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À Assise, le pape François a prôné la paix au côté d'autres représentants religieux
©Max Rossi / Reuters

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"Seule la paix est sainte, pas la guerre", a déclaré le souverain pontife.

Ce mardi 20 septembre, pape François a accueilli la 30 édition de la Journée mondiale de prière à Assise, en Italie. Cette manifestation multiconfessionnelle permet la rencontre de centaines de dignitaires de diverses religions. Inspiré du personnage de Saint-François d’Assise, figure respectée dans plusieurs traditions religieuses, Jean-Paul II l'a mise en place pour la première fois le 25 janvier 1986. Depuis, cette journée a été instaurée comme un appel à la paix dans le monde. 

Prière œcuménique dans huit lieux différents 

Pour les 30 ans de la rencontre, organisée par la Communauté de Sant’Egidio, des dizaines de tables-rondes ont été organisées du 18 au 20 septembre. Côté musulman, Anouar Kbibech, le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), a fait acte de présence. L’archevêque de Canterbury Justin Welby était également présent ainsi que Bartholomée 1er, patriarche orthodoxe de Constantinople. Ephrem III, patriarche syro-orthodoxe, a aussi fait le déplacement, ainsi que le vice-président de l’Université Al-Azhar et le grand rabbin de Rome. 

Après des échanges entre les dignitaires religieux et le souverain pontife, une prière œcuménique a eu lieu dans huit lieux différents selon les confessions dont la basilique Saint-François d'Assise pour les chrétiens. 

Discours du pape

Une cérémonie finale a été organisée par la suite sur la place Saint-François. Une victime de la guerre, puis le patriarche de Constantinople Bartholomée, un patriarche bouddhiste japonais, un musulman et un juif se sont exprimé lors de cette cérémonie. Ensuite, le pape a prononcé un discours.  

L'indifférence est "un virus qui paralyse, qui rend inertes et insensibles, un mal qui attaque le centre même de la religiosité, provoquant un nouveau paganisme extrêmement triste: le paganisme de l'indifférence", a dénoncé le pape devant des religieux et laïcs qui ont dialogué pendant trois jours dans la cité médiévale. "Nous avons soif de paix!", a répété le pontife argentin. "Nous n'avons pas d'armes" pour mettre fin aux guerres mais "nous sommes tenus d'être de solides ponts de dialogue, médiateurs créatifs de paix". 

Avec ces responsables dont les religions ont souvent été séparées par des siècles d'hostilités voire de massacres, le pape a martelé: "Le nom de Dieu ne peut justifier la violence. Seule la paix est sainte, pas la guerre!". 

Discours remis dans les mains d'enfants de tous les pays

Cette cérémonie très solennelle, en présence de 5 000 personnes sur la place et aux alentours, s'est terminée par une minute de silence en hommage aux victimes des guerres et un appel commun à la paix. 

Une trentaine d'enfants de divers pays sont arrivés ensuite. Ils ont grimpé tout sourire sur l'estrade pour recevoir des mains des leaders religieux un exemplaire de cet appel, qui s'oppose "à toute forme de violence et d'abus de la religion pour justifier la guerre et le terrorisme". 

Sous les applaudissements, les responsables religieux de tous les continents ont ensuite signé cette déclaration dans une ambiance fraternelle, après avoir chacun allumé une bougie sur un immense candélabre.

Lu sur L'Express

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