De profundis !
Plus il y a de gauches, moins il y a de gauche…
Vous pouvez faire votre marché dans ce magasin de farces et attrapes.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
La gauche, elle s’use quand on s’en sert. On s’en est servi beaucoup, donc elle est usée. Mais elle a le privilège d’être scissipare et donc de se multiplier à l’infini.
Nous avions la gauche caviar qui se réunissait aux Deux Magots et pour ses week-end dans le Lubéron. Nous avons connu la gauche tristement sociétale dont l’apogée a eu lieu sous François Hollande avec le mariage pour tous. Et auparavant la gauche déclamatoire (et trompeuse) de François Mitterrand.
Nous aurions pu jouir de la vision d’une gauche kaléidoscope. Mais cet appareil finit toujours par donner une image cohérente, ce qui n’est absolument pas le cas actuellement. Nous avons donc maintenant une gauche confettis (j’emprunte cette heureuse formule à Jean-François Kahn).
Ces confettis méritent le détour. Nous avons la gauche vulgaire, gueularde et olfactive de Jean-Luc Mélenchon. Rivalise avec elle la gauche peau de chagrin d’Olivier Faure.
Il y a aussi la gauche flamenco avec Anne Hidalgo. La gauche verte (c’est aussi la couleur de la moisissure) de Yannick Jadot. Dans cette liste - abondance de biens ne nuit jamais - il nous faut mentionner la gauche tropicale de Christiane Taubira. Celle microscopique de Poutou. Et la gauche plus rouge que moi tu meurs de Nathalie Arthaud.
De quoi se moquer. Mais ne rions pas trop. Une gauche (pas les gauches les plus bêtes du monde) serait nécessaire pour rappeler au capitalisme qu'il lui faut mettre du social dans son carburant. Dans l’énoncé des confettis de la gauche, nous avons volontairement omis de citer Fabien Roussel. C’est parce que, pour avoir déclaré son amour de la gastronomie française, il s’est enrôlé sous la bannière de l’extrême-droite.
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