Ukraine : naissance d’une nation ! <!-- --> | Atlantico.fr
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Une femme portant des vêtements traditionnels brodés tient un drapeau national ukrainien alors qu'elle participe à la célébration de la "Journée Vyshyvanka", une fête annuelle des traditions folkloriques ukrainiennes, à Athènes.
Une femme portant des vêtements traditionnels brodés tient un drapeau national ukrainien alors qu'elle participe à la célébration de la "Journée Vyshyvanka", une fête annuelle des traditions folkloriques ukrainiennes, à Athènes.
©LOUISA GOULIAMAKI / AFP

Par le fer, le feu et le sang

Les accouchements se font toujours dans la douleur.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Aucune guerre n’est jamais souhaitable. Mais il y en a qui sont justes : celles qui consistent à défendre sa patrie, sa maison, son foyer.  D’autres sont injustes : les guerres d’agressions, de rapines et de viols. 

L’Ukraine mène une guerre juste. Pas Poutine. Cette guerre, pour les Ukrainiens, est une guerre d’indépendance puisqu’ils refusent d’être asservis. L’Histoire, on le sait, est tragique. Toutes les nations sont, pour le meilleur et pour le pire, nées dans et par la guerre. Leurs frontières, changeantes pendant des siècles sont toutes issues des guerres. Leurs contours ont été dessinés par une victoire ou par une défaite. 

La France, du moins la France contemporaine, est née à Valmy ou les soldats de l’an 2 affrontèrent victorieusement les troupes coalisées des monarchies européennes. L’Ukraine naît dans le fracas des missiles russes qui s’abattent sur ses villes. Elle naît dans l’héroïsme des défenseurs d’Azovstal. Et dans les cris des habitants martyrisés de Boutcha.

Telle qu’elle est devenue, l’Ukraine ne ressemblera plus à celle d’avant. Dans ce pays, on parlait deux langues : l’ukrainien et le russe. Désormais on n’en parle plus qu’une seule ! À Kiev il y avait un monument célébrant l’amitié russo-ukrainienne : il a été déboulonné. 

Tel est le résultat de l’invasion poutinienne. Le chef du Kremlin voulait annexer l’Ukraine puisqu’il niait son existence. Il n’a réussi qu’à la faire renaître plus forte, plus fière que jamais. Nous devrions saluer cette naissance et nous incliner bien bas devant cet héroïsme. Une notion qui, hélas, a déserté nos coeurs. Au lieu de cela, nous gémissions car l’huile de tournesol vient à manquer dans les supermarchés … 

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