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Obama va passer plus de temps avec Trump pour lui apprendre le métier
©DR

Continuité de l'État

Lors de leur entretien à la Maison blanche, Trump aurait été "surpris par l'étendue des attributions" du président des États-Unis, et son prédecesseur aurait décidé de "passer plus de temps avec lui" pour l'aider.

Donald Trump et son équipe seraient tellement peu préparés à diriger le gouvernement américain que Barack Obama aurait décidé de "passer plus de temps avec son successeur que les présidents ne le font normalement" pour lui apprendre les bases du métier, rapporte le Wall Street Journal, citant des sources informées. 

Obama avait invité son successeur pour un rendez-vous à la Maison blanche après les résultats de l'élection, afin d'organiser la passation de pouvoir. Pendant ce rendez-vous, où le président en exercice lui a décrit ses attributions, Donald Trump "aurait eu l'air surpris par l'étendue des attributions du président des États-Unis", et Barack Obama se serait "rendu compte" que son successeur "avait besoin de plus d'aide." Il aurait donc décidé de passer plus de temps avec lui pendant la phase de passation de pouvoir, qui se déroule jusqu'au début officiel du mandat de Donald Trump le 20 janvier, pour lui expliquer les bases du métier. 

Par exemple, les conseillers de Donald Trump ne semblaient pas savoir que tout le cabinet du président était à remplacer. Pendant les élections présidentielles, chaque campagne crée une "équipe de transition", qui bénéficie de fonds publics en vertu d'une loi spéciale, afin de préparer la passation du pouvoir. Cette équipe se forme à l'été précédent les élections et, si son candidat est victorieux, reçoit des crédits supplémentaires ainsi que des bureaux officiels le lendemain de l'élection.

Une nouvelle administration doit non seulement nommer un cabinet pour le président et les ministres, mais plus de 1000 personnalités--sous-secrétaires d'État et leurs adjoints, ambassadeurs, généraux, directeurs d'agences et d'administrations...--doivent être nommées et confirmées par le Sénat. Toutes ces personnalités doivent être sélectionnées et préparées avant l'entrée en fonction du nouveau gouvernement en janvier. Il faut également une équipe juridique pour préparer les principaux décrets et projets de loi du début du mandat. Et le tout bien sûr au service d'un agenda politique établi en fonction des promesses de campagne du candidat et de ses priorités de gouvernement. Étant donné la nature tentaculaire et décentralisée du gouvernement américain, les nominations sont d'une importance cruciale, car l'immense majorité des décisions sont prises non pas par le président et son cabinet, mais par les personnes nommées par lui ou en son nom, et les nominations sont souvent le meilleur indicateur des choix politiques d'une nouvelle administration. 

L'équipe de transition de Donald Trump est en retard par rapport aux transitions des administrations précédentes, et par rapport à son calendrier interne. Il était prévu qu'une "équipe d'atterrissage" soit annoncée dès le lendemain de l'élection et commence à faire le tour des ministères et agences la semaine d'après, mais cette étape a été reportée sine die parce que Trump a remplacé le chef de son équipe de transition. A part Mike Pence, vice-président élu, qui dirige l'équipe de transition, Donald Trump n'a pour l'instant annoncé que deux nominations, celles de Reince Priebus, chef du Parti républicain, comme directeur de cabinet, et de Stephen Bannon, directeur de la stratégie de sa campagne et sulfureux patron du site Breitbart, comme conseiller. 

Lu sur le Wall Street Journal

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