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"La petite" de Guillaume Nicloux est à retrouver au cinéma ce mercredi.
"La petite" de Guillaume Nicloux est à retrouver au cinéma ce mercredi.
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Un film d’une grande délicatesse avec un Fabrice Luchini, étonnamment sobre, qui trouve ici l’un de ses plus beaux rôles.

Antoine Le Fur pour Culture-Tops

Antoine Le Fur pour Culture-Tops

Antoine Le Fur est chroniqueur pour Culture-Tops. Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).

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THÈME

Après La Tour, en février, Guillaume Nicloux est déjà de retour en salles avec La Petite.

Joseph (Fabrice Luchini) vit seul dans le Sud-Ouest de la France. Sa vie bascule le jour où il apprend le décès brutal de son fils et du compagnon de ce dernier. Tous deux attendaient un bébé, via une mère porteuse qui vit en Belgique. Se pose alors la question de l’enfant à naître. Que va-t-il devenir ? Joseph a-t-il des droits sur lui ? N’écoutant que son instinct, ce dernier décide de partir à la rencontre de Rita (Mara Taquin), la jeune mère porteuse ...

POINTS FORTS

Après plusieurs incursions dans le cinéma de genre (The End, Les Confins du monde, La Tour…), Guillaume Nicloux réalise un drame d’une belle sobriété qui n’est pas sans rappeler une certaine fibre intimiste de son cinéma (l'intrigant Valley Of Love avec Isabelle Huppert et Gérard Depardieu). Assez émouvant, La Petite est un joli long-métrage sur la notion de transmission.

Que ce soit au cinéma ou au théâtre, difficile de ne pas louer le talent de Fabrice Luchini, qui reste l’un des plus grands acteurs français. Toutefois, suivant les rôles, le comédien peut avoir une légère tendance à devenir une caricature de lui-même. Ce qui n’est pas le cas dans ce film où il est d’une justesse remarquable. Cela faisait longtemps que le public ne l’avait pas vu ainsi. Assurément, l’un de ses meilleurs rôles.

En jeune mère porteuse farouche et rebelle, la Belge Mara Taquin fait des étincelles. Après plusieurs apparitions chez Bertrand Mandico (After Blue), Jean-Paul Salomé (La Syndicaliste) ou encore Patric Chiha (La Bête dans la jungle), la comédienne trouve enfin un rôle de premier plan avec lequel elle crève l’écran. On met déjà une pièce sur elle pour le futur César du meilleur espoir féminin.

QUELQUES RÉSERVES

Joli film plein de pudeur et de délicatesse, La Petite manque cependant parfois de réels enjeux scénaristiques et d’une mise en scène qui aurait gagné à être plus inspirée.

ENCORE UN MOT...

La Petite est l’adaptation du roman Le Berceau de la romancière Fanny Chesnel. Une écrivaine que le septième art affectionne puisque son premier livre, Une jeune fille aux cheveux blancs, avait été porté à l’écran en 2013 (Les Beaux Jours de Marion Vernoux, avec Fanny Ardant).

UNE PHRASE

 « Je n’aime pas trop parler des personnages. L’acteur endosse le costume et si tout se passe bien, le travail est à moitié fait. Il me semble, mais c’est très personnel, qu’au cinéma la connivence s’installe mieux dans les silences, les non-dits et l’invisible. On doit pouvoir se nourrir l’un et l’autre de son propre mystère. Je n’aime pas avoir une vision trop claire de ce que sera le film à son arrivée car c’est une façon de le maintenir en vie jusqu’au bout ». (Guillaume Nicloux, réalisateur, dossier de presse de La Petite).

L'AUTEUR

C’est en 1990 que Guillaume Nicloux réalise son premier film, Les Enfants volants. Au cours de sa carrière, le cinéaste va tourner une quinzaine de films avec une prédilection pour le fantastique (Le Concile de pierre, La Tour…) et le policier (Le Poulpe, Une affaire privée, Cette femme-là…). En parallèle de son activité de cinéaste, Guillaume Nicloux a également publié plusieurs romans (Zoocity, C’est juste une ballade américaine, Jack Mongoly…). Son nouveau long-métrage, La Petite, a fait l’ouverture du dernier festival du film francophone d’Angoulême.

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