Évincée de la Commission européenne, l’économiste Fiona Scott Morton s’en prend à la France<!-- --> | Atlantico.fr
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Reconnaissant ne pas avoir obtenu l’appui des États membres, Fiona Scott-Morton reste particulièrement remontée contre le président français.
Reconnaissant ne pas avoir obtenu l’appui des États membres, Fiona Scott-Morton reste particulièrement remontée contre le président français.
©Ludovic MARIN / AFP

Rancunière ?

«Il est dérangeant, et triste, que la société française soit si peu sûre d'elle, qu'elle rejette l'idée qu'il puisse y avoir un Américain mû par des principes qui veuille travailler pour l'Europe», dénonce-t-elle, dans un entretien au Telegraph.

Un mois et demi après son éviction de la Commission européenne, l’économiste américaine exprime sa colère vis-à-vis des autorités qui se sont prononcées contre son arrivée. Et la France en prend tout particulièrement pour son grade, Paris étant à la tête des voix opposées à sa nomination. «Je ne m’attendais pas à être embauchée et licenciée en un rien de temps. Ce n’est pas ainsi que mon monde fonctionne», s’agace l’économiste, dans un entretien au Telegraph publié lundi.

Se disant «déçue» d’avoir été écartée, la quinquagénaire précise avoir réorganisé «[sa] vie, celle de [sa] famille», afin de rejoindre Bruxelles et de travailler pour la Commission européenne. Des plans qui se sont effondrés en quelques jours. Après les critiques de la France, et notamment d’Emmanuel Macron, l’Américaine n’avait plus le choix : «L’économiste en chef de la direction générale de la concurrence doit être légitime, et avoir le soutien de la communauté qui forme l’Union européenne», indique-t-elle à nos confrères.

Reconnaissant ne pas avoir obtenu l’appui des États membres, Fiona Scott-Morton reste particulièrement remontée contre Paris. «Si la France et le président français sont si inquiets qu’un Américain prenne ce poste, alors je pense qu’il aurait été difficile de bien faire ce travail, car il aurait été marqué par des querelles politiques et bureaucratiques», se justifie celle qui a préféré, in fine, refuser l’offre, malgré le soutien indéfectible de la commissaire en charge de la Concurrence, Margrethe Vestager. «Je ne voulais pas me retrouver dans une situation où une partie substantielle du pouvoir européen voulait que je parte», ajoute-t-elle également.

Le Figaro

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