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On vient de découvrir que la moitié de l'Inde et de l'Eurasie ont disparu (il y a des millions d'années)
©Capture

Amber Alert

Les plaques de croûte qui ont formé les continents que nous connaissons étaient beaucoup plus grandes que nous ne le croyions jusqu'à présent, selon une nouvelle étude. Une découverte qui pourrait remettre en question certaines certitudes scientifiques, mais également résoudre certaines énigmes géologiques.

La moitié de la masse de l'Eurasie et de l'Inde a disparu. Il y a longtemps. Mais c'est un mystère scientifique : les géologues pensaient jusqu'à présent qu'il était impossible que la croûte continentale, la masse de terre qui fait les continents, ne pouvait pas se fondre avec le manteau de la terre, qui est en-dessous. Le manteau est la couche intermédiaire entre le noyau, fait de lave, et la croûte terrestre. Et pourtant c'est ce qui semble s'être passé.   

Le mystère est né lorsque des scientifiques ont étudié la lente collision des plaques tectoniques indiennes et eurasiennes, qui ont eu lieu il y a 60 millions d'années et créé la chaîne de l'Himalaya.

En utilisant plusieurs sources de données différentes, les scientifiques ont révélé un déséquilibre étrange. Même si on prend en compte les morceaux de croûte qui se sont ammoncelés pour former l'Himalaya, l'érosion, et les morceaux de plaques qui se sont détachés pour former l'Asie du Sud-Est, il reste que la moitié de la masse de départ de l'Inde et de l'Eurasie manquent à l'appel, comme le relate l'étude, publiée dans le journal scientifique Nature Geoscience.

"Si on a pris en compte toutes les solutions possibles à la surface, cela veut dire que la masse qui reste à dû être recyclée dans le manteau", explique Miquela Ingalls, un des participants de l'étude, citée par le site Live Science.

Or, si on sait depuis longtemps que la croûte océanique peut être ainsi "recyclée" dans le manteau, on pensait jusqu'à présent que la croûte continentale ne pouvait pas fonctionner de la même manière. La croûte océanique glisse sous la croûte continentale, moins dense, comme un tapis roulant, et sous la pression, se ramollit et se mélange avec le manteau.

La croûte continentale, a contrario, était perçue comme trop légère. Les scientifiques pensaient qu'elle fonctionne un peu comme un bouchon : si elle descend, elle remontera.

"On pensait que le manteau et la croûte n'interagissaient que de manière relativement mineure. Pourtant ces travaux semblent montrer que ce n'est pas vrai, en tous les cas dans certaines circonstances", a expliqué David Rowley, géologue à l'Université de Chicago dans un communiqué.

Cette découverte pourrait éventuellement permettre de résoudre d'autres mystères de la géologie. Par exemple, les explosions volcaniques dégagent parfois des éléments comme le plomb et l'uranium, qui ne sont que très peu présents dans le manteau, et plus présents dans la coûte continentale. Le phénomène pourrait donc expliquer leur présence. Les relations entre les différents éléments qui composent la surface de notre maison apparaît donc comme plus complexe qu'on ne le pensait jusqu'à présent. 

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