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Régionales : les listes Républicains-UDI prennent l'ascendant sur le FN, le PS est stable
©Reuters

Rapport de force

Les listes LR-UDI recueillent 30% des intentions de vote exprimées, un résultat en hausse de 3 points. Elles devancent de 4 points les listes FN (26%, stable). Quant aux listes PS et alliés, elles arrivent en troisième position avec 23%, selon un sondage Elabe exclusif pour Atlantico.

Yves-Marie Cann

Yves-Marie Cann

Yves-Marie Cann est Directeur en charge des études d'opinion de l'Institut CSA.
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Atlantico : Quels sont les enseignements principaux de ce sondage ?

Yves-Marie Cann : Les listes d’union LR-UDI et leurs alliés recueillent 30% des intentions de vote exprimées, un résultat en hausse de 3 points par rapport à il y a trois semaines. Elles devancent de 4 points les listes FN (26%, stable) qui atteignent un niveau équivalent à celui des européennes de 2014 ou plus récemment au premier tour des départementales. Les listes estampillées PS et alliés arrivent en troisième position avec 23% des intentions de vote, en progression d’un demi-point. Toutes les autres forces politiques obtiennent un score inférieur à 10%. Il s’agit notamment des listes EELV et alliés (8,5%, inchangé), Front de gauche (5%, -1) et Debout la France (3%, inchangé).

Dans le détail, les listes LR-UDI et alliés enregistrent leurs meilleurs scores chez les personnes âgées de plus de 65 ans (40%) ainsi que chez les cadres et les professions intellectuelles supérieures (39%). Le FN culmine quant à lui à 38% chez les catégories populaires, dont 46% parmi les ouvriers. Quant aux listes du PS et alliés, elles ne dépassent les 30% des intentions de vote au sein d’aucune catégorie de population. Notons toutefois qu’elles s’en approchent chez les plus âgés avec 27% des intentions de vote parmi les plus de 65 ans, devant le FN (17%). A contrario, c’est parmi les ouvriers que le PS enregistre son plus mauvaise score, avec seulement 18% d’intentions de vote, soit 5 points de moins que sa moyenne nationale.

Qu'en est-il du rapport de force entre la gauche, la droite, et le centre ? Qu'est-ce que votre sondage permet de constater, quelles évolutions ?

La gauche (hors extrême-gauche) totalise 38% des intentions de vote, soit un score sensiblement inférieur à celui qu’elle avait obtenu au premier tour des élections régionales de 2010 (50,2% au plan national). De l’autre côté de l’échiquier politique, la droite et le centre totalisent 33,5% des intentions de vote exprimées, en hausse de 2 points sur trois semaines.

Un tel rapport de force national s’avère annonciateur d’un entre-deux tours potentiellement douloureux pour la gauche qui, contrairement à la droite et au centre, s’engage divisée dans ce scrutin. Les listes LR-UDI et alliés d’une part et Front national d’autre part pourraient ainsi occuper les deux premières places dans plusieurs régions, reléguant la première liste de gauche (vraisemblablement socialiste) en troisième position. Une telle perspective serait particulièrement délicate pour la gauche qui se trouverait alors confrontée à la délicate question du maintien au second tour face au risque de favoriser la victoire du Front national dans certaines régions, notamment en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en Provence-Alpes-Côte-D’azur.

Seuls 40% des personnes interrogées se déclarent "tout à fait certain d’aller voter", un résultat en baisse de 3 points par rapport à notre précédente mesure réalisée les 22 et 23 septembre. A deux mois des élections, ce chiffre est-il comparables aux précédents scrutins ?

Invités à préciser leur intention d’aller voter au premier tour des élections régionales, seuls 40% des répondants se déclarent « tout à fait certain d’aller voter », soit un résultat en baisse de 3 points par rapport à la précédente mesure que nous avions réalisée les 22 et 23 septembre pour Marianne. Ce résultat et son évolution témoignent d’une campagne électorale qui ne parvient pas à susciter l’intérêt des Français. Notons toutefois que ce potentiel de participation s’avère supérieur de 5 points à ce qui était mesuré en avril 2014 par l’Institut CSA à un mois des élections européennes. Le résultat mesuré dans notre sondage à 50 jours du premier tour laisse donc augurer d’une participation au moins équivalente à celle observée il y a six ans (46,3% au premier tour).

Dans le détail, d’importantes disparités se font jour d’une catégorie de population à une autre. A titre d’exemple, seuls 15% des 18-34 ans se disent aujourd’hui certains d’aller voter contre une majorité des personnes âgées de 50 ans et plus (50-64 ans : 50% ; 65 ans et plus : 54%). De même, seuls 29% des employés et 31% des ouvriers se disent certains d’aller voter contre 44% des cadres et des professions intellectuelles supérieures. D’un point de vue politique, ce sont les anciens électeurs de Nicolas Sarkozy au premier tour de la présidentielle 2012 qui apparaissent comme les plus mobilisés avec 47% de répondants tout à fait certains d’aller voter. En termes de potentiel de mobilisation, ils devancent d’une courte tête les anciens électeurs de Marine Le Pen (45%) et de François Hollande (44%).

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