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Cathédrale de Nantes : le bénévole rwandais reconnait avoir déclenché l'incendie
©Sebastien SALOM-GOMIS / AFP

Fin du suspense

Il a été a mis en examen et placé en détention.

L'incendie était donc bien criminel. Le bénévole originaire du Rwanda qui avait été arrêté dès les premières heures de l'enquête sur l'incendie de la cathédrale de Nantes, samedi 19 juillet, était de retour dans les bureaux de la brigade criminelle de la police judiciaire ce samedi 25 juillet. Il a été mis en examen pour l'incendie volontaire de la cathédrale de Nantes et placé en détention provisoire, a indiqué le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès, à Ouest-France.

"Il a reconnu dans la nuit devant le juge avoir allumé les trois foyers de l’incendie de la cathédrale", a expliqué Pierre Sennès au journal. 

L'avocat du suspect, maître Chabert, qui dès samedi dernier appelait la communauté catholique à faire preuve de "miséricorde" et à "relativiser" les faits car "nulle vie humaine n’a été atteinte ni même touchée physiquement", a déclaré de nouveau cette nuit que "nous sommes dans un cadre délictuel et non criminel. Il faut ramener les choses à leurs justes proportions. Les faire redescendre."

Selon le Figaro, qui dressait son portrait la semaine dernière, le suspect est un bénévole du diocèse de Nantes appelé Emmanuel, un Rwandais de confession catholique arrivé en France il y a quelques années. Il cherchait à faire renouveler son visa.

Si l'intensité de l'incendie n'a pas atteint celle du sinistre qui a touché Notre-Dame-de-Paris en avril 2019 - et pour cause, la toiture de la cathédrale de Nantes avait été reconstruite en béton après un dramatique incendie en 1972 - les dégâts sont bel et bien inestimables. L'orgue a complètement disparu. Oeuvre baroque du facteur d’orgue Jacques Girardet, aux alentours de 1620, l’instrument a été menacé plusieurs fois, mais a toujours survécu. Lors de la Révolution française, il aurait été sauvé par l’organiste de l’époque, Denis Joubert, qui aurait interprété La Marseillaise pour convaincre les révolutionnaires de ne pas le détruire pour envoyer les tuyaux à la fonte. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il fut endommage lors d'un bombardement, mais restauré. Puis, lors de l'incendie de 1972, il fut sauvé par Joseph Beuchet, alors à la tête de la manufacture, qui avec ses ouvriers et les pompiers ont bravé les flammes pour bâcher l’instrument afin de l’abriter de l’eau.

Autre perte importante : les vitraux de la façade, qui ont volé en éclat sous l'effet de la chaleur. Les lancettes de gauche et de droite, et le centre du vitrail, étaient les seuls éléments d'origine de l'édifice. Ces vitraux, offerts par Anne de Bretagne, montraient à gauche Moïse et Anne de Bretagne, au centre la Fontaine de Vie, et à droite Élie et Marguerite de Foix, mère d’Anne de Bretagne.

Enfin, un tableau d'Hippolyte Flandrin du XIXe siècle a aussi entièrement brûlé.

Ouest-France

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