Réforme des retraites : Aurélien Pradié fait encore des siennes…<!-- --> | Atlantico.fr
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Aurélien Pradié s'est exprimé une nouvelle fois sur la réforme des retraites, sur France Inter.
Aurélien Pradié s'est exprimé une nouvelle fois sur la réforme des retraites, sur France Inter.
©Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP

Honneur au courage malheureux

Il est incorrigible et peut-être même suicidaire.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Après des débuts chaotiques et bordéliques à l’Assemblée nationale, le projet de loi sur les retraites arrive au Sénat. La majorité de droite le votera conformément aux consignes de Retailleau.

Aurélien Pradié n’est pas de cet avis. Pour avoir proclamé son hostilité à cette réforme, il a été démis de ses fonctions de numéro deux des LR par Eric Ciotti. Bravant les foudres de son parti, le voilà qui récidive :

Les sénateurs, a-t-il déclaré, “ne sont pas des élus du peuple et n’ont pas à se substituer aux députés qui, eux, sont les seuls élus du peuple”. En apparence, il n’a pas tort, les sénateurs sont en effet désignés au scrutin indirect. Mais il n’empêche qu’ils sont élus par des élus du peuple. 

Aurélien Pradié a jugé utile d’assurer les sénateurs de son “respect”. Question respect, on peut faire beaucoup mieux ! Il demeure que la position de Pradié, aussi courageuse soit elle, est très discutable sur le fond.

Mais ne boudons pas notre plaisir de le voir batailler en solitaire. Par les temps qui courent, un poor lonesome député, c’est toujours bon à prendre. 

On notera que parmi les nombreux monuments que compte Paris, le palais du Luxembourg est l’un des plus moches. Et cela sans préjuger évidemment de la qualité des sénateurs que nous respectons comme Pradié les respecte.

Une question se pose désormais. Ciotti, défié une nouvelle fois, va-t-il l’exclure du parti ? Reste que par ces temps de disette politique et de glaciale monotonie, la posture téméraire de Pradié a du charme.

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