«Un multirécidiviste de paroles de haine» : Rachel Khan sort du silence après les dires de Médine, qualifiés d’antisémites<!-- --> | Atlantico.fr
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Médine s’est finalement expliqué jeudi dernier, aux côtés de la secrétaire nationale d’EELV, Marine Tondelier.
Médine s’est finalement expliqué jeudi dernier, aux côtés de la secrétaire nationale d’EELV, Marine Tondelier.
©LOU BENOIST / AFP

Réaction

L’écrivaine d’ascendance juive a réagi pour la première fois à une publication du rappeur, qui la qualifiait de «resKHANpée». Elle a également critiqué la gauche et son «silence».

L’essayiste a accordé une interview au Monde, ce lundi 28 août, trois semaines après avoir été la cible d’un tweet jugé antisémite du rappeur controversé Médine. «ResKHANpée : personne ayant été jetée par la place hip-hop, dérivant chez les social traîtres et bouffant au sens propre à la table de l'extrême droite», avait-il écrit le 11 août dernier sur X (ex-Twitter), réagissant à une publication de Rachel Khan qui critiquait son invitation aux universités d’été Europe-Ecologie-les-Verts.

Le terme «ResKHANpée» avait alors suscité la polémique, compte tenu de l’ascendance juive de l’écrivaine. Médine s’est finalement expliqué jeudi dernier, aux côtés de la secrétaire nationale d’EELV, Marine Tondelier.

Rachel Khan a tenu ce lundi à réagir à ces propos, alors qu’elle était demeurée silencieuse depuis le début de la controverse. «J’ai laissé les autres prendre la parole pour moi. Je suis contente de voir les réactions qui ont traversé la sphère politique pour rappeler les valeurs de la République, jusqu’au sein même des Verts (la maire de Strasbourg Jeanne Barseghian ou celui de Bordeaux, Pierre Hurmic, ne se sont pas rendus aux universités d’été en guise de protestation contre la venue de Médine, NDLR)», a-t-elle d’abord expliqué.

Et de continuer: «Médine est un multirécidiviste de paroles de haine. Il fait ses excuses et à chaque fois il revient avec un nouveau truc : la quenelle, les attaques homophobes et antisémites, la laïcité, et maintenant cette attaque sur mon nom. Il y a des mots qui sont des délits, ce n'est pas négociable.» Interrogée sur les «excuses» de Médine, elle avance : «Il m’a attaquée de façon personnelle sur mon parcours, mes idées. Et s’excuse de manière générale. (...) Quand, à la sortie de Racée (son précédent livre, NDLR), l'extrême droite me lance “Khanania” en référence à Banania, c'est comme “ResKHANpée”. De nouveau c'est avec mon nom qu'on joue.»

Médine a également affirmé ne pas être au courant de l’ascendance juive de Khan. «Ce n’est pas crédible», cingle-t-elle. Née d’un père gambien d’origine musulmane et catholique, et d’une mère juive franco-polonaise, elle estime que son nom «appartient à la grande histoire mondiale. (...) Je ne laisserai pas Médine et ses amis souiller une double mémoire». Enfin, Rachel Khan termine sur une violente saillie contre les partis politiques de gauche: «J'ai mal à cette gauche qui ne défend plus les principes républicains qui sont les siens (...) Si je m'exprime, c'est que je vois très bien que les gens, notamment à gauche, ont peur maintenant de dire les choses. Ils ont ce silence, le “pas de vagues”, et c'est ça qui est très dangereux.»

Le Figaro

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