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Affaire Benalla : Gérard Larcher aurait "préféré que le président s'adresse à la France et aux Français"
©CHARLES PLATIAU / POOL / AFP

Face au peuple

Le président du Sénat s'est confié à la rédaction du Figaro et a donné son sentiment sur l'affaire Alexandre Benalla et l'attitude du président Emmanuel Macron.

Alors que le président de la République s'est enfin exprimé devant les députés LREM en début de soirée, ce mardi, le président du Sénat, Gérard Larcher a accordé un entretien au Figaro, publié mardi soir. 

Gérard Larcher estime que l'affaire Benalla porte atteinte à l'image du président de la République : 

"le mythe du nouveau monde s'est effondré, le symbole du Louvre vient de se fracasser sur la Contrescarpe. Je me mets à la place d'un député de La République en marche, qui avait cru qu'un monde purifié allait naître. Nous voilà renvoyés, entre les appartements du quai Branly et le reste, aux années Mitterrand avec la même petite odeur de soufre. Je sens nos compatriotes un peu stupéfaits. Il faut que le gouvernement soit attentif. Il y a aujourd'hui un peu d'amateurisme et de panique".

Le président du Sénat a tenu à souligner le rôle de "contre-pouvoir du Parlement" ainsi que le poids de l'opposition.

"Les députés de l'opposition, très divers, ont fait échec à cette idée "circulez, il n'y a rien à voir" portée par la majorité, qui souhaitait continuer les débats sur la révision constitutionnelle comme si rien ne se passait. Cela démontre qu'une opposition a une responsabilité. Cela servira de leçon à tous ceux qui voulaient réduire les pouvoirs du Parlement. Cette histoire souligne également les limites d'un exercice un peu solitaire du pouvoir".

Gérard Larcher estime qu'il n'est pas nécessaire qu'Emmanuel Macron vienne s'expliquer devant la représentation nationale. Le président du Sénat aurait préféré, en revanche, que le chef de l'Etat réponde directement aux Français, aux citoyens, aux électeurs : 

"Le président est responsable devant le peuple, et non devant le Parlement. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'ait pas à rendre de comptes. Je demande donc au président de la République de s'exprimer devant les Français. C'est l'esprit de la Ve République [...] J'aurais préféré qu'il s'adresse à la France et aux Français. Ce n'est pas devant les députés LaREM, dans l'entre soi, que le président de la République doit parler, mais devant les Français dont il tire sa légitimité". 

Lu sur Le Figaro

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