Vladimir Poutine va-t-il nationaliser les entreprises étrangères qui quittent le pays ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Le président russe Vladimir Poutine visite le chantier de construction du Centre spatial national à Moscou, le 27 février 2022.
Le président russe Vladimir Poutine visite le chantier de construction du Centre spatial national à Moscou, le 27 février 2022.
©Sergei GUNEYEV / SPUTNIK / AFP

Grande Russie

Russie Unie, le parti de Vladimir Poutine, et Dmitri Medvedev, l'ancien président russe, ont évoqué la perspective d'une nationalisation des entreprises étrangères qui ont cessé leur activité en Russie ces derniers jours suite aux sanctions économiques après l’offensive militaire en Ukraine.

La liste des entreprises étrangères qui cessent temporairement leur activité en Russie s'allonge de jour en jour depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par les soldats russes. Parmi ces firmes figurent notamment Apple, Boeing, Microsoft, Ford, Ikea, Swatch, Hermès... Le gouvernement russe aurait envisagé des pistes concernant ces entreprises étrangères qui boycottent le pays ou qui craignent pour leur sécurité localement.

Une procédure de faillite accélérée avec fermeture définitive et licenciement des employés est l’une des situations envisagées. Un second scénario envisage une transmission au moins temporaire des parts vers des investisseurs locaux.

A Moscou, des personnalités souhaitent que les autorités russes aillent plus loin. C'est notamment le cas d'Andrei Turchak, un des dirigeants de « Russie Unie », le parti de Vladimir Poutine qui plaiderait en réalité pour une nationalisation des entreprises pointées du doigt, selon des informations de BFMTV.

Le secrétaire du Conseil général du parti du gouvernement russe s’est exprimé sur le site de Russie Unie :

« De telles actions des entreprises occidentales ne sont rien d'autre qu'une faillite préméditée. (...) Russie Unie propose de nationaliser la production des entreprises qui annoncent leur retrait et la fermeture de la production en Russie à l'occasion de l'opération spéciale en Ukraine ».

Le dirigeant politique estime que les sanctions contre la Russie constitue une « guerre contre les citoyens russes » :

« Nous ne le regarderons pas de manière différente. Nous prendrons des mesures de représailles sévères, agissant selon les lois de la guerre ».

Le gouvernement n'a pas prévu, selon le journal russe Kommersant, d'initiative législative en ce sens pour l'instant.

Cette menace est néanmoins de plus en plus brandie dans les cercles du pouvoir proche du Kremlin. Dmitri Medvedev, l'ancien président russe et actuel vice-président du Conseil de sécurité du pays, s’est confié dans le quotidien pro-Kremlin Vzgliad cité par Courrier International sur ce dossier :

« Nous allons saisir les actifs des étrangers et des compagnies étrangères en Russie, en fonction de ce que tel ou tel pays a introduit comme sanctions antirusses. Il est possible que nous nationalisions les biens de ressortissants de pays inamicaux ».

Ce spectre rappellerait les premières heures de l'URSS et pourrait entraîner des ruptures d'approvisionnement, notamment dans le domaine de l'énergie.

BFMTV

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