Qualification Euro 2024 - France/Irlande : 2/0 Les Bleus se rapprochent de l'Euro<!-- --> | Atlantico.fr
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L'équipe de France de football a gagné hier 2-0 face à l'Irlande en match de qualification pour l'Euro 2024.
L'équipe de France de football a gagné hier 2-0 face à l'Irlande en match de qualification pour l'Euro 2024.
©Anne-Christine POUJOULAT / AFP

Le strict minimum

À l'issue d'un match sans émotions, les Bleus l'emportent face à de faibles Irlandais. Aurélien Tchouaméni, sur une belle frappe, et Marcus Thuram, sorti du banc et auteur de son premier but en sélection, permettent à l'équipe de France de faire un grand pas vers la qualification pour l'Euro 2024.

Olivier Rodriguez

Olivier Rodriguez

Olivier Rodriguez est entraîneur de tennis et préparateur physique. Il a coaché des sportifs de haut niveau en tennis. 
 
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Par ici la rentrée ! La nôtre, celle des gosses (qui vous ruineront jusqu'à ce qu'ils soient en âge de se droguer) mais aussi celle des Bleus, au château si brillant de Clairefontaine, un lieu toujours unique, spécialement quand la mémoire d'août retombe. 
Au-delà de la course à la qualification pour le prochain Euro, la réception de l'Irlande devait fournir certains éclaircissements sur quelques chantiers en cours comme l'efficacité du duo d'ailiers (dont les vedettes jouent désormais sous deux maillots différents de la même couleur), l'émergence d'un nouveau leadership ou encore la confirmation des étincelants débuts de Maignan. Autant de sujets rendus plus légers, ou pas, par le bon résultat (comptable) obtenu hier face à une équipe d'Irlande nettement moins turbulente qu'au match aller.
La trame du match ? Une gentille domination des Bleus du début à la fin, ni plus ni moins, la voilà la trame du match, pour une rencontre globalement aussi plaisante qu'une visite chez le dentiste pour la dévitalisation d'une molaire... Le service minimum, donc, comme bien souvent avec notre équipe nationale lorsqu'elle dispute des éliminatoires... Et il aura fallu une belle frappe de Tchouameni (8e) ou encore un coup bien senti de Thuram (48e) pour faire lever la moins lourde des paupières de la plupart des téléspectateurs. Comme je n'ai guère envie de vous raconter dans le détail le jeu un tantinet trop stéréotypé, les redoublements de passes stériles, les trop nombreux gestes presque réussis de nos stars planétaires ou le jeu minimaliste proposé par l'adversaire, je vais directement passer aux évaluations individuelles, vous gagnerez du temps avant de faire semblant de travailler.
Les + : 
Tchouaméni : particulièrement efficace en première période, il a eu le mérite de décanter la situation sur un intérieur du pied aussi lourd que précis. Quand il décide de frapper, son pied n'y va vraiment pas de main morte.
Griezmann : un match aussi sérieux qu'engagé pour le cerveau de l'équipe. Malgré quelques erreurs inhabituelles en première mi-temps, il a par la suite donné de l'air et le tempo à tout le monde. Entre nous, même s'il ne portait pas le brassard hier soir, on aurait juré que le véritable capitaine... c'était lui.
Thuram : sous les yeux de son père, en marquant en se retournant, il a encore prouvé que le bon sens est giratoire. Avec un peu plus de précision, il aurait pu doubler la mise de la tête dans les arrêts de jeu.
Maignan : réduit au rôle de spectateur pendant la majeure partie de la rencontre, il sort un arrêt de grande classe sur la seule occasion irlandaise de la partie, une tête d'Ogbene (52e). Non seulement il transpire la confiance, mais il semble de plus en plus indispensable.
Les - : 
Dembélé : des dribbles, des crochets en pagaille, une frappe sur le poteau, d'accord, mais surtout la fâcheuse impression, matchs après matchs, qu'il promet beaucoup plus qu'il ne tient. Malgré toutes ses qualités, en club comme en sélection, deux questions persistent : finira-t-il un jour ses actions ? Sera-t-il fiable ?
Mbappé : passeur décisif sur un petit décalage pour Tchouaméni, il a surtout affiché un déchet et un manque de percussion surprenants pour un joueur de son standing. En dézonant beaucoup trop souvent et en additionnant les dribbles superflus, il n'a pas semblé jouer, hier soir, sur ses qualités de vitesse. Le poids du brassard ?
J'ai beau râler, critiquer, soupeser mes reproches et morigéner, il n'empêche que les faits sont têtus : avec cinq victoires en autant de matchs, la quasi certitude d'une autre à venir contre les terrifiants Gibraltariens, onze buts marqués pour aucun encaissé, un troisième de poule relégué à neuf points (la Grèce), il est évident que la qualification est presque dans la poche. L'important se situant dans le "presque"... Les réminiscences de certains mauvais souvenirs bulgares ou Israéliens, qui feraient mieux de se faire oublier, invitant obligatoirement à la prudence... 
Voilà, ce sera tout pour cette soirée à sens unique. Euh, non... Une dernière chose encore : même si ce match n'était vraiment pas fameux, il m'aura tout de même permis d'oublier mon vide existentiel, mes frustrations sexuelles et même la guerre conjugale que je perds tous les soirs. Et c'est déjà pas mal.

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