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Tracktl, la start-up qui se cache derrière la vidéo de l'homme qui fait danser le métro
©Tracktl

Just dance

Vous n'avez pas pu échapper à cette vidéo qui a fait le buzz sur les réseaux sociaux. Un homme en train de faire danser une rame de métro, enchante la matinée des usagers. Loin d'un être un acte isolé, il s'agit en réalité d'un buzz minutieusement préparé par une jeune start-up, Tracktl.

Comment est venue cette idée de vidéo et comment analysez-vous son succès ?

Au départ, on voulait faire une vidéo fun qui pourrait buzzer, tout en partageant nos valeurs, à savoir faire profiter des moments festifs et musicaux au plus grand nombre. L’idée du métro s’est rapidement imposée. Le tournage s’est fait il y a trois mois, puis nous avons monté la vidéo en interne. Une semaine après l’avoir postée, la vidéo a fait 30.000 vues. Puis au bout de deux semaine,  le compteur a explosé, avec 200 000 vues toutes les deux heures. Aujourd’hui, avec tous les blogs et médias, notamment 20 Minutes Suisse et Voltage, on a dépassé les 10 millions de vues. L’ambition était de faire une vidéo virale. On savait que faire une vidéo sur quelque chose de positif pouvait bien marcher et cela nous a été confirmé dès le départ par les personnes filmées dans le métro, qui se sont facilement prêtées au jeu.

Cela a-t-il eu un impact sur votre activité ?

On est en train de faire l’analyse de ce buzz. La vidéo a touché tout type de personnes, de tous les âges. En terme d’image nous avons déjà eu énormément de commentaires positifs sur les réseaux sociaux. Notre nombre de fans a triplé sur Facebook et nous avons eu beaucoup plus d’utilisateurs sur notre plateforme. Aussi bien au niveau des utilisateurs que de nos clients, nous avons eu beaucoup de propositions d’évènements, ce qui est très encourageant. Notre travail aujourd’hui est d’avoir le plus de rétention possible sur les personnes que l’on a touchées, afin que l’utilisation de notre produit devienne une habitude de vie. 

Derrière ce buzz, il y Track.tl. Qu’est-ce que c’est ? 

Lancée il y a un an, l’application Track.tl a été créée à la base pour les soirées entre amis. Chaque invité peut ajouter sur l’application des musiques issues de sa playlist (Spotify, Deezer, SoundCloud…). Les personnes votent ensuite pour leurs musiques préférés qui seront alors jouées. C’est une sorte de jukebox démocratique où ce n’est pas le premier arrivé qui est le premier servi, mais plutôt les musiques qui obtiennent le plus de votes qui l’emportent. On a commencé par lancer notre application pour le grand public, puis des agences d’évènementiel nous ont contacté pour solliciter notre service lors d’évènements professionnels.

On a donc proposé de mettre de faire de la prestation évènementiel, puisque c’est un secteur où les alternatives musicales sont rares (il n’y a en général qu’un DJ, un groupe, ou un simple iPhone lors de ces soirées). Nous proposons donc une application qui permet à chacun d’être le Dj de son évènement et de mettre les participants au centre de l’animation. L’application a un important aspect social dans la mesure où la photo et le nom de la personne qui a proposé la musique jouée sont affichés sur les smartphone de tout le monde. Dans nos évènements, on diffuse même en direct sur des écrans géants la playlist jouée avec les photos. En résumé, nous participons à la création de lien entre les personnes en soirée.

Comment gagnez-vous de l’argent ? 

L’appli est gratuite pour le grand public, mais nous faisons payer nos prestations évènementielles. Depuis 2015, nous avons lancé notre nouvelle offre de sonorisation pour tous les lieux où il y a de la musique, afin que les gens puissent prendre le contrôle de leur environnement musical. Nous gagnons donc des revenus grâce à cette offre que nous vendons sous la forme d’abonnements. Nous travaillons avec une dizaine de bars partenaires et négocions avec Vinci, notamment pour animer les aires d’autoroutes. 


Quels sont vos projets pour la suite ? 

Continuer à acquérir des utilisateurs et se développer à l’international. Nous sommes encore jeunes, mais nous avons déjà 30 000 utilisateurs dans 106 pays différents. Nous entendons devenir la plateforme incontournable en soirée. Mais nous laissons le produit au mains des utilisateurs, qui ne l’utilisent pas qu’en soirée : mariages, covoiturage, festivals… Enfin, en ce qui concerne le buzz de la semaine dernière, nous souhaitons continuer dans cette logique de communication en surfant sur cette vague. Pourquoi ne pas faire une deuxième vidéo, en Suisse ou en Belgique...

Et la RATP dans tout ça, comment a-t-elle réagi ? 

Ils nous ont remercié et ont été très contents que l’on ai pu faire sourire leurs utilisateurs dans le métro, même s’ils nous ont rappelé qu’il existait un site dédié à ce genre de projet et que l’on aurait dû les contacter au préalable !

Propos recueillis par Julien Gagliardi

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