Pluie de météorites : les Lyrides seront particulièrement spectaculaires cette année et voici comment les observer<!-- --> | Atlantico.fr
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Une pluie d’étoiles filantes va passer au-dessus de nos têtes ce week-end.
Une pluie d’étoiles filantes va passer au-dessus de nos têtes ce week-end.
©AFP

Etoiles filantes

Le pic de cette pluie d’étoiles filantes est prévu pour ce samedi soir. Et jusqu’à mardi.

Anna Alter

Anna Alter

Anna Alter est journaliste et écrivain. Docteur en astrophysique, elle a été journaliste à Science et Vie, à l'Evènement du jeudi, grand reporter à Marianne et rédactrice en chef adjointe de La Recherche. 

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Atlantico : Les Lyrides vont être particulièrement visibles en cette fin de semaine. A quoi est-du cette pluie de météorites qui revient chaque année ?

Anna Alter : Comme chaque année à la même époque, en balayant son orbite notre planète essuie avec son atmosphère un tas de poussières et ça fait des étincelles. Ce nettoyage de printemps effectué tous les ans vers le 22 avril, déclenche une pluie de météorites. La Terre traverse alors un essaim de poussières abandonnées sur sa trajectoire par la comète Thatcher qui ne revient pas souvent dans les parages mais a laissé des traces de son dernier passage. Elle a été vue pour la première fois en 1861 de New York par un astronome amateur qui lui donné son nom et depuis les professionnels ont pu calculer sa période. On sait à présent qu’à peu près tous les 415 ans, elle montre le bout de queue dans notre ciel. Comme tous les astres chevelus, quand elle débarque dans notre banlieue solaire, elle a la tête qui enfle, perd de la matière à tout va et après son départ des résidus restent suspendus dans l’espace. Elle n’est d’ailleurs pas la seule comète à avoir joliment souillé notre environnement spatial. La célèbre comète de Halley a également semé des poussières sur sa trajectoire que nous croisons deux fois dans l’année, en Octobre on a droit aux Orionides, fin avril-début mai au spectacle discret des Eta aquarides. C’est simple, les « boule de neiges sales » comme on les appelait dans le temps, en arrivant du fin fond du système solaire subissent un coup de chaud, dégèlent, dégazent puis retournent d’où elles sont venues et nous ne voyons que leurs beaux restes retomber en pluie d’étoiles filantes…

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Elles devraient être particulièrement intenses cette année, selon plusieurs spécialistes, pourquoi ?

On doit passer au cœur de l’essaim dans la nuit du 22 au 23 avril et la pluie devrait connaître un pic d’intensité, comme la Lune ne sera pas gênante, on devrait voir plein d’étoiles filantes… Mais les prévisions astronomiques ne sont pas toujours fiables, on ne maîtrise pas tous les paramètres. Il suffit d’un grain de sable pour provoquer une étoile filante mais aussi pour faire dérailler la mécanique… prévisionnelle. Je me souviens qu’après le passage de la comète de Halley, on s’attendait à une tempête, au moins à une grosse averse et on a eu une pluie fine d’étoiles filantes…

Comment faire pour les observer au mieux ? Quels sont les conseils à suivre ? 

Pour bien voir, il faut d’abord et avant tout que le ciel soit dégagé. Inutile de se mettre à la fenêtre s’il y a des nuages, si on a du courage, on doit partir chercher une voûte céleste qui n’est pas bouchée… S’il fait beau, éviter les lumières de la ville et dans l’obscurité totale regarder plein Est au bas de l’horizon dans la direction de la constellation de la Lyre, facilement reconnaissable, avec son étoile Vega ultra brillante sous laquelle se trouvent deux étoiles de moindre luminosité et au bout si bonne visibilité on distingue un petit V formé par un faible trio. 

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