L’Élysée affiche un budget dans le rouge, et se justifie en évoquant l’inflation et « l’activité présidentielle »<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
La présidence de la République, qui clôture son exercice budgétaire 2023 dans le rouge, évoque des « aléas exogènes ».
La présidence de la République, qui clôture son exercice budgétaire 2023 dans le rouge, évoque des « aléas exogènes ».
©Geoffroy Van der Hasselt / AFP

L'heure des comptes

La présidence de la République, qui clôture son exercice budgétaire 2023 dans le rouge, évoque des « aléas exogènes ».

Alors que le Parlement planche sur le budget 2024, les frais de fonctionnement de l’administration sont — bien évidemment — au menu des discussions. Et un léger détail dans les annexes au projet de loi de finances 2024 attire ce jeudi 5 octobre l’attention de plusieurs observateurs.

Comme l’ont repéré Politico et d’autres spécialistes de l’actualité parlementaire, l’Élysée termine son année 2023 dans le rouge avec un trou de… 12 millions d’euros. Dit autrement, les « prévisions d’atterrissage budgétaire à fin 2023 » passent de 115 à 127,4 millions d’euros. À noter que le budget de l’Élysée avait déjà été revu à la hausse en fin d’année 2022, ce « bleu budgétaire » ayant vocation à anticiper les dérapages dus à l’inflation.

Or, manifestement, la rallonge n’a pas suffi. « Ces prévisions à fin décembre 2023 tiennent compte des éléments inflationnistes conjoncturels qui impactent très fortement nos dépenses », peut-on lire dans ce document, qui évoque des « aléas exogènes » expliquant cette hausse, qui n’est pas vraiment détaillée.

Car si l’augmentation du coût de l’énergie compte pour 1,1 million d’euros dans ces dépenses, et l’augmentation du point d’indice des fonctionnaires pour 1,2 million, le Palais justifie la plus grande part de ce trou budgétaire (8 millions d’euros) par « la très forte activité présidentielle ».

Auprès de Politico, l’Élysée a expliqué cette obscure justification par la multiplication d’initiatives diplomatiques de la part d’Emmanuel Macron, dans un contexte où les déplacements en avion sont plus coûteux. Auprès du HuffPost, l’Élysée réfute tout dérapage, et insiste sur les nombreux déplacements réalisés par le chef de l’État au cours de l’année écoulée. « On voit dans dans le dernier rapport de la Cour des comptes que la gestion budgétaire est saluée et que la dotation a été stable entre 2017-2021 », insiste l’équipe d’Emmanuel Macron, rappelant que les dépenses présidentielles font annuellement l’objet d’un « contrôle ».

Huffington Post

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !