Fin de vie : l’ancien ministre de la Santé François Braun très remonté contre le projet de loi<!-- --> | Atlantico.fr
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François Braun, ancien ministre de la Santé, n'apparaît guère favorable au projet de loi sur la fin de vie - Photo d'illustration AFP
François Braun, ancien ministre de la Santé, n'apparaît guère favorable au projet de loi sur la fin de vie - Photo d'illustration AFP
©Alain JOCARD / AFP

Euthanasie

Le projet de loi sur la fin de vie doit être examiné lundi à l’Assemblée nationale. Il a été remanié lors de son passage en commission spéciale… et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne fait pas l’unanimité chez les praticiens.

Certains des éléments du projet de loi sur la fin de vie, qui doit être examiné à l’Assemblée nationale, sont “inacceptables” selon François Braun. L’ancien ministre de la Santé, informe BFMTV sur son site, nourrit d’importantes réserves à l’encontre du texte et s’en est ouvert auprès de la Tribune Dimanche. Ainsi, il pointe du doigt le fait que, en l’état actuel du texte, “le médecin pourrait prendre une décision de mort sur dossier, sans examiner le patient”. Et lui d’insister : “C’est impensable”.

"Le médecin doit, d'abord, échanger pleinement avec le spécialiste qui suit le patient, le médecin en soins palliatifs, un psychiatre", estime-t-il, non sans rappeler que, selon lui, la parole des médecins n’a pas été assez écoutée dans ce dossier et que “la commission spéciale de l’Assemblée n’a pas suffisamment travaillé”. Le sujet, assure-t-il encore, sort du seul cadre de la santé et touche à l’ensemble de la société. C’est pourquoi “il aurait fallu entre le Medef, les syndicats, les autres corps intermédiaires”.

D’autres médecins ont pu nourrir des avis relativement similaires sur les plateaux, souligne d’ailleurs RMC. C’est le cas, par exemple, du néphrologue Bruno Dallaporta qui, interrogé par nos confrères, a parlé d’un “véritable enfumage”. Il parle non pas d’une “aide à mourir” mais d’un “suicide assisté” et d’“euthanasie”.

D’autres figures politiques, de gauche comme de droite, ont déjà fait savoir qu’elles étaient favorables à un texte sur la fin de vie.  "Il n'y a aucune des personnes qui seront concernées par cette loi qui ne vont pas mourir dans un proche avenir. La question n'est pas tant le rapport à la mort, que le rapport à la souffrance dans cette mort", expliquait ainsi Sandrine Rousseau en avril dernier, qui appelait alors à considérer “la souffrance” de personnes dont le décès approche. Le député LR Philippe Juvin, anesthésiste et réanimateur, a également expliqué devant la commission spéciale avoir “pratiqué la sédation profonde” sur son père.

BFMTV

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