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Main basse sur l'Ethiopie ?
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Famine

Alors que le pays est touché par la famine, une ONG dénonce la vente de terres agricoles à des entreprises étrangères.

Alors qu'une nouvelle réunion de la conférence des donateurs pour résoudre la famine qui sévit en Afrique de l'Est se tient ce mercredi à Nairobi, le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon a directement appelé plusieurs dirigeants arables (en Arabie Saoudite, au Qatar ou encore au Koweit) pour leur demander d'accroître leurs efforts pour répondre à cette crise humanitaire.

Plus de 10 millions de personnes sont concernées par la malnutrition, dont 3,2 millions en Ethiopie. Au Sud du pays, la situation est qualifiée d'"urgente". Audrey Montpetit, de l'ONG Care, explique au Figaro.fr : "J'entends des choses que je n'ai jamais entendu avant. Un villageois de Dambi, dans la région de Morena, m'a expliqué vendredi que même les chameaux mouraient de soif, alors que lors de la grande sécheresse de 1991 les chameaux avaient tenu le coup. Toujours à Borena, il faut marcher six heures aller-retour pour avoir accès à un point d'eau. C'est du jamais vu.".

Une autre ONG, Survival France, dénonce la vente par le gouvernement éthiopien de terres agricoles à des entreprises occidentales pour y cultiver des produits d'exportation. La très fertile vallée de l'Omo serait particulièrement touchée avec près de 250 000 hectares de terres déjà cédés. Ce sont donc environ 100 000 personnes qui pourraient être déplacées, avec leur bétail. Survival dénonce aussi un projet de barrage sur l'Omo (ce serait le plus important du continent). Le gouvernement éthiopien évoque une nécessaire "modernisation".

Le directeur de l'ONG déclare : "Les tribus de la vallée de l’Omo ne sont pas ‘arriérées’ et n’ont pas besoin d’être ‘modernisées’ – elles sont tout autant dans le XXIe siècle que les multinationales qui cherchent à s’approprier leur terre. Le tragique de cette affaire est qu’en les forçant à devenir des ouvriers agricoles, leur qualité de vie sera réduite à néant et ils seront condamnés à la famine et à l’exclusion, comme bon nombre de leurs concitoyens"

Lu sur 20 Minutes

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