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Venezuela : un 1er mai sous tension après l'échec du soulèvement militaire
©Federico PARRA / AFP

Maduro vs Guaido

L'opposant vénézuélien Juan Guaido tente de renforcer la pression sur le président Nicolas Maduro lors des manifestations du 1er mai, au lendemain de la tentative de soulèvement avortée d'un groupe de militaires.

Le Venezuela était au bord de connaître un jour historique ce 30 avril. Mardi, des milliers de manifestants se sont violemment opposés aux forces de l'ordre dans les rues de Caracas. Ce mouvement de protestation était mené en soutien à un groupe de militaires qui avait rallié Juan Guaido, l'opposant de Nicolas Maduro, à l'aube. Au moins une personne a été tuée et près d'une centaine blessées, dont deux par balles.

Des soldats arborant un ruban bleu, signe de ralliement à Juan Guaido, s'étaient positionnés, armes à la main, dans cette zone de l'est de la capitale. La tentative de soulèvement a échoué lorsque les principaux chefs militaires ont réaffirmé leur soutien à Nicolas Maduro. La confusion a régné pendant de nombreuses heures ce mardi. 

Des rassemblements à l'appel de l'opposition étaient prévus à la mi-journée en ce mercredi 1er mai au Venezuela. Les pro-Maduro devaient également défiler. Juan Guaido, 35 ans, a été reconnu comme président par intérim par une cinquantaine de pays dont les Etats-Unis.

Des heurts ont opposé mercredi à Caracas des partisans de l’opposant Juan Guaido à des effectifs de la Garde nationale bolivarienne, un corps militarisé vénézuélien chargé du maintien de l’ordre. 

Les manifestants tentaient de bloquer une autoroute qui longe la base militaire aérienne de La Carlota, d’où l’opposant Juan Guaido avait assuré mardi avoir reçu le soutien d’un groupe de soldats. Les manifestants, dont certains avaient le visage masqué, lançaient des pierres et des cocktails Molotov en direction des forces de l’ordre, qui répondaient par des tirs de gaz lacrymogène. 

Le chef de file de l’opposition a appelé, à l’occasion du 1er-Mai, à la "plus grande manifestation de l’histoire du Venezuela" pour déloger Nicolas Maduro du pouvoir. Des affrontements avaient aussi lieu dans d’autres quartiers de Caracas. A La Florida, des manifestants dénonçaient ainsi sur les réseaux sociaux la "répression" dont ils s’estimaient victimes de la part de la police et de la Garde nationale bolivarienne.

À quelques centaines de mètres de là, plusieurs milliers de personnes manifestaient contre le président Nicolas Maduro à l’appel de Juan Guaido

Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a déclaré mercredi qu'une intervention militaire était "possible" : 

"Si c'est nécessaire, c'est que ce feront les Etats-Unis. Nous préférerions une transition pacifique au pouvoir, avec le départ de Maduro et la tenue d'une nouvelle élection, mais le président (Trump) a clairement fait savoir qu'à un certain moment il faut savoir prendre des décisions. Il est prêt à faire ce qui s'impose".

En fin de journée mardi, un groupe d'insurgés a demandé l'asile à l'ambassade du Brésil. Une des figures de l'opposition, Leopoldo Lopez, qui était assigné à résidence depuis 2017, est apparu aux côtés de Juan Guaido et des militaires insurgés avant de se réfugier dans l'ambassade du Chili, puis celle d'Espagne.

Depuis le 23 janvier, le Venezuela est confronté à la plus grave crise de son histoire avec une économie au ralenti, des difficultés liées à la monnaie et à des pénuries (notamment d'importantes coupures de courant).

Nicolas Maduro, soutenu par la Chine, la Russie et l'Iran, a dénoncé le "coup d'Etat" de mardi.

Tout en reconnaissant son échec à rallier la majorité des militaires, Juan Guaido a assuré que la journée de mardi avait mis en lumière des failles dans le soutien de l'armée à Nicolas Maduro.

Les Etats-Unis "se tiennent aux côtés du peuple vénézuélien", avait assuré mardi le président américain Donald Trump. 

Près de 2,7 millions de Vénézuéliens ont fui le pays depuis 2015, selon les chiffres de l'ONU.

Le Monde

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