Les assassins sont parmi nous
"On va te faire la même chose qu’à Samuel Paty" !
C’est bientôt l’anniversaire de l’assassinat du malheureux professeur et ça donne des idées à certains.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Les faits se sont déroulés dans un établissement scolaire du Haut-Rhin. Une élève voulait porter son voile en classe. L’enseignant lui a fait remarquer que c’était interdit.
Il a aggravé son cas en parlant de liberté d'expression et en évoquant les caricatures de Mahomet. Ce qui a eu le don de mettre la lycéenne en colère.
Elle est allée chercher son père et son oncle. Le père a pris à partie le professeur et lui a rappelé avec insistance le sort de Samuel Paty. Ils sont nombreux comme lui à avoir envie de tuer même s’ils ne passent que très rarement à l’acte.
Ce n’est pas un incident isolé. Rien qu’en septembre, on a dénombré dans les écoles plus de 300 "atteintes à la laïcité", selon la formule creuse et lénifiante de l'Education nationale.
A rapprocher du blocus d’une école de Nanterre où des élèves ont manifesté pour avoir le droit de porter des qamis et de abayas. Pourquoi tant d’incidents dans les écoles ? Parce qu’elles sont le maillon faible de la République avec un ministre faible qui nous dit que ce phénomène est "marginal". 300 "atteintes à la laïcité" en un mois, c’est "marginal" ? La situation est tellement inquiétante que l'on vient à se poser la question, pourtant absurde, de la multiplication des écoles coraniques, comme si notre lâcheté nous amenait à regrouper les élèves islamisés entre eux pour permettre aux autres d'étudier.
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