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Régionales : comment la droite en est arrivée à partager la défaite de la gauche
©Reuters

Tribune

La France s'est réveillée ce lundi avec un Front National en tête du premier tour des élections régionales. Coup dur pour nos élites politiques mais pas de larges mobilisations citoyennes pour le coup. Symptôme d'une défaite ou tout du moins d'une erreur de compréhension du phénomène de la part des partis traditionnels.

Yves Roucaute

Yves Roucaute

Yves Roucaute est philosophe, épistémologue et logicien. Professeur des universités, agrégé de philosophie et de sciences politiques, docteur d’État en science politique, docteur en philosophie (épistémologie), conférencier pour de grands groupes sur les nouvelles technologies et les relations internationales, il a été conseiller dans 4 cabinets ministériels, Président du conseil scientifique l’Institut National des Hautes Etudes et de Sécurité, Directeur national de France Télévision et journaliste. 

Il combat pour les droits de l’Homme. Emprisonné à Cuba pour son soutien aux opposants, engagé auprès du Commandant Massoud, seul intellectuel au monde invité avec Alain Madelin à Kaboul par l’Alliance du Nord pour fêter la victoire contre les Talibans, condamné par le Vietnam pour sa défense des bonzes.

Auteur de nombreux ouvrages dont « Le Bel Avenir de l’Humanité » (Calmann-Lévy),  « Éloge du monde de vie à la française » (Contemporary Bookstore), « La Puissance de la Liberté« (PUF),  « La Puissance d’Humanité » (de Guilbert), « La République contre la démocratie » (Plon), les Démagogues (Plon).

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Victoire du Front national : les élites politiques sont chagrines, la France des cafés jubile. Il y a des gens qui se croient le talent de gouverner par la seule raison qu'ils gouvernent” disait Napoléon Bonaparte, qui manquait d’humanité mais non de lucidité. Le pays, depuis la disparition du regretté Georges Pompidou, paie au prix fort ce manque de talent. Et, il vient de sanctionner. Chômage, insécurité, désindustrialisation, fiscalité, incivilités, dégradation de l’image de la France, identité abaissée, qui est responsable depuis trente ans? Qui est irresponsable ? Le pays a tranché. Le Front National, premier parti de France : la messe anti-système est dite. Ou presque. Six régions, sur treize, le voilà en tête, parfois loin devant. Jeunesse, monde du travail, exclus de la mondialisation, ce parti a réussi à agrégé à sa cause  tous ceux que le système politique ignore. 

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Que peut la gauche ?  Que veut la droite ? Telles sont les questions. Des questions auxquelles les états majors auraient du répondre avant les élections s’ils avaient été plus professionnels.

Les réponses à ces deux questions ne sont pas simples. « La gauche » ? Où ça ? En pleine déconfiture idéologique, entre social-libéralisme, socialisme archaïque, sociale démocratie, le PS joue ce qu’il peut, non ce qu’il veut. Il joue sa survie en se plaçant résolument au centre, voire à droite. Il tente ainsi d’éviter la désagrégation. Après tant d’échecs répétés, pas facile. Mais il n’a guère le choix. Rien n’est plus à craindre pour une direction socialiste que de perdre les élections. Car les ambitions rôdent, les règlements de compte se préparent, les courants protestent, et tous se préparent à la guerre intestine. Le pire : l’explosion. La solution Valls proposée est simple : avec la guerre et le regain de popularité, un sursaut autour du Président pour une victoire aux présidentielles, se peut, comme cela se voit dans la plupart des pays en conflit. À condition de se déplacer vers la droite, pour piper les voix du candidat « Les Républicains » et de tenir dés aujourd’hui une tactique de « front républicain », gage de succès par un meilleur report de la droite battue, en face de Marine Le Pen, au second tour des futures présidentielles.

C’est beau, c’est grand, mais la piste n’est guère praticable. Certes, encenser les postures condamnées hier, est courageux. Et nécessaire. Car le PS le sent: le pays est à droite. Le politiquement correct est battu en brèche, de la dénonciation de l’esprit sécuritaire jusqu’au féminisme, ridiculisé par ses deux candidats femme : Marine et Marion Le Pen. D’ailleurs, si le pays voulait une politique plus à gauche, le Pari communiste aurait-il obtenu 1,55% des voix et le Front de gauche, 2,5 ? S’il voulait une politique plus rouge-écologiste, ceux-ci auraient-ils eu moins de 7% des suffrages ? Certes aussi, depuis le XIXème siècle, les victoires électorales déterminent la ligne et la paix des socialistes, et chacun est prêt à presque toutes les concessions pour cela. À la façon du Président socialiste de la région d’Aquitaine-Limousin Poitou-Charente, qui accepte de supprimer le projet de TGV entre Poitiers et Limoges, punissant ainsi près de 3 millions d’habitants pour récupérer les 115 000 voix espérées du groupuscule rouge-écologiste.

Oui, la coup est bon : appeler à voter pour la droite au nom du barrage contre le F.N., mais seulement à court terme. A long terme la solution du centre est sans avenir. Elle fut déjà tentée dans le passé. Elle s’appelait Gaston Deferre : il se présenta en tandem avec Pierre Mendès France, en 1969, avec le soutien des médias centristes. Résultat : 5% des voix. La Vème République exige, en raison de l’élection du Président au suffrage direct à deux tours, un clivage net, jamais une position centriste. En restant à gauche, François Hollande a perdu, en se posant au centre, quand bien même un François Bayrou lui viendrait une fois encore en aide, Candidat du systèmeil perdrait tout autant. Fut-ce face à Marine Le Pen.

La droite peut beaucoup, mais que veut-elle ? Veut-elle même quelque chose hors la victoire de son futur candidat ? Voilà où le bât blesse. Confondant depuis des lustres tactique et stratégie, elle est prise au piège de plus malin qu’elle. Ecrasée entre le marteau FN et l’enclume socialiste, elle se voit bouffer la laine sécuritaire, patriotique, libérale et sociale sur le dos. Tout à la fois. Quand bien même elle gagnerait quelques régions, le coup est rude. Son électorat est éclaté entre ceux qui jugent « pas grave » une victoire F.N., une petite majorité, et ceux qui ne s’en inquiètent pas. Entre ceux qui voudraient une alliance avec le PS pour faire barrage, une petite majorité, et ceux qui la refusent. Finalement, ni alliance avec le PS, ni avec le FN, voilà qui permet momentanément de sauver les meubles. Mais les cambrioleurs sont bel et bien là, et ils vont continuer leur besogne.

Certes on pourrait rêver d’une vraie ligne : affirmer le patriotisme de la nation civique contre le nationalisme FN et le laxisme PS ; défendre l’Etat variable selon les besoins de solidarité et de sécurité au lieu de l’étatisme et de la gestion conservatrice ; afficher clairement la recherche de la puissance et la défense de l’identité au lieu de l’isolationnisme ou d’un mondialisme européaniste naïf.  Tels seraient les chemins possibles d’une réflexion efficace et redoutable pour la droite. Un néo-conservatisme à la française, avec ce conservatisme des valeurs et du mode de vie, et l’ouverture du pays à la concurrence maitrisée et à la révolution numérique des modes de travail, des moyens, des structures.

Hélas !, l’absence de pensée structurée laisse au F.N. sa fenêtre de tir massif, et transforme la droite en parti conservateur du système politique. Et au lieu d’une pensée stratégique, on voit surgir des tactiques d’évitement des questions de fond.

D’abord, la tactique de la peur. Une victoire du FN dans une région serait une tragédie, une catastrophe, un cataclysme nous dit-on. Qui peut y croire ? Pas même ceux qui énoncent de tels propos. Dans les villes par le F.N. administrées, la ruine annoncée ne s’est pas vue. Plus de 70% de ceux qui y vivent se disent même satisfaits. Pourquoi en irait-il différemment demain dans les régions ? La France des cafés et des matins difficiles lit derrière le message vaudevillesque des Machiavels de poche qu’il faudrait les sauver, postes, prébendes et carrières compris. Faute de projet pour la France, difficile de trinquer à cette perspective.

Ensuite, il faudrait« mo-bi-li-ser les abstentionnistes ». Avec une plus forte mobilisation, le phénomène F.N. serait endigué disent nos compères.

L’air est connu, les paroles aussi mais la musique reste mauvaise. Faute de connaître la nature du vote FN.

Un constat : la mobilisation a été plus forte que prévue, or, le score du FN aussi. Cela seul suffirait à quitter le mauvais spectacle. Qui sont donc ceux qui ne sont pas allés voter ? Ne sont-ils pas, pour un grand nombre, des exclus du système politique ? Pourquoi iraient-ils le  soutenir? Et s’ils venaient à se déplacer plus encore ces ouvriers et ces employés, comme le souhaite un dirigeant socialiste, trop englué dans Marx et sa lutte des classes pour comprendre le réel, pour quelles raisons soutiendraient-ils un parti socialiste qui conduit au chômage, abolit l’ascenseur social, traite par le mépris leurs demandes d’identité et de sécurité dans les écoles et les quartiers ? Iraient-ils soutenir la droite dont ils pensent qu’elle n’a guère fait plus pour eux, qu’elle fut incapable de tenir ses paroles, et qui ne présente, aujourd’hui, ni véritable autocritique, ni alternative claire pour soulager leurs détresses ? N’iraient-ils pas plutôt rejoindre leurs confrères qui, à plus de 50%, soutiennent le Front national ? Il suffit de noter le taux de sympathie de Marine Le Pen pour le confirmer : dans les milieux populaires, la victoire du Front national n’est pas conjoncturelle.  Et la droite a perdu ses repères gaullistes d’hier.

Certes, j’en conviens aisément, la mobilisation de ceux qui bénéficient du système, ou qui y croient,  fonctionnaires, employés des secteurs publics, classes supérieures, en particulier, pourrait freiner le processus de soutien au F.N.. Avec celle de ceux qui sont naturellement peu portés à cet extrémisme, en particulier les professions libérales et les classes supérieures.

Maiscette tactique est à courte vue. Petit à petit, le F.N. grignote le pays. Il commence déjà à séduire les classes moyennes, en particulier du privé, brisées par les impôts, apeurées par les menaces de chômage. Il s’orientevers les villes périurbaines, gangrénées par l’insécurité, et le monde agricole et ses villages, secoués par la mondialisation et la désertification des territoires. Il commence à être entendu des classes supérieures qui souffrent des politiques fiscales et d’une politique publique étatiste et versatile, portée par l’élite issue de la haute administration.

Croit-on s’en sortir quand, au lieu d’une stratégie offensive ciblée vers ces segments sociaux, se répète sur tous les modes le mot « républicain » et s’ânonne le mot« citoyen », devenu la tarte à la crème d’un menu inconsistant ?

Difficile pour le quidam ordinaire, quel qu’il soit, de suivre pareil raisonnement. Si le F.N. n’est pas un parti républicain, pourquoi est-il autorisé à participer aux élections ? Pourquoi est-il reçu par les Présidents successifs de la République ?Est-il moins « républicain » que ces extrême-gauches qui persistent dans leur projet révolutionnaire de détruire la démocratie « bourgeoise » et pour lequel le PS, et quelques centristes, ont les yeux de Chimène, au point de se flatter d’une « union » avec eux ou d’accepter le désistement pour les élire au nom du « Front républicain »?

Certes, il serait possible pour la droite de mobiliser autour de « la République », d’en appeler à « la citoyenneté », encore faudrait-il donner du sens à ces notions.

République dîtes-vous ? Mais de quelle abstraction parlez-vous ? Est-ce que « républicain » veut dire la même chose pour la droite d’aujourd’hui et pour ceux qui, hier, à droite aussi parfois, ont préféré la politique laxiste du « droit à la différence » et de l’intégration à une politique d’assimilation des valeurs et des devoirs envers la nation ? Être républicain est-ce prétendre que toutes les civilisations se valent, au lieu de défendre la supériorité de notre république soucieuse du respect des droits humains? Est-ce refuser de donner des moyens de défense et de sécurité, caché derrière une prétendue menace « sécuritaire » ? Est-ce refuser de différencier l’immense majorité des Français musulmans, patriotes qui ont donné leur sang pour notre pays, des djihadistes, des Frères musulmans, des salafistes, au point de refuser de voter la loi contre le niqab ?

Être républicain, peut-il conduire à se confondre avec ceux qui, à droite comme à gauche, veulent interdire toute référence à l’histoire chrétienne de la France, à ses valeurs universelles d’origine judéo-chrétienne que la France a porté dans le monde ? Vivre dans une république aussi généreuse, n’est-ce pas au moins en accepter l’histoire? Faudrait-il, pour ne pas choquer on ne sait qui, préconiser l’interdiction des crèches de Noël dans les mairies à la façon de l’Association des Maires de France, dirigée par François Baroin, séparer le droit des hommes et celui des femmes, accepter qu’ils ne se serrent plus la main, détruire les églises qui trônent au centre des villages, abolir jusqu’au nom de « samedi », du latin « Sambati dies », qui signifie « jour du shabbat », et ce nom de « dimanche », de « Dies Dominicus » qui signifie « Jour du Seigneur ? Inventée par la spiritualité chrétienne, la laïcité consiste à « rendre à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu ». Et rendre à la nation républicaine, ce qui lui appartient : sa mémoire.

Précisément, face aux idéologies totalitaires athées, communistes et fascistes il y avait les régions catholiques et protestantes, qui suivirent massivement le Pape, les pasteurs et le catholique Charles de Gaulle.  Et, aujourd’hui encore, le résultat des élections le prouve : ces régions sont les lieux de résistance principaux au F.N. Elles sont les gardiens de la culture républicaine « à la française », avec, en son cœur, son mode de vie sucré, de partage du pain et du vin, des valeurs universelles qui disent le respect de la dignité et l’exigence de fraternité.

La droite pourra-t-elle rapidement s’atteler à ce travail de fond, avec toutes les composantes de la nation, dont les intellectuels, les vrais, et non leurs succédanés mondains qui hantent les salons au lieu des bibliothèques et des études de terrain ? Au lieu d’une navigation à vue qui fait perdre les élections et le sens de l’intérêt supérieur de la nation, et d’un goût prononcé pour ce qui brille auprès des médias, la droite va-t-elle débattre du fond, à la façon des partis républicain américain ou chrétien démocrate allemand, à la façon dont l‘a commencé de François Fillon et où semble vouloir à son tour aller Nicolas Sarkozy, afin de reconstruire ce qui est épars et de donner à notre nation civique une stratégie claire de libération des énergies, de défense de la nation et de recherche de la puissance ?

Ou bien va-t-elle sombrer une fois encore dans ces politiques en demi-teinte, dites « centristes », mi figue, mi raisin, et maintenir en l’état un pays qui décline ? La France qui vote F.N. , celle qui vote à droite, une grande partie de celle qui s’abstient, veut des changements et abattre les conservatismes. Voilà le murmure des cafés. Voilà ce qui s’est dit dans les urnes. Le résultat national très mitigé n’est-il pas dû précisément à cette tentation de ménager chèvre et chou ? Il y eut trois têtes de liste officiellement centristes, les trois furent catastrophiques. Hervé Morin en Normandie a réussi l’exploit de perdre 5% par rapport aux régionales de 2010, et de terminer derrière le FN dans son propre département, l’Eure. Philippe Vigier, dans le Centre-Val-de-Loir, et François Sauvadet (Bourgogne-Franche-Comté) terminent derrière le F.N.Le pire fut atteint en région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, où la candidature de la tête de liste de Dominique Reynié fut imposée contre l’homme de terrain Bernard Carayon, par une alliance des amis de Juppé et de quelques centristes. Il fallait recentrer la campagne disait-on. La « droitisation » du parti par Nicolas Sarkozy serait une erreur. Résultat spectaculaire de cette tactique juppéo-centriste: 18,8% pour la droite contre 31,8% pour le F.N.Derrière le PS même. Son plus mauvais score sous la Vème république dans la région. Le plus mauvais score de la droite et du centre dans le pays.

Armée la plus forte, la position défensive et la tactique type guerre de position, rend la droite faible. Tel est le fait. On épuise toujours les hommes à vouloir monter à l’assaut du concurrent en faisant des coups, on détruit une armée à lui offrant de s’enterrer dans des tranchées au lieu de la préparer à une guerre de mouvement, on perd finalement les batailles idéologiques quand on publie la supériorité de l’offensive.

Passer à l’offensive, il le faut. Et perdre ne se peut. Sur la sécurité et la défense ? Le F.N. isolationniste ne peut que révéler son impuissance, comme le montre son incompréhension des enjeux du terrorisme, le refus de la collaboration européenne au niveau du renseignement, l’incapacité à frapper l’ennemi dans ses terriers irakiens et syriens. Le P.S., quant à lui, porte la marque d’un affaiblissement irresponsable des moyens alors que l’affaire Mérah, plus de trois ans déjà, le massacre des juifs et de Charlie Hebdo, en janvier, l’église de Villejuif, le Thalys, les centaines de djihadistes français qui tuent hors des frontières, indiquaient l’urgence d’une législation antiterroriste adaptée, d’un  Patriot Act, à la française. Et il est incapable de pousser plus loin la posture adoptée, jusqu’au contrôle des flux des migrants aux frontières, jusqu’à la mise en place d’une politique sécuritaire forte en Europe et des alliances contre l’ennemi principal dans le monde, jusqu’à la mise en détention des combattants illégaux et de ceux qui sont leurs complices.

Sur le travail et l’emploi ? Le P.S. saupoudre, mais il ne peut engager les réformes révolutionnaires dont le pays a besoin pour une vraie politique de croissance et de solidarité, sous peine de voir disparaître ses derniers soutiens, ceux du conservatisme social.  Le F.N. protectionniste plongerait le pays dans l’abîme, interdisant la conquête de nouveaux marchés internationaux, renchérissant nos marchandises, freinant la libre circulation du savoir clef de la fabrication des brevets, créant du chômage.

Sur l’identité et la question des immigrations ? Comme sur toutes les autres questions, il suffit finalement à la droite d’être elle-même, héritière de Charles de Gaulle, qui refit la France généreuse mais ferme sur son socle de valeurs, indomptable sur la défense de son mode de vie sucré, intraitable sur les devoirs dus par tous les citoyens à la nation civique, imperméable à toute concession internationale sur la recherche de la puissance. Et que chaque prétendant de droite à la fonction de Président s’en souvienne : il n’y a aucun pacte, entre la France et la médiocrité, sinon la certitude du désaveu, du mépris et de l’oubli.

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