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Critique de la religion : Nicole Belloubet regrette ses propos "maladroits" et "inexacts"
©LUDOVIC MARIN / AFP

Affaire Mila

Dans une tribune au Monde, la garde des Sceaux rappelle que "l’insulte à la religion n’existe heureusement pas dans notre République".

Dans une tribune publiée dans Le Monde ce samedi, la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, revient sur la polémique suscitée par ses récents propos sur "l’insulte à la religion" dans le cadre de l’affaire Mila, du nom de cette adolescente menacée de mort après avoir critiqué l'islam suite à des insultes reçues de jeunes musulmans en raison de son orientation sexuelle. Le 29 janvier, sur Europe 1, Nicole Belloubet avait déclaré que "l'insulte à la religion, c'est évidemment une atteinte à la liberté de conscience, c'est grave" ; des propos qui avaient immédiatement fait polémique.

Dans sa tribune, la garde des Sceaux écrit que cette phrase était "non seulement maladroite – ce qui est regrettable –, mais surtout inexacte – ce qui l’est plus encore". Elle précise : "juridiquement, l’insulte à la religion n’existe heureusement pas dans notre République. (...) Pour dire les choses simplement, chacun peut critiquer comme bon lui semble une religion, une idée, un concept, avec les mots de son choix. C’est non seulement heureux, mais aussi salutaire. On ne peut, en revanche, insulter les personnes, qu’elles soient croyantes ou non, d’ailleurs. C’est ce qui permet de vivre ensemble dans une société civilisée."

Nicole Belloubet se dit "viscéralement attachée à l’idée de laïcité" et assure qu'"en matière de laïcité, il n’y a pas d’accommodements possibles. C’est un bloc. Inaltérable. Non négociable. Vital."

"Dans les temps actuels, ce bien est précieux, car il repose sur le respect de chacun dans ses convictions, tout en préservant la sphère publique des pressions religieuses. Or ces pressions, que nous pensions écartées au XXe siècle, sont aujourd’hui plus fortes que jamais, en revêtant de nouvelles formes, directes ou insidieuses, avec toujours, en surplomb, une violence plus ou moins explicite", observe-t-elle. "L’affaire Mila a remis en lumière la question du droit au blasphème. Ce droit existe. Dans notre pays, chacun est libre de blasphémer. C’est l’évidence même", ajoute la ministre.

Le Monde

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