Les Restos du cœur vont être contraints de refuser des bénéficiaires à partir du mois de novembre<!-- --> | Atlantico.fr
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Les Restos du cœur seront contraints de "refuser du monde" et "à partir de novembre".
Les Restos du cœur seront contraints de "refuser du monde" et "à partir de novembre".
©PHILIPPE DESMAZES / AFP

170 millions de repas

L'association avait déjà alerté sur ses difficultés financières au début du mois de septembre.

Face à la hausse du nombre de bénéficiaires et au manque de moyens, les Restos du cœur seront contraints de "refuser du monde" et ce "à partir de novembre". Cette information a été communiquée par le délégué général de l'association, Jean-Yves Troy, lors d'une audition à l'Assemblée nationale, ce mercredi 4 octobre :

"Nous allons refuser du monde pour la première fois de l'histoire des Restos du cœur. A partir de novembre, nous allons baisser les dotations du nombre de personnes [et] nous réduisons aussi les critères d'accès à l'aide alimentaire".

En septembre, les Restos du coeur avaient déjà alerté sur leurs difficultés financières. Le président de l’association estimait qu'il manquait 35 millions d'euros dans le cadre du budget des Restos. 

L’association ne pourra donc pas répondre à toutes les demandes cet hiver.

L’association n’est "pas dimensionnée aujourd’hui pour distribuer 170 millions de repas [et] pour accueillir 1,3 million de personnes, 200 000 personnes de plus en un an", selon son délégué général.

Jean-Yves Troy a aussi évoqué le « côté massif et brutal » de la crise :

"Nous ne sommes pas taillés humainement, même si nous avons 70 000 bénévoles réguliers qui sont à bout de souffle, car sur le terrain c’est de l’abattage et ce n’est pas le rôle des Restos. On a des charges qui augmentent dans nos 110 entrepôts nationaux. On achète des steaks hachés surgelés à + 35 % ou des produits secs comme des pâtes à + 10 ou + 15 %, cela fait exploser nos coûts de fonctionnement. Nous ne sommes plus taillés pour répondre aux besoins".

Il a notamment indiqué qu’un tiers des denrées distribuées sont achetées par les Restos, grâce à une enveloppe de 200 millions d’euros issue de la générosité.

Le Parisien

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