Qui sont les 1% des personnes qui n’aiment pas le chocolat ?<!-- --> | Atlantico.fr
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1% de nos compatriotes n’aime pas le chocolat.
1% de nos compatriotes n’aime pas le chocolat.
©DR

Extraterrestres

Amateurs de cacao sous toutes ses formes, sachez que le salon du chocolat se tient du 30 octobre au 3 novembre à Paris. Mais sachez également que, paraît-il, une frange infime de la population présente l'étrangeté de ne pas aimer cet autre or noir.

Catherine Grangeard

Catherine Grangeard

Catherine Grangeard est psychanalyste. Elle est l'auteur du livre Comprendre l'obésité chez Albin Michel, et de Obésité, le poids des mots, les maux du poids chez Calmann-Lévy.

Elle est membre du Think Tank ObésitéS, premier groupe de réflexion français sur la question du surpoids. 

Co-auteur du livre "La femme qui voit de l'autre côté du miroir" chez Eyrolles. 

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Il se dit que 1% de nos compatriotes n’aime pas le chocolat. Cette rumeur est-elle vérifiée, je ne sais trop. Mais qu’elle circule est en soi un signe. C’est ridicule, un petit 1 % qui avoue ce crime de lèse-majesté… Nous ne sommes plus habitués à une telle unanimité sur quoi que ce soit. Creusons la recette du chocolat, alors.

Au commencement, une véritable légende.

La découverte n’est rien moins qu’attribuée aux dieux. Les Aztèques, les Mayas lui accordent la faculté de fertiliser les unions, le chocolat est LE cadeau de mariage…

Puis, le voilà qui débarque en Espagne. Il est alors un signe extérieur de richesse. Les puissants de ce monde le rendent désirable à tous et le voilà qui se démocratise. Un peu plus d’un siècle après avoir conquis l’Europe, le Cardinal Francisco Maria Brancaccio conclut un débat d’importance : liquidum non frangit jejunum. La boisson ne rompt pas le jeûne… Car le chocolat est exclusivement une boisson en ces temps. Et même une boisson recommandée pour ses vertus thérapeutiques, contre les diarrhées, contre le rhume, la toux…

Donc, chronologiquement, le chocolat arrive en Espagne en 1528, sa conquête de l’Europe commence dans la première décennie des années 1600. De boisson, il devient pâte un peu avant la Révolution française, et après 1830 il se présente déjà sous la forme des tablettes de chocolat que nous connaissons et apprécions tant, visiblement.

Sauf ce petit 1 % qui fait de la résistance !

Comment peut-on ne pas aimer le chocolat ?

Est-ce parce que l’on a une manie de s’opposer ? se distinguer ? des grognons ?

Est-ce une blessure d’enfance mal cicatrisée ? Un bol un peu trop fumant qui reste coincé dans la gorge ? Des lendemains de Pâques trop gourmands qui ont fait vomir et déchanter ? Des remarques blessantes sur des hanches trop arrondies qui ont pris comme bouc émissaire ce merveilleux chocolat ? ou même rendu anorexique suite à un régime jamais arrêté ? Au passage, savez-vous que les régimes sont à la fois à l’origine de nombreuses anorexies et d’obésités ? Cet exploit mérite d’être souligné. Donc sa majesté le chocolat aurait-elle à se plaindre également de certains régimes totalitaires qui ne font aucune différence entre le pur chocolat bien noir et le frelaté, mélangé à on ne sait trop quoi…

Est-ce justement la qualité de certains qui se disent chocolat et n’en n’ont pas les propriétés ? Est-ce un manque de vigilance de ces petits 1 % ou une malveillance d’industriels peu scrupuleux ? Faut-il accabler l’individu ou chercher les causes  en amont ?

Car, un seul petit %, ça pose question.

Évidemment, les chiffres demandent à être vérifiés, une contre-enquête s’impose.

Mais, comme on le disait, la seule rumeur a son importance… Car un Salon lui est consacré tout de même. Vous ne pouvez plus douter de sa notoriété !

Grâce aux avancées scientifiques, la liste de ses vertus s’allonge : réduction de la pression sanguine, diminution du risque d’infarctus, facilité de dilatation des vaisseaux, action sur le système nerveux, activité cérébrale accrue, stimulée, nootropique, antioxydant, antiinflammatoire, antidépresseur… Bon, d’accord la consommation sans modération mène au surpoids. Mais, vous en connaissez, vous, des produits sans effets secondaires ? des médicaments sans contre-indication ?

Nous, y voilà, ce 1 %, ce sont des gens ayant des contre-indications !

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