Le paradoxe européen : laminé par le Covid, le Vieux Continent est pourtant demeuré le plus en heureux en 2020<!-- --> | Atlantico.fr
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Un garçon indien devant un graffiti "Just be happy", à Mumbai.
Un garçon indien devant un graffiti "Just be happy", à Mumbai.
©Indranil MUKHERJEE / AFP

Ce qu'il nous reste

Les chercheurs du World Happiness Report viennent de publier leur classement annuel des pays les plus "heureux". Les pays du nord ou du centre de l’Europe arrivent en tête du classement.

Bertrand Vergely

Bertrand Vergely

Bertrand Vergely est philosophe et théologien.

Il est l'auteur de plusieurs livres dont La Mort interdite (J.-C. Lattès, 2001) ou Une vie pour se mettre au monde (Carnet Nord, 2010), La tentation de l'Homme-Dieu (Le Passeur Editeur, 2015).

 

 

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Vincent Tournier

Vincent Tournier

Vincent Tournier est maître de conférence de science politique à l’Institut d’études politiques de Grenoble.

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Atlantico : Comme chaque année, les chercheurs du World Happiness Report viennent de publier leur classement des pays les plus "heureux". Ils se basent sur des critères de perception que les populations ont de leur situation et sur des indicateurs plus objectifs (PIB, respect des libertés...). Le classement a-t-il été chamboulé par la pandémie cette année ou retrouve-t-on les mêmes constantes ?

Vincent Tournier : Précisons d’abord qu’il s’agit d’une enquête sérieuse, documentée, présentée dans un rapport qui comporte des analyses fouillées et sophistiquées. Il faudrait d’ailleurs prendre du temps pour en faire le tour, tant la méthodologie, exposée sur plusieurs dizaines de pages, est riche.

Si on s’en tient toutefois tient aux grandes conclusions, on peut dire effectivement qu’il n’y a pas eu de chamboulement dans le classement des pays entre 2020 et la période antérieure, soit 2017-2019. La Finlande arrive toujours en tête et le Zimbabwe est toujours dernier (95ème). La France se situe au 20ème rang (elle était 21ème auparavant). Si on entre dans le détail, on peut percevoir des évolutions dans le score moyen de certains pays, mais ces évolutions ne sont pas suffisantes pour mettre en cause le classement général. C’est ainsi que l’Allemagne a grimpé du 15ème rang au 7ème rang, alors que le Canada a reculé du 10ème rang au 15ème. De même, plusieurs pays d’Europe de l’Est (les pays baltes notamment) ont connu une forte progression, contrairement à des pays d’Amérique latine (le Mexique est passé de la 20ème place à la 46ème, et le Brésil de la 29ème à la 41ème).

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Cette absence de chamboulement s’explique par le fait que le classement établi par les auteurs de l’étude tient compte de nombreux paramètres. La crise sanitaire n’est donc qu’un élément parmi d’autres. Elle n’a pas redistribué les cartes car d’autres facteurs ont un effet stabilisateur, comme le niveau de richesse, les inégalités sociales, la confiance dans les institutions, etc. Tous ces facteurs s’avèrent déterminants pour fixer le niveau de bien-être d’un pays, et ils évoluent assez peu sur le court terme.

Quelle est l’analyse que cette étude propose sur la crise sanitaire ?

Vincent Tournier : Concernant la crise sanitaire, les auteurs tirent des conclusions qui interpellent, notamment lorsqu’ils comparent la situation de l’Europe et celle de l’Asie. Ils observent en effet que les pays asiatiques ont, non seulement beaucoup mieux réussi que nous à conjurer l’épidémie, mais aussi que leur action énergique contre l’épidémie a contribué à préserver la croissance économique. En somme, ils ont su gagner sur les deux tableaux : la santé et l’économie.

Pour les auteurs, cette réussite des pays asiatiques s’explique par une conjonction de facteurs : l’expérience des crises sanitaires passées, la fermeture des frontières, l’absence de culture individualiste (en Occident les populations sont très attachées aux libertés et à la vie privée), le strict respect des gestes sanitaires, le contrôle étroit de la population rendu possible par un niveau élevé de confiance dans les autorités, les dispositifs de détection et d’isolement des personnes contaminées, et enfin l’existence d’une culture scientifique qui accroît les connaissances épidémiologiques dans la population et prémunit celle-ci contre les fausses informations.

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Cette mise en perspective devrait nous interroger, nous Européens, sur nos qualités et nos défauts. Bien sûr, tout ne peut pas être transposé chez nous. Mais il y a certainement des choses qui pourraient être corrigées. On peut par exemple s’interroger sur les lacunes de la culture scientifique : cela fait maintenant plusieurs années que des experts attirent notre attention sur le déclin de la culture scientifique et mathématique dans les nouvelles générations, ce qui n’est du reste pas pour rien dans les succès des théories complotistes. De même, on peut s’interroger sur la valorisation extrême de la vie privée : faut-il être aussi intransigeant, par exemple sur le refus du traçage ? Autre sujet qui appelle discussion : la défiance envers les autorités. Certes, il est très positif que les citoyens restent sceptiques à l’égard de leurs dirigeants mais en période de crise, une certaine retenue ne devrait-elle pas se mettre en place quand on sait que la défiance excessive finit par fragiliser les politiques qui sont menées ? On peut penser que les dirigeants font souvent ce qu’ils peuvent avec les moyens du bord. C’est du moins un enseignement que l’on peut retenir de notre histoire récente : lorsqu’on prend un peu de recul sur les périodes de crise que nous avons traversées depuis 100 ou 150 ans, bien malin qui pourrait affirmer de manière catégorique que les dirigeants ont systématiquement fait des choix absurdes ou irrationnels. Cela doit nous inviter à un peu plus de modestie, tous autant que nous sommes.

Peut-on quantifier le bonheur ainsi que le fait le World Happiness Report ?

Bertrand Vergely : On ne peut pas quantifier le bonheur. Quand vous écoutez les nocturnes de Chopin, vous qualifiez l’émotion que cela vous procure en utilisant une échelle de 1 à 10 ? Vouloir mesurer le bonheur relève de la bêtise, de l’ignorance, de l’absurde et de lamystification.

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Le bonheur réside dans un état de plénitude de l’existence. Soudain, pour des raisons inexplicables, tout colle. Tout s’ajuste. Tout s’harmonise. Tout est à l’unisson. Tout est à la « bonne heure ». D’où le terme de bonheur, bona hora. Le bonheur consiste à savoir vivre ce moment extraordinaire, miraculeux. Il est heureux que tout puisse être à l’unisson. Le bonheur consiste à être heureux que tout soit heureux. Il consiste à être à l’unisson avec un état d’unisson.

Il est heureux que la vie puisse être heureuse. Le bonheur réside dans le fait d’être heureux que la vie soit heureuse. Il est intelligent de faire du bonheur la clef du bonheur. Il est bête de vouloir faire de la quantité la clef du bonheur. Quand on est heureux, on est heureux parce que l’on est heureux. On n’est pas heureux parce que l’on a trois mètres ou quatre kilos de bonheur. Faire du bonheur une affaire de quantité, c’est faire du bonheur une affaire de centimètres ou de kilos. Le bonheur disparaît. La bêtise croit que le bonheur est une affaire de quantité. L’intelligence pense que le bonheur est une affaire de bonheur.

Il y a de la bêtise dans le fait de croire que le bonheur est une affaire de quantité. Il y a aussi de l’ignorance. Le bonheur est une éthique à savoir une façon de vivre. Quand on a le sens du bonheur, on a le sens de la culture éthique. On comprend que le bonheur est une façon de vivre. On ne cherche pas à vivre le bonheur autrement que comme une façon de vivre. Quand on est inculte, on croit que le bonheur est une affaire de quantité. On croit que le bonheur consiste à avoir le bonheur en le possédant comme une chose. On ignore que le bonheur consiste à être heureux. On croit que le bonheur s’achète. On ignore que le bonheur se vit.

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En vivant dans cette ignorance, on aboutit à des situations absurdes. Imaginez un monde où tout serait quantifié. Ce monde serait invivable. On en fait l’expérience à chaque fois que l’on a affaire à un monde déshumanisé où tout est mécanisé et automatisé. L’être humain étant remplacé par la machine, l’individu existant a un sentiment d’intense solitude.

Vivre consiste à vivre dans un univers qui parle et qui nous parle. Rentrons dans un univers mécanisé et automatisé. Plus rien ne parlant et plus rien ne nous parlant, nous sommes seuls, perdus dans un univers glacial. Quand on fait du bonheur une affaire de chiffres, il se produit la même chose. On nous donne des statistiques à propos du bonheur. Cela provoque-t-il une émotion ? Cela nous apprend-t-il quelque chose à propos du bonheur ? Non. Cela ne provoque aucune émotion et cela ne nous apprend rien. Quand on dit que 55% des Français estiment qu’ils sont heureux, il faut savoir que ce chiffre de 55% est aussi utilisé pour annoncer que 55% des Français utilisent du savon liquide ou que 55% des Français prennent de la choucroute au moins deux fois par an. Du point de vue de la statistique, que l’on parle du bonheur, du savon ou bien de la choucroute, tout est du pareil au même. Tout vaut tout. Tout valant tout, rien ne vaut rien. Qu’on parle du bonheur ou d’autre chose, qu’importe.

Le bonheur ne se résume pas à un chiffre. Or, il est ramené à un chiffre. Cette mystification reflète l’ère démocratique dans laquelle nous vivons. Nous pensons que la justice et la vérité sont une affaire de nombre. En démocratie, le pouvoir juste étant le pouvoir qui représente le plus grand nombre, nous pensons que tout doit s’aligner sur ce principe. D’où la porte ouverte à des dérapages. Une chose est bonne parce qu’elle est bonne. Elle est vraie parce qu’elle est vraie. Elle est juste parce qu’elle est juste. Elle n’est pas bonne, vraie ou juste parce qu’un grand nombre de personnes la trouvent bonne, vraie ou juste. Don Juan séduit plus de mille femmes. Aime-t-il les femmes ? Non. Aimer les femmes c’est faire du bien à une femme. Ce n’est pas se servir de mille femmes pour se faire du bien. Croire qu’une chose est bonne, vraie ou juste parce que beaucoup de gens la trouvent bonne, vraie ou juste revient à croire que Don Juan aime les femmes parce qu’il en séduit mille. C’est croire que l’on na pas besoin de faire du bien pour être bon, d’être juste pour qu’il y ait justice et de chercher la vérité pour qu’il y ait vérité. C’est croire que sans bonté il peut y avoir de la bonté, sans vérité il peut y avoir de la vérité, sans justice il peut y avoir de la justice et, dans le cas de Don Juan que sans amour il peut y avoir de l’amour. Le bonheur n’est pas un indice de satisfaction. Ce n’est pas un nombre de « like » ni de « followers ». Le bonheur est un état poétique de la vie et du cœur. Ce n’est pas une courbe de consommation. Le matérialisme absurde qui dirige les démocraties contemporaines en fait une courbe de consommation.

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Alors que l'Europe accuse un sérieux retard dans la lutte contre le Covid comparé à l'Amérique du Nord ou l'Asie, le Vieux Continent domine encore largement le top 10 de ce classement des pays les plus heureux qui consacre la Finlande. Comment l'expliquer ?

Vincent Tournier : Les pays du nord ou du centre de l’Europe arrivent effectivement en tête du classement : la Finlande, l’Islande, le Danemark, la Suisse, les Pays-Bas, l’Allemagne, la Suède, la Norvège, etc. Toutefois, si on prend les trente premiers pays (sur la centaine de pays classés), on trouve aussi des pays plus inattendus comme la Nouvelle-Zélande, l’Australie, Israël, Taïwan, l’Arabie Saoudite ou les Émirats arabes Unis.

Il n’en reste pas moins que, globalement, les pays qui s’en sortent le mieux sont quand même les pays européens, pays qui conjuguent trois principaux éléments : un haut niveau de vie, des sociétés apaisées et des inégalités sociales contenues, le tout avec un système de protection sociale très développé. D’autres pays peuvent parvenir à créer un niveau élevé de bien-être mais ils cumulent rarement tous ces éléments.

Si l’Europe est dans l’ensemble le continent où le bien-être est le plus élevé, ce n’est pas le continent qui a été le mieux placé pour lutter contre le coronavirus puisque les pays d’Asie ont beaucoup mieux réussi que nous. Mais attention : malgré leur réussite contre l’épidémie, ces pays sont souvent loin d’avoir atteint le même niveau de bien-être qu’en Europe. Ceci explique peut-être cela : pour venir à bout d’une épidémie, il faut s’en donner les moyens, et les populations européennes sont clairement rétives pour aller trop loin sur ce point, ce qui peut se justifier. Le problème est quand même que nous sommes dans une période de basculement : on voit que le centre de gravité du monde se déplace vers l’Asie. Ne risquons-nous pas de regretter un jour d’avoir laissé se creuser les écarts ? La préservation de notre bien-être est précieuses, mais elle peut avoir un coût.

Bertrand Vergely : Cette impression est un effet statistique. Partant d’une statistique à propos d’un sondage sur le bonheur en Europe et comparant ce sondage avec des sondages sur ce qui se passe dans d’autres continents on se demande pourquoi les Européens sont le lieu du monde le plus heureux qui soit. Les Européens ne sont pas plus heureux que les autres continents parce que les statistiques de l’impression de bonheur sont plus élevées en Europe qu’ailleurs.

Notre dépendance à l’égard des chiffres a tendance à nous faire errer et marcher sur la tête. L’Europe n’est pas plus heureuse que les autres continents parce que les statistiques le disent. Nous le croyons. Nous avons tendance à penser qu’un chiffre est heureux. Un chiffre n’est pas heureux. Il n’est pas malheureux non plus. Un chiffre est un chiffre. C’est le bonheur qui est heureux. Pas le chiffre à propos du bonheur. Le bonheur se trouve dans la vie réelle. Il ne se trouve pas dans la vie irréelle des chiffres. Nous avons tendance faire de la vie irréelle des chiffres la vie réelle en faisant de la vie réelle une vie irréelle. Nous vivons à l’envers. Des économistes ont introduit le concept de BIB Bonheur Intérieur Brut. Ils pensent introduire ainsi une révolution. Cela ne révolutionne rien du tout. Cela entretient l’irréalité dans laquelle nous vivons en créant l’illusion d’une pensée globale. La pensée globale aime pouvoir annoncer que l’Europe est le continent le plus heureux de la planète. Cette statistique qui ne nous apprend rien sur le bonheur n’a qu’une utilité : servir le libéralisme dans la guerre idéologique qu’il mène au sein de la compétition mondiale. À part cette utilité, cette idée n’a absolument aucun intérêt.

Le "taux" de bonheur ne semble donc pas avoir vraiment chuté à cause du Covid-19. L'un des auteurs fait l'hypothèse que la pandémie a au contraire resserré les liens de solidarités et d'empathie. Est-ce une piste d'explication ?

Vincent Tournier : C’est très vraisemblablement une explication. Les crises produisent toujours des effets complexes, et souvent contradictoires : d’un côté, elles créent de l’insécurité et de l’inquiétude, mais de l’autre elles contribuent à recentrer l’attention sur les choses importantes de la vie, comme la solidarité, l’amitié ou l’amour. Il peut même y avoir une forme d’euphorie pendant une crise. Le grand sociologue Emile Durkheim avait noté que les taux de suicide ont tendance à diminuer pendant les périodes de crise, avant d’augmenter ensuite, une fois que l’ordinaire reprend le dessus, et que l’exubérance de la crise dissipe ses effets.

Dans le cas du Covid, les auteurs notent que ce sont surtout les émotions qui ont beaucoup fluctué durant la crise sanitaire, mais moins la satisfaction dans la vie. Autrement dit, les gens ont été soumis à rude épreuve sur le plan affectif (avec des phase d’angoisses, de stress, etc.) mais cela n’a pas eu d’incidence sur leur satisfaction globale dans la vie. Les auteurs en font la démonstration avec un zoom sur le Royaume-Uni, pays pour lequel ils ont pu disposer de suffisamment de données pour suivre les évolutions tout au long de l’année 2020. Or, ils observent qu’il y a bien eu une fluctuation des émotions, avec notamment une baisse de l’optimisme et une hausse de l’anxiété au milieu de l’année 2020, avant que cette évolution soit compensée par un retour de l’optimisme dans la deuxième partie de l’année. Donc, en moyenne, les choses sont restées à peu près stables, ce qui explique que l’impact sur le bien-être soit resté limité.

Plus généralement, on peut dire aussi que la satisfaction dans la vie découle de facteurs généraux tels que le niveau de revenu, l’emploi, la confiance dans les institutions qui ne sont pas directement affectés par le Covid. On peut aussi penser que, pour beaucoup de gens, la menace que représente le Covid a fini par être relativisée lorsqu’il a été établi que le péril se concentrait sur les personnes âgées ou souffrant de diverses pathologies. Il reste que l’épidémie n’est pas finie, et qu’il est encore bien difficile de savoir quels vont être l’ensemble des effets.

Notre perception du bonheur a-t-elle changé durant la pandémie ?

Bertrand Vergely : La pandémie n’a pas changé notre perception du bonheur. Elle n’a fait que renforcer des choses que l’on savait déjà. Quand nous écoutons ce qui se dit qu’entend-t-on ? Qu’est-ce que ce sera bon quand on pourra de nouveau aller au resto et boire une bonne bière avec ses copains à la terrasse d’un café ! Qu’est ce que ce sera bien quand on pourra aller embrasser untel ou unetelle ! Tous ces petits bonheurs sont très humains. Néanmoins, cela n’a aucun intérêt. Ce n’est pas très nouveau. On savait déjà qu’un resto c’est sympa, qu’une bière avec ses copains, c’est sympa, que de pouvoir s’embrasser c’est bien. La seule chose qui a vraiment changé réside dans le retour de l’humour. Il y a eu beaucoup d’humour qui a circulé à travers des petites vidéos. Cet humour est réjouissant parce qu’il s’est révélé être intelligent, drôle, hors système, hors catégories convenues, hors banalités sur la condition humaine et sur l’histoire, hors statistiques, hors consommation.

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