Rap tricolore
Regardez bien les yeux de Kaotik 747…
Vous y découvrirez quelque chose d’inattendu.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Kaotik 747 est rappeur. Mais selon la formule consacrée, il contrevient aux standards de la communauté. Il aime la France et soutient les valeurs de la République.
Il vient de faire un rap qu’il propose aux Bleus à la place de l’hymne concocté par Youssoupha. Il prend fait et cause pour les policiers agressés. Et s’abstient de cracher sur la Marseillaise.
Des raisons suffisantes pour le clouer au pilori. Libération s’est attelé à cette besogne. Le journal a découvert que Kaotik 747 n’avait pas, en dépit des apparences, les yeux vairons : sur l’un deux, il porte une lentille tricolore. Bon pour la fachosphère.
L’Obs a poussé plus loin ses investigations et a décrété que Kaotik 747 s’inspirait du Ku Klux Klan. Avec ses doigts, il fait un petit signe que tout le monde connaît et qui veut dire « tout va bien ». Mais L’Obs a préféré y voir le signe du ralliement du Ku Klux Klan.
Pour être adoubé par ces deux journaux, un rappeur doit « enc… la France », « niquer la police » et rendre hommage au Prophète. De son vrai nom Kaotik 747 s'appelle Karim Bouchagour. Et ça aussi c’est très dérangeant.
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