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Comment la Grèce pourrait compromettre la réélection d'Obama
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Effet ricochet

Les États-Unis souffriraient fortement d'un effondrement de l'économie grecque. Barack Obama pourrait en payer le prix fort électoralement, alors qu'il n'a aucun moyen d'action sur ce qui se passe en Grèce.

Le flou règne à Athènes où plusieurs responsables politiques ont échoué à former un gouvernement de coalition. Antonis Samaras de Nouvelle Démocratie(droite) a été le premier a échoué. Alexis Tsipras, le leader de la coalition de la Gauche radicale et Evangelos Venizelos du Pasok (socialiste) s'y sont aussi cassés les dents.

La tragédie qui se joue en Grèce semble bien loin des États-Unis. Et pourtant. Son issue pourrait avoir une influence décisive sur le destin de Barack Obama.A bien des égards, l'élection présidentielle américaine se jouera sur l'économie mondiale, souligne le site The Atlantic. Si la situation en Europe se stabilise, l'économie mondiale en bénéficiera aussi, et les États-Unis avec. Et qui dit amélioration de la situation économique américaine, dit augmentation des chances de réélections d'Obama. A l'inverse, si la Grèce plonge, entrainant l'Europe dans sa chute, les marchés s'effondreront, le chômage grimpera en flèche, et Mitt Romney pourrait bien accéder à la Maison Blanche.

Surtout "la Grèce, le berceau de la démocratie, met à jour une vérité qui dérange sur les élections. Nous avons souvent élu des présidents à cause de forces échappant totalement à leur contrôle". "John F. Kennedy a eu cette expression fameuse où il expliquait que la victoire avait des milliers de pères mais que la défaite était orpheline. Toutefois dans l'opinion publique américaine aujourd'hui, la victoire et la défaite ont un parent unique et il s'appelle Obama."

Une manière habile de gouverner est récompensée. Le cafouillage est puni. Mais pour The Atlantic, nous avons tendance à penser qu'un chef d’État a beaucoup plus de pouvoir qu'il n'en a en réalité : "des forces beaucoup plus grandes le contraignent." "Je ne prétends avoir contrôlé les événements, mais admets simplement que les événements m'ont commandé", a déclaréAbrahamLincoln.

Barack Obama a peu de contrôle sur ce qui se passe en Grèce : il ne peut ni mener les négociations en coulisse, ni former un gouvernement. Le fait d'être à la tête d'un des plus puissants pays du monde lui donne du poids pour agir sur la scène international. Mais dans le cas présent son influence est limitée.

"De plus en plus, le destin économique et politique des États-Unis est entre les mains des pays étrangers, estime The Atlantic. Le monde est chaque jour plus globalisé, plus interconnecté (...) Et la dépendance américaine croît à mesure que le pouvoir de se déplacer vers l'Asie orientale."

Le site américain estime donc qu'il ne faut pas nécessairement voter pour un président au regard de de son bilan économique : "après tout, il n'est pas responsable de tout. Pour prendre la métaphore du poker, ce qui importe c'est la façon dont il va jouer la main qu'on lui a distribuée."

Lu sur The Atlantic

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