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À la rencontre des ours canadiens
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Dans l’extrême nord du Québec règnent les ours. Bruns ou blancs, ils sont à eux seuls une attraction à part entière. L’unique objectif d’un safari nordique en hélicoptère privé.

Quentin Desurmont

Quentin Desurmont

Président fondateur de Peplum, créateur de voyages sur-mesure de luxe, Quentin Desurmont agit activement pour l’entreprenariat. Il a fait partie de la délégation du G20 YES à Moscou en 2013 et  à Mexico en 2012, est membre de Croissance + et des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens. Quentin contribue aussi à l’émergence du tourisme de luxe en Europe, il est membre de Traveller Made.

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Pour en savoir plus sur le Canada, rendez-vous sur le site de Peplum www.peplum.com

On rêve souvent de s'élever, spirituellement, et même plus concrètement dans les airs parfois. Ce rêve devient doublement réalité au Grand Nord du Québec : non seulement en approchant une extrémité du globe terrestre - entre le 58ème et 63ème parallèle nord -, mais aussi et surtout en prenant de l'altitude. En d'autres termes, c'est successivement sur le papier, sur une carte, puis à bord d'un hélicoptère privé que s'effectue la découverte du Canada septentrional. Parce que tout voyage exclusif mérite une ligne directrice, on choisit de se concentrer sur la faune de cette région reculée du monde, une région qui s'étend sur plus de 500 000 km2. Élans, caribous, baleines... Non, ce sera l'ours polaire le pivot de ce voyage exceptionnel.

À l'impression de dominer le monde depuis son hélicoptère privé succède le constat d'être en réalité tout petit face à l'immensité qui s'étire en contrebas. Dans cette nature vierge et impériale se cachent des animaux tout aussi sauvages, parmi lesquels l'ours brun. Direction le Parc national des Monts-Torngat où l'on espère en apercevoir un. À la place, une nébuleuse de points noirs se manifeste le long de la Rivière George. Il s'agit de l'une de deux plus grandes hordes de caribous du Nunavik, autre nom donné au nord du Québec. Le pilote descend progressivement jusqu'à la limite des arbres. Ainsi exposé dans la toundra boréale, une zone par endroits déserte, le troupeau se révèle non plus seulement en mouvement mais aussi en détail. Les paires de cornes, les ports majestueux, les pelages luisants... On détourne le regard pour vérifier la présence d'autres espèces éventuelles.

Le survol des Fjords du Nachvak se poursuit en vain. À part quelques volatiles croisés sur la route céleste, rien. C'est toujours au moment où l'on s'apprête à baisser les bras, semble-t-il, que se dévoile l'objet de sa quête. Un ours non pas brun, mais noir de jais. On imagine la grosse bête jouer Papa Ours dans le conte de « Boucle d'Or ». Sa carrure, l'animal l'a doit aux stocks de nourriture engrangés pour sa survie pendant de rudes hivers. Quand on apprend qu'il est omnivore, on est soudain rassuré à l'idée de ne pas atterrir à sa rencontre. Autre soulagement : le spectacle d'une partie de chasse dans la Rivière George. L'ours noir est un excellent pêcheur et on l'en sait gré. Dernière caractéristique frappante : sa longue langue qu'on voit lui pendre jusqu'au cou lorsqu'il a faim.

Cap, plus au sud, sur les côtes du Labrador, à l'affût non pas de chiens, mais d'ours blancs comme neige. Pour être sûr d'en trouver il suffit de se rendre à la Station baleinière de la Compagnie de la Baie d'Hudson. C'est là que l'on peut contempler, à travers sa fenêtre, des familles de gros nounours au pelage crème. En effet, cette espèce polaire donne l'impression d'être moins hostile que son cousin brun. Très à l'aise sur la banquise, on le voit éviter un iceberg puis deux, glisser sur un troisième comme sur un toboggan. Qu'adviendrait-il si l'hélicoptère se posait à ce endroit où la glace semble si fragile ? Encore une fois, mieux vaut se contenter d'observer.

Le tour d'horizon continue dans la zone australe du Québec Nord. À l'Ouest de la Baie d'Hudson, repose la Baie d'Ungava, où évoluent baleines, bélougas et phoques dit « annelés », c'est-à-dire mouchetés. Cet environnement maritime s'étend sur plus de 50 000 mètres carrés. On n'est pas loin de l'océan Arctique. De la buée se forme sur les vitres de l'hélicoptère. Entre chaque branche d'essuie-glace se profile une plaine alternant plaques blanches et flaques bleues. Entre l'eau et la terre blanchie, le néant. La silhouette de deux ou trois monuments se dessinent. La tentation de reprendre contact avec le sol devient trop tentante : on atterrit, enfin. C'est de toute façon l'unique moyen d'apercevoir un renard arctique.  

On le devine blanc, à raison. Habitués aux carcasses de phoques et de rennes que lui laissent généralement les ours polaires, l'odeur d'un poisson grillé n'est peut-être pas la meilleure solution pour appâter cet être farouche. Le campement dressé, on attend. Parfois avec succès, parfois en vain. Ne pas s'éloigner du feu si l'on tient à ne pas attraper une grippe, ou pire. Il fait froid, mais quelle beauté alentour ! 

Dans la famille des mammifères nord-canadiens, manque le bœuf musqué. Direction la Rivière aux Feuilles pour se familiariser à cette espèce méconnue. Dernière étape incontournable dans cette partie australe du Québec Nord :  Schefferville. Le retour à la civilisation s'opère en douceur. Dès son arrivée à Montréal, on pense au musée des Beaux-Arts, à la Places d'Armes, la vieille ville, la rue Saint-Laurent et ses cafés branchés... Quand une aventure s'achève, une autre prend le relais.

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