Un nouveau rapport accablant pour l'IHU de Didier Raoult<!-- --> | Atlantico.fr
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L'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) vient de publier un rapport sur les pratiques de l'IHU Méditerranée de Didier Raoult.
L'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) vient de publier un rapport sur les pratiques de l'IHU Méditerranée de Didier Raoult.
©Christophe SIMON / AFP

IGAS

L'enquête de l'Inspection générale des affaires sociales et de l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche est accablante pour l'institut marseillais.

Après celui de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), qui a placé l'institut marseillais sous tutelle en juin dernier, c'est au tour de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) et de l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche (IGESR) de dénoncer les pratiques et d'étriller l'IHU, selon des informations de L’Express. 

Ce document, consulté par La Provence, confirme que l'IHU de Marseille a été pendant des années le théâtre de nombreuses dérives, sur le plan social et sanitaire. Il s'agit d'un rapport provisoire. L'IHU a encore le temps de répondre aux problèmes soulevés et de les corriger avant la publication du rapport final. 

Même si la direction accepte de se réformer en profondeur, comme l'a affirmé Pierre-Edouard Fournier, probable successeur de Didier Raoult, il lui faudra probablement plus de quelques semaines, tant la liste des dysfonctionnements pointés par l'IGAS est longue. 

Sur les questions de management, l'IGAS et l'IGESR décrivent l'extrême concentration des pouvoirs dans les mains de Didier Raoult, qualifié dans le rapport d’"omnipotent", ainsi que l'absence de contre-pouvoir. L'IGAS dénonce un management "par la terreur" et une "logique de soumission" du personnel.  

L'IGAS souligne que le débat ou le contradictoire a rarement sa place au sein de l'IHU.

Sur les 300 employés ou ex-employés interrogés par les inspecteurs, une cinquantaine a fait part "d'une situation allant du malaise à une forte souffrance liée à leur activité professionnelle". Tous ont réclamé l'anonymat, redoutant des représailles professionnelles. 

Le rapport de l’IGAS indique que les patients soignés à l'IHU reçoivent "des prescriptions qui ne respectent pas le code de la santé publique, ce qui est de nature à relever d'une qualification pénale", selon le rapport consulté par La Provence. 

L'association hydroxychloroquine-azithromycine-zinc est toujours prescrite aux patients de l'IHU atteints de Covid-19, et ce malgré l'interdiction prononcée par décret en mai 2020, selon L’Express. L'ivermectine y est également prescrite.  

Selon le rapport de l'IGAS, les médecins qui refusent de prescrire ces traitements sont critiqués par leurs chefs.

L'IGAS met aussi en cause la qualité des soins reçus à l'IHU, dispensés selon des méthodes non conformes aux standards, datées voire "obsolètes". 

Le rapport recommande donc de "retenir Nice comme seul centre régional en antibiothérapie et en bon usage des antibiotiques en Paca".  

Selon des informations de l’Express, les rapports de l'ANSM et de L'IGAS, auxquels s'ajouteront les enquêtes des Comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) des différentes tutelles de l'IHU, ont été adressés et seront consultés par le Parquet de Marseille, saisi par l'ANSM, qui devra trancher les questions pénales.

Pour retrouver une publication, très détaillée, sur Twitter sur ce dossier : cliquez ICI

L'Express

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