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Dans l'enfer des goulags nord-coréens
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Goulag

On compterait 200 000 prisonniers politiques dans le pays. Témoignages sur les camps de travail publiés par Amnesty International.

Il y aurait 200 000 prisonniers politiques en Corée du Nord selon Amnesty International qui publie des témoignages d'anciens détenus et de gardiens. Ceci alors que l'ancien président américain Jimmy Carter lance un appel à l'aide alimentaire internationale, après une visite de trois jours en Corée du Nord.

"Selon d'anciens détenus du camp de prisonniers politiques de Yodok, les prisonniers sont contraints de travailler dans des conditions proches de l'esclavage et sont souvent soumis à la torture et à d'autres traitements cruels, inhumains et dégradants.Tous les détenus ont été témoins à Yodok d'exécutions publiques." explique l'association.

"La Corée du Nord ne peut plus nier l'indéniable. Pendant des décennies, les autorités ont refusé d'admettre l'existence de la masse des camps de prisonniers politiques. Ce sont des lieux cachés au reste du monde, où presque toutes les droits de l'homme que le droit international a tenté de mettre en place au cours des 60 dernières années sont bafoués." selon Sam Zarifi, directeur Asie-Pacifique d'Amnesty.

Les images satellite montrent que quatre des six camps occupent des zones très étendues de terres dans des régions isolées. Et leur taille aurait augmenté si l'on compare les images satellites de 2001 et celles qui sont plus récentes. Ce sont des camps de travail où l'on fabriquerait toutes sortes de produits allant de la pâte de soja aux bonbons, en passant par l'exploitation du charbon et la fabrication de ciment. 

Les gens qui y sont enfermés peuvent être simplement des proches de personnes déjà arrêtées, ce serait le cas de milliers de détenus du camp Kwanliso 15 à Yodok. Ceux qui tentent de fuir, sont interrogés puis exécutés selon un ancien détenu.

Amnesty publie le témoignage de Jeong Kyoungil, qu'Amnesty a interrogé en avril 2011. Il dit avoir été arrêté en 1999 puis détenu au camp de Yodok entre 2000 et 2003.Amnesty International a interrogé Jeong à Séoul en avril 2011.

Selon lui, la journée commence dès 4 heures du matin, par un travail qui dure jusqu'à 7 heures, puis 200 grammes de gruau pour la pause du petit déjeuner jusqu'à 8 heures. Travail de 8 heures à 12 heures. Déjeuner, puis travail de 13 heures à  20 heures. Un prisonnier qui n'a pas fini son travail à temps se verrait privé de repas. Dîner jusqu'à 21 heures suivi d'un cours de rééducation politique jusqu'à 23 heures.

Faute de nourriture suffisante, sans oublier l'absence de vêtements chauds l'hiver, il y a régulièrement des gens qui meurent explique Kyoungil et ceux qui les enterrent ont droit à une portion de nourriture supplémentaire. Les prisonniers punis sont enfermés, pendant une semaine, dans une sorte de cellule cubique où ils ne pourraient ni s'allonger complètement, ni se tenir debout.

On note par ailleurs que l'organisation Portes Ouvertes, citée par le site suisse Bonne nouvelle, estime qu'il y a entre 50 000 et 70 000 chrétiens enfermés dans les camps de travail nord-coréens.

Et n'oublions pas que la population de la Corée du Nord subit régulièrement le contrecoup des mauvaises récoltes entraînant des manques de nourriture dans certaines régions soulignés par l'ancien président Jimmy Carter qui vient de de se rendre en Corée du Nord pour une visite privée de trois jours.

Lu sur le site Amnesty International

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