Variant Omicron : une mauvaise nouvelle pour l'économie et la croissance ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Une entreprise de production de masques lors de la pandémie de Covid-19. Face à la cinquième vague et au variant Omicron, l'incertitude demeure dans les milieux économiques pour la croissance.
Une entreprise de production de masques lors de la pandémie de Covid-19. Face à la cinquième vague et au variant Omicron, l'incertitude demeure dans les milieux économiques pour la croissance.
©PHILIPPE DESMAZES / AFP

Scénarios noirs

Face à l’impact de la cinquième vague du Covid-19 et du variant Omicron, les économistes revoient leurs prévisions et leurs calculs sur la croissance.

Après les mesures de restrictions en Europe (notamment en Autriche et aux Pays-Bas) et face à la propagation du variant Omicron, le doute s’installe sur l’évolution de la pandémie dans les semaines et les mois à venir ainsi que sur ses conséquences au niveau de la société et de l’économie, selon des informations du Figaro.

Les déclarations du patron de Moderna, mardi, dans le Financial Times, ont mis le feu aux poudres des milieux économiques. Stéphane Bancel s’attend à une « baisse significative » de l’efficacité des vaccins contre le variant Omicron :

« Tous les scientifiques à qui j’ai parlé disent : « Ça ne va pas être bon » ».

Les industriels de la santé et les laboratoires estiment avoir besoin de quelques mois pour adapter les formules de leurs sérums face pour les nouveaux variants.

Les milieux économiques s’interrogent sur les perspectives de l’impact du nouveau variant. Pour le patron de la Réserve fédérale américaine, Jay Powell, le variant fait courir des « risques pour l’emploi et l’activité économique ». Le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, a indiqué ce lundi n’avoir « pas d’inquiétude pour la croissance ».

Les marchés financiers étaient orientés à la baisse mardi. Les indices européens ont terminé le mois de novembre avec un recul moyen de 3%. Les valeurs du tourisme et des loisirs ont perdu plus de 20%.

Selon Hubert Jean, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie-restauration, « on a senti un recul des réservations au moment où le variant Omicron a été découvert. Depuis lundi, les annulations se multiplient ».

Les cours du pétrole ont aussi plongé. Après 10% vendredi, ses cours baissaient à nouveau de près de 4% mardi.

Le dynamisme d’une forte reprise reste envisageable mais les économistes tentent d’évaluer les nouvelles incertitudes.

Selon Goldman Sachs quatre scénarios sont envisagés : une baisse de l’activité, une chute plus « sévère » encore, une « fausse alerte » sur Omicron, qui serait finalement moins dangereux que le variant Delta, et un dernier cas de figure dans lequel le virus deviendrait plus contagieux mais beaucoup moins grave, une forme de normalisation. Selon le premier scénario, la croissance mondiale serait amputée de 0,4 point en 2022.

Pour Oxford Economics, « si Omicron devient le variant dominant, entraîne des effets plus graves et réduit l’efficacité des vaccins », la croissance mondiale pourrait connaître en 2022 un fort ralentissement (deux fois moins que son rythme actuellement anticipé).

Selon des informations du Figaro, les économistes les plus pessimistes anticipent déjà un creux de l’activité au dernier trimestre 2021 et au premier trimestre 2022. Selon Carzten Brzeski, d’ING, « l’Autriche (qui a reconfiné pour dix jours minimum) a souvent montré le chemin aux autres pays ». Pour Capital Economics, si des restrictions sont introduites en décembre et maintenues jusqu’en mars, hypothèse jugée « plausible », l’activité de la zone euro, qui vient de retrouver quasiment 100 % de son niveau d’avant-crise, retomberait à 95 %, au risque d’une nouvelle récession.

Ces scénarios noirs restent encore, et fort heureusement, théoriques. En revanche, si de nouvelles restrictions drastiques, notamment dans les transports, pourraient accentuer les problèmes de pénuries, de production et du commerce international. La hausse des prix et le ralentissement de la croissance pourrait entraîner un mécanisme de stagflation.

Le Figaro

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