Le Hamas est l’une des organisations terroristes les plus riches du monde <!-- --> | Atlantico.fr
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Un poing levé lors d'une manifestation en soutien à la Palestine libre, au Portugal -- PATRICIA DE MELO MOREIRA / AFP
Un poing levé lors d'une manifestation en soutien à la Palestine libre, au Portugal -- PATRICIA DE MELO MOREIRA / AFP
©PATRICIA DE MELO MOREIRA / AFP

Atlantico Business

Selon une étude de Forbes, le Hamas serait l'organisation terroriste la plus riche avec l'État islamique. Le Hamas reçoit des aides étrangères de la part de gouvernements et d'associations caritatives et perçoit les impôts auprès des habitants et des entreprises de Gaza.

Jean-Marc Sylvestre

Jean-Marc Sylvestre

Jean-Marc Sylvestre a été en charge de l'information économique sur TF1 et LCI jusqu'en 2010 puis sur i>TÉLÉ.

Aujourd'hui éditorialiste sur Atlantico.fr, il présente également une émission sur la chaîne BFM Business.

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Les opérations terroristes menées par le Hamas nécessitent évidemment  de mobiliser au préalable des capitaux considérables. Il faut acheter du matériel, des armes parfois très sophistiquées, il faut payer des informateurs et des agents d'exécution. Le Hamas a donc préparé son opération funeste contre Israël depuis longtemps, notamment sur le plan financier, en accumulant un budget qui avoisine plusieurs milliards de dollars. Le groupe du Hamas est devenu l'une des deux organisations les plus riches du monde, aux côtés de l'État islamique.

Les ressources du Hamas se répartissent grosso modo en trois tiers. Tout d'abord, comme toutes les grandes organisations criminelles, le Hamas tire une partie de ses ressources du trafic de drogue et du vol, ainsi que des malversations ou extorsions de fonds. La montée en puissance de la cybercriminalité explique aussi  la puissance financière des groupes terroristes islamiques.

Ensuite, beaucoup de capitaux sont apportés par des organisations et des associations caritatives installées dans le monde entier et organisées auprès de la  diaspora. Elles sont implantées dans les institutions financières et même dans  des gouvernements qui envoient très officiellement des aides à Gaza, théoriquement pour financer le fonctionnement de cette région au profit de la population civile, mais qui en réalité sont détournées par le Hamas à des fins militaires. Il faut également compter les aides étrangères gérées par l'ONU.

Enfin, la plus grande partie des revenus récurrents du Hamas provient de la collecte des impôts et des taxes depuis que le Hamas tient le gouvernement. Le Hamas perçoit les impôts et touche les taxes sur les produits importés.

La liste des dix organisations terroristes les plus riches en budget annuel, établie par Forbes, est riche d'enseignements :

  1. L'État islamique (2 milliards de dollars)

  2. Hamas (1 milliard)

  3. Les FARC de Colombie (600 millions)

  4. Hezbollah (500 millions)

  5. Talibans (400 millions)

  6. Al-Qaïda et affiliés (150 millions)

  7. Lashkar-e-Taïba (100 millions)

  8. Al-Shabaab (70 millions)

  9. IRA en Irlande (50 millions)

  10. Boko Haram (25 millions)


Un peu comme au lendemain des attaques du 11 septembre ou du massacre au Bataclan, l'origine des ressources financières allouées au Hamas pose un sérieux problème au monde entier et surtout aux gouvernements arabes et occidentaux. Que peuvent faire les Occidentaux pour aider les populations civiles sans que ces aides soient détournées au profit des actions terroristes ? Que peuvent faire les Occidentaux avec les pays à majorité musulmane qui, pour des raisons politiques, ne condamnent pas clairement de tels actes tragiques ? C'est évidemment l'avenir de l'Occident, de la démocratie, des modèles d'économie de marché, du capitalisme privé, qui se joue.

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