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Expérience exceptionnelle : la pêche au saumon en pleine nature écossaise
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Grand large

Les saumons du Spey, dans le nord est de l'Ecosse, se pêchent à la mouche, selon une technique locale à laquelle les amateurs peuvent s'initier. L'occasion aussi de profiter de l'Ecosse en hiver, et de son whisky.

Quentin Desurmont

Quentin Desurmont

Président fondateur de Peplum, créateur de voyages sur-mesure de luxe, Quentin Desurmont agit activement pour l’entreprenariat. Il a fait partie de la délégation du G20 YES à Moscou en 2013 et  à Mexico en 2012, est membre de Croissance + et des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens. Quentin contribue aussi à l’émergence du tourisme de luxe en Europe, il est membre de Traveller Made.

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Pour en savoir plus sur l’Ecosse, rendez vous sur le site de Peplum. Lien : www.peplum.com

Difficile de se préparer, tant la beauté du paysage alentour est captivante. Paré d'un ciré et de bottes, on se sent déjà invincible, alors même qu'il reste tout à apprendre. Dans le nord est du Royaume-Uni coule le Spey, le deuxième fleuve le plus long et le plus rapide d'Écosse. Et un cours d’eau reconnu pour sa pêche au saumon, privilégiée et authentique. C’est ici que les amateurs viennent apprendre en privé les techniques du Spey Casting, la pêche propre aux habitués de la région. Une initiation exceptionnelle pour une grande expérience de pêche en pleine nature.

Généralement lorsque l'on pêche à la mouche, c'est-à-dire à l'aide d'un leurre fixé au bout d'une canne, quelques précautions sont à prendre. Au-delà d'un bon matériel, il faut par exemple éviter d'enfoncer son appât trop profondément dans l'eau, mesurer la force de ses lancers, se placer face à la lumière, remonter doucement hameçon et poisson afin que ce dernier ne s'enfuit pas. Mais le Spey regorge d’énormes rochers, compromettant, a priori, toute chance de capture. C'est pour contrer ce genre de déconvenue que l'on a inventé le Spey Casting, dont découlent différentes sous-techniques. Single Spey, Skadgit River Spey Double Spey ou d’autres encore, la plupart de ces appellations désignent en réalité le même geste, qui implique l'intervention des deux mains, contrairement à d'autres lancers. Tenir la canne entre le pouce et l'index, ces deux points de prise, en haut et en bas de la grande poignée, permet en effet une plus grande aisance, pourvu que l'on exerce la bonne pression. Ce qui demande, bien sûr, de la pratique.

Un premier saumon mord à l’hameçon. A vue de nez, quarante-cinq centimètres de large, au moins.  La prise a été si facile que l'on retente sa chance sans plus tarder. On relance sa ligne le plus loin possible, à plus de soixante centimètres du bord au moins. Dans les bonnes périodes, les eaux grouillent de saumon, et on rentre rarement bredouille.

Longtemps pourtant, le gouvernement interdit aux experts d'emmener des amateurs pêcher avec eux, de peur que les statistiques de captures ne baissent et ne rendent cette activité moins attractive d'un point de vue économique... Une politique « de rigueur »  encore fortement contestée.

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, trop d'eau nuit à la pêche. Non pas que les poissons risquent la noyade, mais l'activité en soi devient impraticable. Faute de pouvoir voguer sur le Spey, il est alors conseillé de se rabattre sur Tulchan, l’Umba, vers la Péninsule de Kola, ou encore la Varzuga, entre autres rivières voisines, riches en saumons, mais de moindre envergure. Plus le niveau est élevé, moins les poissons – au plus près de leur environnement naturel – ont de difficulté à s'échapper. Dans leur lancée restrictive, les autorités ont décidé de prohiber la pêche au filet à l’estuaire, ainsi que la pêche au filet en mer. Et afin de lutter contre la raréfaction de l'espèce, les saumons doivent être relâchés, à raison d'un sur deux pour les mâles ; systématiquement, pour les femelles à l'approche de l'été. Grâce à cette mesure, les migrations ont rapidement progressé. Comme quoi les poissons capturés ne sont pas condamnés à être mangés. La pêche peut donc et doit, en l'occurrence, rester ludique.

Autre spécialité de la région : le whisky. Idéal pour se réchauffer après une longue partie de pêche. Mieux qu'une simple dégustation entre amis dans un pub traditionnel, la visite en privé d'une distillerie de whisky, les deux tiers appartenant au groupe Speyside, le « triangle d'or » de cet alcool aux vertus nutritives incontestables. Pourquoi Speyside ? Parce que c'est dans les affluents du fleuve homonyme, la Fiddich, la Livet ou l'Avon, que la plupart des usines de la région puisent leur eau. Or qui dit humidité, dit fertilité de la terre où pousse l'orge utilisé pour la fabrique du whisky. Ainsi va le cycle de la boisson, une boisson le plus souvent aromatisée à la poire, à la pomme et aux fleurs.

Saumon le matin ; whisky l'après-midi... fusionnez les deux et vous obtenez : un saumon sauce whisky le soir. Tel est le plat vedette du plus vieux B&B du coin. Fondé en 1771, Farm by the river est un établissement convivial augmenté d'une écurie. Idéal pour les cavaliers rêvant de caracoler le long de la Spey, tandis que leurs proches tentent avec plus ou moins de succès de piéger le dîner.

Autre approche du fleuve : l'hôtel loue des patins à glace aux amoureux de l'hiver. Batailles de boules de neige entre les conifères de la région, modelage et relooking de bonhommes blancs et poudreux... Trempette dans le jacuzzi, à moins de se laisser tenter par les températures extérieures. Loin de son image grise et fraîche, l’Ecosse en hiver, c’est surtout un excellent terrain de jeu pour un très beau voyage sur mesure.

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