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En cas de djihadistes français condamnés à mort, "l'État français interviendrait"
©Thomas SAMSON / AFP

Responsabilités

"Je ne peux dire autre chose que mon attachement aux règles du procès équitable", a déclaré ce dimanche Nicole Belloubet, ministre de la Justice.

La question taraude le gouvernement depuis plusieurs mois : que faire des Français ayant rejoint l'Etat islamique en Syrie et en Irak, et aujourd'hui capturés ? La ministre française des Armées, Florence Parly, qui avait avalisé implicitement en octobre dernier l'élimination des djihadistes français, a réaffirmé récemment qu'elle n'avait pas d'"états d'âme" les concernant. Ce n'est pas le cas de tout le monde.

Ainsi, interrogée ce dimanche sur cette hypothèse lors du «Grand Jury» RTL-LCI-Le Figaro, la ministre de la Justice Nicole Belloubet a répondu que la France ne resterait pas indifférente à leur sort s'ils étaient condamnés à mort. "L'État français interviendrait, en négociant avec l'État en question, et encore une fois ce serait un traitement au cas par cas", a précisé la Garde des sceaux.

"Avec la Turquie, nous avons des accords qui sont clairs et qui nous permettent de faire revenir les personnes ; avec l'Irak, c'est un État qui est reconnu comme tel et donc bien entendu les Français qui sont là-bas peuvent être jugés par l'État irakien. La Syrie, c'est un peu plus compliqué puisque l'État n'est pas reconnu en tant que tel, et bien entendu c'est un traitement au cas par cas qui doit être effectué", a-t-elle expliqué.

Questionnée sur la position de Florence Parly, Nicole Belloubet a estimé qu'il "n'y a pas de différence d'analyse"entre elles. "Je redis comme ma collègue Parly que c'est volontairement que ces gens sont allés combattre aux côtés de Daech et donc ils assument une responsabilité et un choix. Mais en tant que ministre de la Justice, je ne peux dire autre chose que mon attachement aux règles du procès équitable".

676 Français, dont 295 femmes, se trouveraient encore en Syrie et en Irak, selon le procureur de la République de Paris, François Molins.

Lu dans Le Figaro

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