Facebook a transformé le smartphone de ses utilisateurs en mouchard pour espionner Snapchat<!-- --> | Atlantico.fr
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Le projet Ghosbusters est une opération confidentielle initiée par Facebook en 2016
Le projet Ghosbusters est une opération confidentielle initiée par Facebook en 2016
©OLIVIER DOULIERY / AFP

« Projet Ghosbusters »

Selon une enquête, Facebook aurait utilisé son outil VPN pour espionner Snapchat, Youtube et Amazon dans le but de rivaliser plus efficacement avec ses concurrents. Des dizaines de millions d'utilisateurs ont potentiellement été espionnés.

Le projet Ghosbusters est une opération confidentielle initiée par Facebook en 2016. Son objectif : intercepter et analyser les communications entre les utilisateurs de Snapchat et les serveurs de l’application entre 2016 et 2019. À l’arrivée, le but est de comprendre le succès de l'application rivale, pour mieux répliquer.

Ces révélations viennent des États-Unis. Un tribunal fédéral californien a publié de nouveaux documents accusant Facebook d'espionner ses concurrents dans le cadre d'une enquête sur les pratiques anticoncurrentielles de la plateforme.

« Chaque fois que quelqu'un s'interroge sur Snapchat, nous n'avons aucune réponse car le trafic de l'application est chiffré », déclarait Mark Zuckerberg en 2016, dans un mail adressé à trois dirigeants de Facebook, publié dans le cadre du procès. « Compte tenu de rapidité avec laquelle ils se développent, Il semble important de trouver une nouvelle façon d'obtenir des analyses fiables à leur sujet... Vous devriez trouver comment procéder », réclamait-il. 

Pour ce faire, le groupe a utilisé Onavo, une application proposant un service de VPN (réseau privé virtuel) acquise par Facebook en 2013. Ce VPN, téléchargé par plusieurs dizaines de millions d'utilisateurs, aurait donc capté des informations de trafic et mesuré précisément l’utilisation des applications par les internautes. Le tout, à l'insu de ces derniers. Par la suite, le projet a été étendu à Youtube ou encore Amazon. 

41 avocats et une équipe de cadres supérieurs ont travaillé sur le projet Ghostbusters, selon les documents déposés auprès du tribunal.

BFMTV

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