-ils privilégiés ?

Non selon Marianne : "Fins de mois difficiles, précarité, piètre gestion de leurs carrières par l’État ou les collectivités: les agents de la fonction publique sont en plein désenchantement." écrit Marianne (10 pages) qui ajoute que "Plantages informatiques, conseils privés inutiles et partenariats public-privé mal ficelés gaspillent l’argent public. Plus que l’embauche de fonctionnaires ou l’attribution d’une petite rallonge.

Pour le sociologue Luc Rouban, directeur de recherche au CNRS, certains agents du secteur public souffrent surtout de leurs conditions de travail dégradées : "Policiers, soignants et enseignants sont confrontés à une réalité sociale de plus en plus difficile, à des gens violents verbalement, parfois agressifs."

Luc Rouban ajoute : "Beaucoup de soignants préfèrent travailler en libéral ou dans des cliniques privées. Dans le public, ils subissent trop de bureaucratie interne et de paperasse. Sans parler du fait qu’ils sont en sous-effectif chronique. Quelque 30 % des places ne sont pas pourvues à l’AP-HP par exemple !".

Le mépris des bien nés en France

"La France, pays de l’égalitarisme idéologique, est aussi celui de la mobilité sociale entravée, des horizons bouchés. Et du mépris, comme le relate Sébastien Le Fol dans « Reste à ta place… ! » (Albin Michel, à paraître le 1 er septembre)" estime Le Point (9 pages consacrées à celui qui est aussi directeur de la rédaction du Point).

François Pinault (propriétaire du Point), évoque, lui, son arrivée au collège Saint-Martin de Rennes, venant d’un village breton « où l’on parlait le gallo », raconte-t-il. C’est mon institutrice, Mme Cadiou, qui m’a appris le français. Mais je roulais les r, j’avais un accent. Lorsque je suis arrivé à Saint-Martin, on m’a bien fait comprendre que j’étais un plouc. »

Le Point s'interroge : "Le mépris, une spécialité française ? Marcel Gauchet, Nicolas Sarkozy, Élisabeth Moreno, Fabrice Luchini, Cyril Hanouna, Bernard Tapie, Laurent Berger et d’autres l’ont en tout cas rencontré. Parce qu’ils étaient issus d’un milieu trop modeste, qu’ils n’avaient pas le bon diplôme, qu’ils disposaient d’une éducation imparfaite, d’une culture jugée insuffisante, parce qu’« ils » étaient une femme, ou un peu trop basanés."

Réformer l'école pour plus de mixité sociale

Inégalités entre élèves comparables à celles de pays en développement, ségrégation croissante entre enfants riches et enfants pauvres… Le délitement “séparatiste” de l’école menace les fondements du pacte républicain selon l'Obs (14 pages).

"Des collectifs de parents, à Paris, Lyon, Montpellier, réclament une « loi SRU » pour l’école : soit l’imposition d’un seuil minimal de mixité sociale dans les établissements, comme cela se fait pour le logement. Le directeur de l’académie de Paris, auditionné début juin à l’Assemblée, reconnaît que ce ne serait pas une mauvaise idée face aux niveaux de ségrégation scolaire record de la capitale… "

Et, le ministre de l’Education nationale lui-même, après avoir ouvertement ignoré la question pendant quatre ans, évoque dans sa circulaire de rentrée la nécessité de "renforcer la mixité sociale des établissements les plus favorisés" .

L’Obs donne l’exemple du collège Hector-Berlioz dans le 18e à Paris jumelé avec un établissement plus favorisé au grand dam de parents électeurs de gauche mais partisans de l’entre-soi. Moins d’attroupements, moins de bagarres et une meilleure ambiance en classe.

Les Verts rassembleurs ?

Après la primaire écologiste et quel que soit le candidat désigné, Julien Bayou a l’intention de faire un geste envers les différents partis et mouvements de gauche. « On proposera un accord législatif et un accord de gouvernement autour de quelques mesures fortes. On tracera des perspectives », prévient le secrétaire national d’EELV dans l'Obs.

En attendant les écologistes ont été snobés par le PS et le PC : Lors des Journées d’Eté des Ecologistes organisées à Poitiers, les Verts se sont retrouvés un peu seuls, samedi 21 août, lors de leur « pot des partenaires ». Si La France insoumise (Clémentine Autain et Paul Vannier), Les Nouveaux Démocrates (Aurélien Taché et Emilie Cariou) étaient bien représentés, les autres alliés traditionnels du pôle écologiste ont boudé l’événement. « D’habitude, les partis envoient au moins quelqu’un. Là, les socialistes, les communistes et même les radicaux de gauche n’ont envoyé personne », note l'Obs.

Les relecteurs "woke" débarquent en France

Ce nouveau métier de l'édition correspond à une tâche de relecteur très spécialisé : quand le correcteur traque les fautes d'orthographe ou de syntaxe, ce réviseur d'un genre nouveau chasse les atteintes à la sensibilité d'une communauté, les mauvaises représentations d'une minorité. Bien organisée aux Etats-Unis, cette profession est en train de s'installer en France." remarque l'Express (2 pages) 

" Depuis janvier 2020, un site Internet, Planète diversité, répertorie ces correcteurs d'un nouveau type via un fichier, accessible en un clic. On y dénombre pas moins de 142 sensitivity readers francophones. "

Caroline Fourest, auteure de Génération offensée (Grasset), pointe les dangers de ce nouveau métier : "Un artiste doit pouvoir choquer ! Il ne doit surtout pas être entravé dans sa création par le désir de plaire à tous, ce qui est de toute façon impossible." Elle ajoute : "Déléguer une sensibilité artistique à une police morale est absolument aberrant. C'est une vision du monde triste et sectaire."

Les écologistes face à CNews

Les écologistes ont décidé il y a plus d’un an un mot d’ordre : ses représentants doivent refuser les invitations de CNews, chaîne accusée de dérive droitière rappelle Le Point. Mais vendredi dernier, lors des journées d’été du mouvement, le patron d’EELV, Julien Bayou, et le candidat à la primaire pour l'élection présidentiellle Éric Piolle se sont exprimés sans gêne au micro de CNews. Face à l'élection présidentielle, il faut faire feu de tout bois...

PS : Stéphane Le Foll en roue libre

Dans un livre qui paraît le 1er septembre (Renouer avec la France des Lumières, Calmann-Lévy), Stéphane Le Foll éreinte Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, qui a passé « aux pertes et profits la construction politique de François Mitterrand et du socialisme français », et Manuel Valls, qualifié de « matamore de l’irréconciliable » raconte Le Point.

Antivax : le mea culpa de Blanquer

Cet été, le locataire de la rue de Grenelle a suscité les hauts cris des antivax en annonçant que les élèves non vaccinés seraient "évincés" durant sept jours si un cas de Covid-19 était déclaré parmi ses camarades. Un mot rude (...) qui a pu choquer.

Dans le JDD, il rectifie, tout en rondeur souligne l'Express : "Le mot le plus adapté est "protégés" : un élève non vacciné est dans une situation plus risquée qu'un élève qui a reçu au moins une injection. Lui demander de rester chez lui en cas de contact à risque, c'est le protéger et protéger les autres."

Présidentielle : la droite à la reconquête de ses électeurs

Les candidats proches de LR peinent encore à tirer profit de l'ancrage à droite de la société estime L'Express. Ceci alors que " Selon une enquête menée en février pour le Centre de recherches politiques de Sciences po (Cevipof), 31% des sondés se classent à droite, ils étaient 27 % en avril 2020. Seuls 19 % se situent à gauche et 17 %, au centre. "

"Sur le papier, la logique serait que la droite gagne la présidentielle", juge Brice Teinturier (Ipsos). Pourtant "A huit mois du scrutin, LR peine à bousculer le duel annoncé entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Ses candidats potentiels oscillent entre 14 et 18 % d'intentions de vote, derrière les deux favoris." 

Campagne pour 2022 : Marine Le Pen s'affranchit du RN

"Le 12 septembre à Fréjus, Marine Le Pen abandonnera les rênes du Rassemblement national au fidèle Jordan Bardella et se lancera officiellement dans la course, libre de tout « carcan » partisan. Rebaptiser le parti après la défaite de 2017 « était une étape essentielle, mais être la candidate du RN oblige, confie son conseiller Philippe Olivier. Elle va rencontrer des gens potentiellement ministrables, chercher des ralliements qui voudront peser sur le programme. Elle sera libre de faire les arbitrages qu’elle souhaite… »"  écrit Le Point (5 pages) qui l'a rencontrée.

"Dans le salon de sa maison de La Celle-Saint-Cloud où elle nous reçoit ce dimanche, Marine Le Pen, que ses amis bretons avaient vue arriver « épuisée » au milieu de l’été, sonnée par les résultats médiocres enregistrés aux élections régionales et départementales sur fond d’abstention record, a retrouvé son ardeur."

La direction de la campagne a été confiée à "l’ancien préfet Christophe Bay, passé par les cabinets de Jean-Pierre Chevènement comme de Brice Hortefeux sous la présidence Sarkozy – où il a laissé le souvenir d’un excellent professionnel. Il n’a toujours pas pris sa carte au RN : c’est la candidate seule qu’il conseille, dans l’ombre, depuis 2017."

Les professeurs ont changé

"Même si la profession reste l'une des plus syndiquées, le taux d'adhérents a nettement reflué, puisqu'il est passé de 45 % au début des années 1990 à 30 % aujourd'hui. Les moins de 30 ans, eux, ne sont que 18 % à adhérer à un syndicat", remarque l'Express (1 page)

 "Les professeurs sont à l'image de la société, souligne Iannis Roder. Une société de plus en plus éclatée, où chaque individu tend à exister par lui-même et non plus à travers des collectifs." Enfin, même si le monde enseignant reste très majoritairement ancré à gauche, il s'est progressivement éloigné de la "maison" que représentait autrefois le Parti socialiste. 

Succès pour l'édition critique de "Mein Kampf"

"Presque trois mois après sa sortie, Historiciser le mal, l’édition critique de Mein Kampf publiée par Fayard, va franchir le cap des 9 000 exemplaires, un chiffre important pour un livre d’histoire au prix élevé (100 euros)" souligne Le Point qui ajoute : "Le premier tirage initial de 10 000 est presque épuisé, et un second tirage équivalent a été lancé. Mille bibliothèques universitaires ou municipales (sur 25 000) ont commandé l’ouvrage, qui leur a été offert".

La France réagit aux cyberattaques

" Ce qui relevait, il y a peu encore, d'un scénario de blockbuster hollywoodien devient réalité aujourd'hui. Grands groupes industriels, institutions publiques, petites entreprises, particuliers, personne n'est à l'abri de cette autre pandémie mondiale alimentée par les confinements et la distanciation sociale." constate l'Express (7 pages)

"La prostitution et les stupéfiants sont des activités assez risquées, et il y a peu de retour sur investissement, alors que sur Internet, c'est l'inverse. Dans certains pays, même si vous vous faites prendre, les peines sont très faibles", note Thierry Berthier, (chercheur en charge du groupe sécurité intelligence artificielle du Hub France IA, association de promotion de l'intelligence artificielle (IA) en France) cité par L'Express.

La France réagit avec le Campus Cyber : " La tour Eria, située à la limite du quartier d'affaires de la Défense, dans l'ouest de Paris, va accueillir, dès cet automne, les premiers locataires du Campus Cyber. Cette initiative émanantdessecteurs public et privé a été lancée par le président de la République en 2019"

"Pour la première fois, des laboratoires de recherche, des instituts de formations, des entreprises privées de toutes tailles ainsi que des services publics vont se côtoyer au même endroit", s'enthousiasme Nicolas Arpagian, corapporteur de la mission Campus Cyber. 

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