Birmanie : plus d'une centaine de morts lors du week-end le plus sanglant depuis le coup d’Etat<!-- --> | Atlantico.fr
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De la fumée s'élève au-dessus de Rangoun, le samedi 27 mars.
De la fumée s'élève au-dessus de Rangoun, le samedi 27 mars.
©STR / AFP

Repression

Les manifestants sont descendus une nouvelle fois dans la rue, ce dimanche en Birmanie, après une journée de manifestations qui a fait plus de 100 morts samedi.

Les manifestants sont descendus une nouvelle fois dans la rue, dimanche 28 mars, en Birmanie, au lendemain de la journée de répression la plus sanglante depuis le coup d’Etat du 1er février.

Les militants pour le rétablissement de la démocratie avaient appelé à de nouvelles manifestations massives ce samedi, lors de la traditionnelle Journée des forces armées lors de laquelle un défilé militaire est organisé chaque année devant le chef de l’armée, désormais à la tête de la junte, le général Min Aung Hlaing.

Ces manifestations ont été marquées par le massacre de plus de 100 personnes, dont un enfant de cinq ans et d'autres enfants.

Les médias d'État avaient lancé un avertissement vendredi soir, indiquant que les manifestants, pour la plupart pacifiques, risquaient d'être abattus "à la tête et dans le dos". Cela n'a pas empêché la foule de descendre dans les rues de Rangoun, Mandalay et d'autres villes, où les forces de sécurité les ont abattus en toute impunité. 

"Ils nous tuent comme des oiseaux ou des poulets, même dans nos maisons", a déclaré Thu Ya Zaw à Reuters, lors d'une manifestation dans la ville centrale de Myingyan, où au moins deux personnes ont été tuées. "Nous continuerons à manifester quoi qu'il arrive. Nous devons nous battre jusqu'à ce que la junte tombe".

Au total, plus de 400 personnes ont été tuées en manifestant contre la prise du pouvoir par les militaires depuis le 1er février.

Dans un geste rare, les chefs des forces de défense de douze pays, dont les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, le Japon et l’Allemagne, ont publié un communiqué condamnant l’usage meurtrier de la force par l’armée birmane contre des civils. "En tant que chefs d’état-major, nous condamnons l’usage de la force létale contre des personnes non armées par les forces armées de la Birmanie et les services de sécurité associés. Une armée professionnelle suit les normes internationales de conduite et a la responsabilité de protéger le peuple qu’elle sert, non de lui nuire".

L'Organisation des Nations unies (ONU) a de son dénoncé des "dizaines de morts, dont des enfants, de centaines de blessés", et son secrétaire général, Antonio Guterres, a condamné "dans les termes les plus forts" cette "tuerie".

Les militaires affirment avoir pris le pouvoir parce que les élections de novembre, remportées haut la main par le parti d'Aung San Suu Kyi, étaient frauduleuses. La commission électorale du pays a rejeté cette affirmation.

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