Retraites : «Arrêtez la provocation» face aux opposants à la réforme, lance Laurent Berger à Emmanuel Macron<!-- --> | Atlantico.fr
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Le représentant syndical s'est aussi élevé contre la vision de la démocratie sociale portée par Emmanuel Macron, accusant l'exécutif de céder à la tentation «d'abaisser, d'amoindrir le rôle des syndicats».
Le représentant syndical s'est aussi élevé contre la vision de la démocratie sociale portée par Emmanuel Macron, accusant l'exécutif de céder à la tentation «d'abaisser, d'amoindrir le rôle des syndicats».
©ERIC FEFERBERG / AFP

Contre-attaque

«Le syndicalisme est de retour, monsieur le Président. On est là, et il va falloir faire avec», a lancé le patron de la CFDT, sur France Inter, jeudi matin.

À deux mois de son départ annoncé, le patron de la CFDT reste sur la brèche. Sur France Inter, ce jeudi matin, Laurent Berger est revenu sur la visite d'Emmanuel Macron en Alsace, jugeant sévèrement l'attitude du chef de l'État. Accueilli par des manifestants et un concert de casseroles la veille, celui-ci a déclaré que « ce ne sont pas les casseroles qui feront avancer la France», ajoutant que les opposants présents «cherchent à faire du bruit. Si on est dans une société où on écoute que les gens qui veulent faire du bruit pour couvrir des paroles, on ne s'en sort pas».

«Quand on entend, il faut écouter. Et je crois qu'hier, le président de la République, n'a pas écouté. Il a dit que ce ne sont pas les casseroles qui gouvernent... Mais arrêtez la provocation» face aux opposants à la réforme des retraites, a rétorqué Laurent Berger. «Ce qui s'exprime derrière les bruits de casserole, c'est la réalité du monde du travail», a-t-il analysé, appelant l'exécutif à entendre les difficultés des salariés qui ne peuvent continuer jusqu'à 64 ans. «La démocratie ne se résume pas à être élu une fois, puis à faire ce qu'on veut», a également déclaré le patron de la CFDT.

Le représentant syndical s'est aussi élevé contre la vision de la démocratie sociale portée par Emmanuel Macron, accusant l'exécutif de céder à la tentation «d'abaisser, d'amoindrir le rôle des syndicats». Une stratégie tenue en échec par le mouvement social mobilisé depuis janvier : «Le syndicalisme est de retour, Monsieur le Président. On est là, et il va falloir faire avec», a-t-il lancé, à l'adresse du chef de l'État. Les relations personnelles entre les deux hommes restent par ailleurs glaciales : si le locataire de l'Élysée a dit avoir de «l'amitié» pour Laurent Berger, ce dernier lui a décoché une flèche, ce jeudi matin. «J'ai beaucoup d'amis qui m'ont écrit, hier. Mais pas le président de la République», a-t-il lâché. Et d'ajouter : «Vous me demandez si c'est un ami, je vous réponds non».

Le Figaro

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