Salman Rushdie : les vomissures des journaux iraniens...<!-- --> | Atlantico.fr
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Salman Rushdie a été attaqué et les journaux iraniens saluent l'acte.
Salman Rushdie a été attaqué et les journaux iraniens saluent l'acte.
©HERBERT NEUBAUER / APA / AFP

Vive la liberté de la presse

On en apprend beaucoup en les lisant.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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La presse de Téhéran est supposée être diverse et libre. Il y a là-bas des journaux que les agences de presse qualifient de « conservateurs » et de « réformateurs ». « Conservateurs » est aussi un mot qui désigne en Occident certaines personnes tout à fait inoffensives.

Le terme « journaux islamistes » serait sans doute plus approprié. Et voilà ce qu’on peut lire dans les journaux islamistes de Téhéran. L’un d’eux écrit : « nous baisons la main qui a porté un coup à l’apostat et vicieux Salman Rushdie ». Un autre est plus précis et salue « le rasoir qui a touché le cou de l’apostat ». Mais comme cette presse est libre, un autre journal apporte la contradiction en décrivant ceci : « l’attentat contre Salman Rushdie est l’oeuvre d’un complot visant à favoriser l’islamophobie ».

Des attentats « visant à favoriser l’islamophobie », il y en a eu de nombreux en Europe, en France, aux Etats-Unis. Nul doute que les journaux islamiques de Téhéran nous préciseront bientôt si derrière eux il y avait la CIA, les services secrets français ou le Mossad.

On vous l’a dit, la presse de Téhéran est libre et riche de sa diversité. Notons que l’Iran « dément catégoriquement » tout lien avec l’assaillant. Mais dans le même temps, le pouvoir de Téhéran précise que Salman Rushdie « a attiré la colère de Dieu ». L’Iran n’a donc aucun lien avec l’assaillant. Mais ça ne l’empêche pas de l’applaudir.  

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