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Un requin échoué
Un requin échoué
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Il est une menace qui pèse sur les plus vastes écosystèmes de la planète et qui reste malheureusement méconnue. Est ce lié au fait qu'elle se trame pour partie sous la surface de nos océans ou à ce que la victime ait triste réputation ? Toujours est-il que le massacre des requins aux quatre coins de la planète pour fournir en ailerons les tables asiatiques supprime un maillon essentiel des chaînes alimentaires sous-marines. Une course contre la montre est engagée entre législateurs et pêcheurs peu scrupuleux...

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Bruxelles veut continuer de protéger les requins

Les ministres européens de la pêche étaient appelés à se prononcer sur les possibilités de pêche pour les années 2013-2014 concernant les espèces de grands fonds. Plusieurs gouvernements ont pris la sage décision de l’interdire. D’autres commencent à sérieusement y réfléchir, inquiets eux aussi de l’effondrement des stocks de nombreuses espèces de requins, maillons incontournables de la biodiversité marine puisqu’ils font office de véritables « nettoyeurs » des océans. Selon les estimations, de trente à soixante-dix millions de squales seraient tués chaque année à cause de leurs ailerons.

Le shark finning, une pratique barbare qui consiste à délester les requins pour ensuite les rejeter en mer, ce qui équivaut à une lente et insoutenable agonie, est également proscrit par l’Union Européenne (UE), laquelle s’oppose également à la pêche des seigneurs de la mer établis dans les grands fonds. Celle-ci demeurera interdite pendant au moins deux années supplémentaires, a indiqué la Commissaire européenne de la Pêche Maria Damanaki hier lors d’une conférence de presse au terme d’une réunion des ministres de la Pêche des Vingt-Sept à Bruxelles (Belgique).

« C’est une espèce extrêmement vulnérable qui se reproduit très lentement »

« S’agissant des requins (des grands fonds), nous maintenons la proposition zéro. Donc, aucune pêche », a-t-elle déclaré. Une mesure qui s’applique à tous les navires dans les eaux territoriales européennes, à l’ensemble des bateaux continentaux dans les eaux internationales et qui sert bien sûr à préserver l’écosystème marin dans sa globalité.

« C’est quelque chose que nous nous devons de faire car les requins sont menacés. Je tiens à souligner que c’est une espèce extrêmement vulnérable qui se reproduit très lentement », a par ailleurs judicieusement rappelé Mme Damanaki dont les propos, à n’en pas douter, iront droit au coeur des associations de protection de l’environnement.

Puissent maintenant d’autres pays qui ont une part de responsabilité considérable dans l’hécatombe actuelle reprendre sa vision à leur compte.

http://www.zegreenweb.com/sinformer/bruxelles-veut-continuer-de-proteger-les-requins,62028


Débat pour un plan mondial de conservation des requins

50 pays se sont réunis pour discuter de l’élaboration d’un plan visant à interdire le commerce de nageoires de requin et à mieux gérer la protection des squales.

Mené par la Grande-Bretagne, ce projet, qui constitue une première en vue de la mise en œuvre d’une législation internationale sur la sauvegarde des requins, est actuellement discuté dans le cadre de la première réunion officielle des signataires d’un protocole d’entente historique sur la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage, ou Convention de Bonn (CMS), le traité international signé en 1979 dédié à la protection des espèces animales migratrices.

Le marché noir prolifique des ailerons de requins devrait également être mieux contrôlé, étant entendu que si le shark finning est désormais interdit dans plusieurs eaux territoriales, il n’en demeure pas moins à l’origine de la mort de dizaines de millions de squales chaque année. Cette menace majeure pour les populations de requins génère des bénéfices considérables, l’aileron se vendant actuellement à 740 dollars (soit 575 euros) le kilo. Bien plus que la viande du poisson en elle-même…

Menace internationale pour la biodiversité

Dans plus de 60 pays, y compris des Etats-membres de l’Union Européenne, le prélèvement des nageoires de squales a été formellement interdit, mais des permis de transformation à bord des bateau de pêche peuvent encore être octroyés dans certains cas. Aussi l’ONG de protection de l’environnement Pew Environment Group demande-t-elle à tous les parlementaires de voter l’adoption d’une politique moins permissive.

Le plan actuellement débattu prévoit de demander aux pays de s’engager à légiférer pour que les requins soient débarqués avec chaque aileron naturellement attaché, ce qui revient à rendre le shark finning illégal. Il faudra cependant attendre de savoir ce qu’en pense la Chine, l’un des premiers pays impliqués dans le commerce illégal de produits d’espèces menacées. Et dont, à ce titre, la voix a une importance toute particulière…

http://www.zegreenweb.com/sinformer/debat-pour-un-plan-mondial-de-conservation-des-requins,59927

Les avions cargo hongkongais ne transporteront plus d’ailerons de requins

Enfin ! « Pays natal » du potage aux ailerons de requins, dont la demande mondiale a littéralement explosé ces dernières années, la Chine vient de prendre une mesure à la forte portée symbolique. Elle pourrait surtout faire des émules dans le cadre de la lutte pour la protection de l’environnement et plus précisément celle des squales. Souvent interpellé par la communauté internationale pour son manque d’implication contre le commerce de produits dérivés d’espèces menacées, l’Empire du Milieu a encore énormément d’efforts à fournir, mais la compagnie Cathay Pacific vient tout de même de proscrire le transport de produits dérivés du requin.

Basée à Hong Kong, qui regorge de quidams friands de soupe et de médecine traditionnelle, la compagnie elle a évoqué dans un communiqué des « preuves scientifiques très convaincantes » et assure avoir compris « la nature vulnérable des requins, dont la population diminue rapidement, ainsi que les effets de la surpêche ».

La biodiversité applaudit des deux nageoires

On estime entre 30 et 73 millions le nombre de requins tués chaque année pour leurs ailerons. Désormais interdite dans certaines eaux territoriales, le shark finning n’en a pas moins grandement contribué à l’intégration de pléthore d’espèces du prédateur dans la liste rouge de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). « Cette mesure témoigne de l’élan d’un nombre croissant d’entreprises, notamment à Hong Kong, qui agissent de façon plus responsable », a commenté Andy Cornish, directeur de la conservation du WWF-Hong Kong, interrogé par nos confrères de l’AFP.

Cathay Pacific a de son côté souligné que cette décision était prise en accord avec ses engagements environnementaux. Un nombre croissant d’Hongkongais se disent enfin prêts à renoncer à leur péché mignon. Il est vrai qu’il provoque des dégâts astronomiques sur la biodiversité marine.

http://www.zegreenweb.com/sinformer/les-avions-cargo-hongkongais-ne-transporteront-plus-dailerons-de-requins,58953

      Nicolas Depardieu

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