Ukraine : les autorités du pays suspendent l'opération antiterroriste<!-- --> | Atlantico.fr
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Les forces armées ukrainiennes avancent dans Sloviansk
Les forces armées ukrainiennes avancent dans Sloviansk
©Reuters

Tensions accrues

Cinq militants pro-russes ont été tués lors de l'assaut sur une barricade à Slaviansk. Moscou a menacé Kiev d'une intervention en lançant des manœuvres militaires sur la frontière.

Les troupes ukrainiennes massées par Kiev dans le secteur de la ville de Slaviansk se sont retirées. La ville est donc toujours largement aux mains des séparatistes et le maire autoproclamé de la ville, Viatcheslav Ponomariov, a promis une résistance acharnée.La situation s'est fortement tendue à l'Est de l'Ukraine, ce jeudi. Des combats ont éclaté autour de la ville de Sloviansk, bastion des séparatistes prorusses, provoquant la mort d'au moins cinq insurgés, selon le gouvernement de Kiev. Cinq blindés ukrainiens sont arrivés près de la ville après avoir franchi des barrages abandonnés par les prorusses. Dans Sloviansk même, le personnel civil de la mairie "a reçu l'ordre d'évacuer le bâtiment", selon la porte-parole du leader séparatiste local, Viatcheslav Ponomarev. "Les hommes armés qui assurent la défense de la mairie restent sur place", ajoute-t-elle. 

Kiev a par ailleurs annoncé la libération de la mairie de Marioupol, un port de près de 500 000 habitants dans le Sud-Est, après une bagarre qui a fait cinq blessés. Plus au nord, un soldat a été blessé lors d'un assaut des séparatistes contre une base militaire à Artemivsk. La tension ne cesse de monter et Moscou, après avoir évoqué la possibilité d'une intervention militaire si ses "intérêts légitimes" étaient menacés dans l'ex-république soviétique, a lancé une charge contre les Occidentaux qui utilisent l'Ukraine comme un "pion dans le jeu géopolitique". En déplacement à Tokyo, Barack Obama a fait porter sur la Russie la responsabilité de l'échec du compromis international signé il y a une semaine à Genève et qui était censé amorcer une désescalade des deux côtés. "Jusqu'à présent, nous ne les avons pas vus respecter ni l'esprit ni la lettre de l'accord de Genève", a déploré M. Obama, lors d'une conférence de presse.

De son côté, le président russe Vladimir Poutine a rapidement condamné l'intervention de l'armée ukrainienne, y voyant un "crime sérieux contre son propre peuple (...)  qui aura des conséquences pour les gens qui prennent ces décisions". En outre, la Russie a mené des mouvements de troupes de l'autre côté de la frontière, et multiplié les déclarations chaque fois plus fermes. Son ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a répété que la Russie était prête à intervenir si ses intérêts étaient menacés, "comme ils l'avaient été en Ossétie du Sud", région séparatiste de Géorgie pour laquelle Moscou était entré en guerre en 2008.

Le Point

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