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Parlementaires à la dérive : leur film s’appelle "Le jour d’après" et c’est un navet !
©EITAN ABRAMOVICH / AFP

Quel cinéma

Ils se sont mis à soixante pour écrire le scénario. Compte tenu de sa pauvreté consensuelle, il faut espérer que ça n’ira pas jusqu’à la pellicule.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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On ne se lassera jamais de citer et de re-citer la célèbre formule d’Alphonse Allais : «  il faut mettre les villes à la campagne car l’air y est plus pur ». Il avait de l’humour. Les parlementaires concernés en sont totalement dépourvus.

Le manifeste qu’ils ont signé en témoigne à chaque ligne. Ils se présentent comme étant de « sensibilités diverses ». Mais pour la couleur ils n’en ont qu’une : le vert.

Le vert ça plait et ca peut même aider à fréquenter des gens de très bonne compagnie. Une des signataires, Paula Forteza, député des Français de l’étranger a détaillé dans une interview ce qui nous attend. Ou plutôt ce que nous devons attendre et accepter.

Le postulat de départ est d’une belle simplicité. Après le coronavirus plus rien ne doit être comme avant. Il faut donc que tout change. Et Paula Forteza explique avec enthousiasme le futur qu’elle envisage pour nous.

Les gens, dit-elle, ont découvert avec bonheur un Paris avec 20% de pollution en moins. Ca c’est sûr : il y a beaucoup moins de voitures et de nombreuses usines de la région parisienne ont fermé. Le jour d’après les voitures ne reviendront pas ? Mais on est en droit d’imaginer que les Parisiens ayant perdu l’habitude de conduire vont se mettre au vélo, ce qui sera excellent pour leurs mollets et leur capacité respiratoire.

Mais quid des usines ? Il est possible – souhaitable ? – d’envisager qu’elles ne rouvriront pas et qu’elles seront rasées. A leur place on plantera du blé, du colza, des carottes et des pommes de terre. Ces légumes, estampillés bio, ne devront rien à la haïssable agriculture intensive.

Autre découverte heureuse des soixante parlementaires : le télétravail ! Voilà un résultat bienfaisant de la crise sanitaire. Le jour d’après il faudra continuer. Ca libérera des dizaines de milliers de mètres carrés de bureaux qu’on transformera en espaces verts. Chacun chez soi devant son ordinateur. Fini la promiscuité étouffante avec d’autres. Et quel bonheur d’être loin du regard inquisiteur du patron. N’ayons donc pas peur du coronavirus.

Certes il fait des morts. Mais en même temps il est l’accoucheur nécessaire d’un nouveau monde de rêve, écologiste, pur et fraternel. Le virus a fait également d’autres victimes : ceux qu’il rend bêtes. Les soixante parlementaires occupent une place de choix dans cette liste.

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