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Mécénat d’entreprise : pourquoi art et business vont si bien ensemble
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Couple mixte

De nombreuses entreprises se cachent derrière les expositions phares des grands musées. Rencontre avec le cabinet de consulting Roland Berger qui nous explique pour quelle raison il a choisi de parrainer "L'ange du bizarre. Le romantisme noir de Goya à Max Ernst" au musée d'Orsay.

Michel  Jacob

Michel Jacob

Michel Jacob est Managing Partner du cabinet Roland Berger Strategy Consultants.

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Atlantico : Quelles raisons ont motivé le cabinet de consulting Roland Berger à apporter son soutien à l'exposition "L'ange du bizarre. Le romantisme noir de Goya à Max Ernst" du musée d'Orsay ?

Michel Jacob : Roland Berger Strategy Consultants a, depuis 2 ans, fait le choix de soutenir via un mécénat, une manifestation artistique d'ampleur par an. Depuis l'année dernière, nous avons décidé de renforcer notre soutien à l'art, en étant mécène. Aussi en 2012, nous avions accompagné l'exposition Gerhard Richter au Centre Pompidou. Cette année, nous avons décidé de soutenir l'exposition "L'ange du bizarre, Le romantisme noir de Goya à Max Ernst".

Notre choix d'exposition est motivé par plusieurs raisons. Tout d'abord, nous sommes un cabinet d'origine européenne, aussi recherchons-nous avant tout à soutenir une exposition présentant une majorité d'œuvres  européennes et notamment françaises et allemandes. Ensuite, nous nous attachons au thème de l'exposition. Sans être d'un  accès  très facile de prime abord, nous nous sommes laissés convaincre par le fait que ce sujet, "le Romantisme noir", n'avait jamais été traité en France d'une façon aussi vaste et complète, d'autant plus que des œuvres de 1er plan y seraient présentées. Il s'agissait d'une grande première en France. Et chez Roland Berger, nous aimons sortir des sentiers battus et prendre des risques. Nous avons été ravis de notre choix. L'exposition était passionnante - son succès auprès du grand public l'a confirmé -  et nos clients, invités lors d'une soirée exceptionnelle, nous en ont remercié.

Vous exposez par ailleurs, depuis plusieurs années, les œuvres de plusieurs artistes dans vos bureaux. L'art est-il donc une caractéristique majeure de l'identité du cabinet Roland Berger ? L'ouverture à l'art est-elle une nécessité pour une entreprise ?

Au bureau de Paris, depuis une dizaine d'années, nous avons pris l'habitude d'exposer de nombreux artistes dans nos bureaux, car soutenir l'art, sous toutes ses formes, est dans l'ADN de Roland Berger Strategy Consultants. Donc oui, nous pouvons dire qu'il s'agit d'un élément fondamental de notre identité. Dr. H.C. Roland Berger, fondateur de la compagnie, un grand collectionneur, ne dissocie d'ailleurs pas l’art (et un certain art de vivre) de son travail : “For me, art stands for creativity at the same time for tolerance because you have to tolerate different tastes (Pour moi, l’art représente la créativité au même titre que la tolérance, car vous devez tolérer plusieurs sensibilités de goût...)".

L’art symbolise la capacité à apporter la rupture, l’inattendu, le meilleur. Ce sont des éléments pratiqués au quotidien dans l'exercice de notre métier.

Partout, dans le monde, nous soutenons aussi des artistes, via des expositions dans nos locaux ou dans des musées, ou lors d'un concert. Ce soutien apporté à la création artistique s'inscrit en cohérence avec la démarche professionnelle de Roland Berger Strategy Consultants : sens de l'innovation, recherche de l'excellence et créativité.

Quant à savoir si l'ouverture à l'art est une nécessité, chez Roland Berger Strategy Consultants, nous ne nous posons pas cette question, car cela nous semble naturel !

En contexte de crise économique et financière, l'investissement dans l'art est-il l'investissement le plus pertinent à réaliser ?

Nous ne raisonnons pas comme cela. Chez Roland Berger Strategy Consultants, le terme "responsabilité sociale" a un sens et lorsque nous nous engageons, c'est dans la durée. Nos investissements ne sont, par conséquent, pas uniquement "business". A titre d'exemple, en parallèle de nos actions de mécénat précédemment présentées, nous sommes également engagés auprès de l'Adie (premier opérateur de microcrédit en France) pour favoriser l'entreprenariat social et accompagner des personnes en difficulté dans leur projet de création d'entreprise depuis trois ans. Nous soutenons aussi, depuis mars 2010, "Les Emplaqués" une association dont un de nos alumni est fondateur. Le soutien de Roland Berger a permis de contribuer au financement d'un projet de recherche sur la leucémie (selon le principe d'un montant reversé en fonction du nombre de kms parcourus par des coureurs Emplaqués lors du semi-marathon) et de financer les supports de communication de l'Association.

Le mécénat d'entreprise revêt-il uniquement la forme financière ? Peut-il être conçu également comme un soutien moral et une aide à la reconnaissance du public ? Quels seraient, dans ce cas, les intérêts pour l'entreprise ?

Le mécénat peut en effet revêtir d'autres formes de soutien comme du mécénat de compétences ou du soutien de jeunes artistes via des expositions dans les locaux, comme nous l'avons fait durant de nombreuses années au bureau de Paris. Que ce support soit financier ou pas, l'intérêt est toujours le même pour une entreprise : avoir une responsabilité sociale au-delà de son activité.   

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