Ligue des Champions - PSG/Newcastle : 1/1 L'avenir des Parisiens est toujours en salle d'attente...<!-- --> | Atlantico.fr
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Le PSG et Newcastle ont fait match nul 1-1 sur la pelouse du parc des Princes hier soir.
Le PSG et Newcastle ont fait match nul 1-1 sur la pelouse du parc des Princes hier soir.
©FRANCK FIFE / AFP

Match difficile

Le PSG et Newcastle ont fait match nul 1-1 sur la pelouse du Parc des Princes hier soir.

Olivier Rodriguez

Olivier Rodriguez

Olivier Rodriguez est entraîneur de tennis et préparateur physique. Il a coaché des sportifs de haut niveau en tennis. 
 
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Ah, Paris... La plus belle ville du monde. Avec son romantisme sans pareil, son architecture unique, ses camps de roms, ses guetteurs de rue, ses vendeurs d'organes à la sauvette, et son équipe de foot...
Une équipe qui avait une belle revanche à prendre à l'occasion de la cinquième journée de la Ligue des Champions. Mais si ! Pour une fois, faites un effort et souvenez-vous du 4 octobre dernier, quand les Parisiens s'étaient fait nettoyer dans les coins par les Magpies (4/1). Ça y est ? Ça vous revient ? Bon. Donc, il y avait de la revanche dans l'air. Pardon ?! La revanche ? Dans la vie comme dans le foot, c'est quand on a l'occasion de faire le point sur ses sutures.
Fatalitas ! Car la revanche, chers lecteurs, ce sera pour une autre fois... Ce qui n'attendra pas, c'est de raconter à quel point le PSG s'est fait peur hier soir, et jusqu'à la fin, face à des Anglais extrêmement solidaires qui ne sont pas passés loin de la victoire et du hold up parfait.
Mais plutôt que d'insister sur la faible vitesse de circulation de balle des Parisiens, leur incapacité chronique à gagner des duels de la tête ou leurs difficultés à écarter le jeu, je préfère vous donner quelques chiffres. Car figurez-vous que ce match difficile, cette grande frayeur et ce résultat tiré très fort par les cheveux, ce sont certainement quelques statistiques qui en parlent le mieux.
La preuve : les 68 % de possession de balle, les 31 tirs (7 cadrés) et le seul petit but marqué au bout du temps additionnel disent tout de la domination parisienne et de l'avalanche d'occasions que ni Mbappé (8, 55 et 80e), ni Dembélé (31,45, 81e), ni Barcola (65, 66, 91 et 96e), pour ne citer qu'eux, n'ont réussi à concrétiser. 
Pour vous le dire autrement, et dans un langage choisi, les joueurs de Luis Enrique ont buté jusqu'à la 98e sur une défense anglaise au moins aussi obstruée que des chiottes d'autoroute, un jour de départ en vacances ! Moment choisi par Mbappé pour transformer un pénalty aussi importantissime que litigieux et enfin ouvrir la marque pour son équipe. Un problème que les Anglais avaient réussi à régler depuis la 24e, par Isak, grâce à la complicité d'un Donnarumma coupable d'une nouvelle boulette qui risque, cette fois-ci, de coûter plus cher que les autres... Pourquoi ? Parce que ce match nul qui soulage tout le monde obligera quand même les hommes de Luis Enrique à aller chercher un résultat sur le terrain du Borussia Dortmund, dans quinze jours, pour valider la qualification. Pas du millefeuille, on est bien d'accord.
Comme d'habitude, voici quelques appréciations individuelles : 
Donnarumma : toujours aussi mal à l'aise avec son jeu au pied, sa faute de main sur une frappe asthmatique d'Almiron a permis à Isak d'ouvrir le score. La suite ? À part un carton jaune pour contestation, ben... rien.
Ugarte : placé plus bas que d'habitude par son entraîneur, il a eu un mal fou à exister dans le pressing adverse. Bref, ses coéquipiers l'ont cherché partout, mais il n'y était pas.
Kolo Muani : peu à son avantage dos au but, peu remuant (3 ballons touchés dans la surface adverse) et emprunté techniquement, il avait hier soir deux pieds gauches. Comme il avait deux mains droites, ça doit faire une moyenne. 
Dembélé : de bonnes intentions et de l'envie, comme souvent, mais aussi de gros déchets dans la finition, comme toujours. Suspendu pour le prochain match pour contestation, il ne pourra jouer le match décisif contre son ancien club.
Mbappé : à part une Madjer ratée de peu en début de rencontre et des erreurs techniques multiples, il s'est globalement montré très discret, façon Belphégor, si vous voyez ce que je veux dire... Si son but plein de sang-froid change tout, évidemment, il ne dédouane pas un capitaine dont les attitudes n'ont guère été à la hauteur de la fonction.
Pope : le gardien adverse était hier soir en feu (6 parades décisives dont un miracle du genou !). Comme tous les grands danseurs de slow, il a compris que l'essentiel se joue surtout avec les mains. 
Ces choses étant précisées, vous saurez le principal quand vous apprendrez que le PSG ne compte aujourd'hui que 7 points après 5 matchs de poule, ce qui constitue son plus faible total dans la compétition depuis 2004. Année de son élimination en phase de poules ! 
Une perspective qui ne ferait évidemment pas les affaires d'une équipe dont l'avenir est désormais en salle d'attente... et d'un coach pour lequel une élimination avant les 8e de finale ne pourrait pas constituer le cadet de ses sursis. 
Je crois que jusqu'au prochain match, à Dortmund le 13 décembre, tout est dit.

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