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L’onde de choc : les gauches radicales françaises et américaines face à l’effondrement Corbyn
©Tolga AKMEN / AFP

Discours de l’anti-méthode

Jeremy Corbyn et le parti travailliste viennent de subir une lourde défaite face à Boris Johnson. Les gauches européennes et américaines peuvent-elles tirer des enseignements de ce revers électoral ?

Yves Michaud

Yves Michaud

Yves Michaud est philosophe. Reconnu pour ses travaux sur la philosophie politique (il est spécialiste de Hume et de Locke) et sur l’art (il a signé de nombreux ouvrages d’esthétique et a dirigé l’École des beaux-arts), il donne des conférences dans le monde entier… quand il n’est pas à Ibiza. Depuis trente ans, il passe en effet plusieurs mois par an sur cette île où il a écrit la totalité de ses livres. Il est l'auteur de La violence, PUF, coll. Que sais-je. La 8ème édition mise à jour vient tout juste de sortir.

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Jean Petaux

Jean Petaux

Jean Petaux, docteur habilité à diriger des recherches en science politique, a enseigné et a été pendant 31 ans membre de l’équipe de direction de Sciences Po Bordeaux, jusqu’au 1er janvier 2022, établissement dont il est lui-même diplômé (1978).

Auteur d’une quinzaine d’ouvrages, son dernier livre, en librairie le 9 septembre 2022, est intitulé : « L’Appel du 18 juin 1940. Usages politiques d’un mythe ». Il est publié aux éditions Le Bord de l’Eau dans la collection « Territoires du politique » qu’il dirige.

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Atlantico.fr : Quelles sont les raisons idéologiques des échecs de la gauche portée par Corbyn ? Qu'est-ce que les gauches européennes et américaines peuvent apprendre de ces échecs ? 

Jean PETAUX : La situation britannique posée par le Brexit est très spécifique et il n’est pas certain (tant les différences entre « les gauches » sont profondes dans les grandes démocraties concurrentielles où elles existent depuis plus de 150 ans) que ce qui vaut pour le Parti Travailliste britannique puisse valoir aussi pour le Parti Socialiste en France ou le SPD allemand, voire le PSOE espagnol. Le Parti Travailliste a toujours été un parti politique très particulier, au sein-même de la « gauche socialiste européenne ». Comme si l’insularité du pays et de la société impactait structurellement l’idéologie du Labour, ses choix et son organisation-même.

Quelques rappels. Le Labour est un parti qui se réclame très clairement du marxisme, à la fin de la Seconde Guerre mondiale par exemple avec un Clement Atlee à sa tête (lequel va d’ailleurs battre Churchill.. pas rien !...) et qui lance alors un vaste programme de nationalisations très « à gauche ». Mais, par ailleurs, c’est un parti profondément anti-communiste et anti-soviétique, viscéral et radical, parce que beaucoup plus noyauté par le courant trotskiste que les autres partis de la IIème Internationale. Bien plus même que la SFIO entre 1945 et 1971. Il partage en revanche avec les socialistes français par exemple un « tropisme » atlantiste qui est encore plus fort, du fait même du constant « appel du grand large » du Royaume-Uni vers ses anciennes « colonies » d’outre-Atlantique. Pendant toute la seconde moitié de la période gaullienne avec Harold Wilson  (une première fois premier ministre d’octobre 1964 à juin 1970) le Labour est anti-européen. De Gaulle n’a pas à se forcer pour maintenir Londres hors du Traité de Rome. Ce n’est plus comme à l’époque du « No » gaullien à Macmillan (1957 – 1963) : le gouvernement de sa Majesté, sous Wilson, entend rester « out ». Il faudra le retour des Conservateurs au pouvoir et le très europhile Edward Heath pour que la France ouvre les bras (en la personne de Georges Pompidou) à une « Albion européenne ». D’autant plus enclin à faire entrer le Royaume-Uni dans le « Marché commun » que le président français enfonçait ainsi un sérieux coin dans l’alliance naissante entre le PS et le PCF après le Programme commun d’Union de la Gauche (organisation en France d’un référendum sur l’entrée de quatre nouveaux Etats membres à l’UE, le 23 avril 1972).

Mais les particularismes du « travaillisme britannique » n’ont pas fini d’étonner… Avec Tony Blair et la révolution idéologique quasi-copernicienne que le jeune premier ministre fait subir au « Old Labour », tous les liens traditionnels avec les TUC (les très puissants syndicats britanniques) sont pratiquement coupés. Il faut dire que le thatchérisme est passé par là et que la victoire par KO que la « Dame de Fer » a obtenu contre les syndicats (en particulier des mineurs mais aussi des chemins de fer et de tout le secteur public britannique) les a, littéralement, essorés. Avec Blair, dans les années 90, tout change. On est dans le « disruptif » avant l’heure. La mue idéologique s’opère autour de la fameuse « troisième voie » prônée par Anthony Giddens et ses « boys » de la London School of Economics qui sont à ce courant de pensée économique ce que les « Chicago boys » sont à Milton Friedman chez les « reaganomics » du début des années 80 aux Etats-Unis. Cette « révolution blairiste » est à l’exact opposé de la « gauche plurielle » à la française entre 1997 et 2002 qui réduit le temps de travail, s’engage complètement dans l’union monétaire européenne pour passer à l’Euro et applique les critères de Maastricht, sans enthousiasme mais avec loyauté. Dans le même temps, sous des dehors « europhiles », les Britanniques infiltrent tous les rouages de la technocratie européenne, y placent leurs hommes clefs (Peter Mandelson, l’un des plus proches de Blair, commissaire à la Libre concurrence et au grand Marché intérieur, 2004-2008, n’est qu’un exemple, le plus connu) et vont ainsi « maximiser » leurs gains en utilisant 100 fois plus à leur propre profit (national) la machine européenne que les Français … Magie du pragmatisme anglais, qui agit sans parler. Magie du varbalisme français : qui fait des phrases au lieu d’agir…

Tous ces éléments montrent que le comparaison entre les « gauches », européennes et américaines, n’a pas grand sens. En revanche ce qui est certain c’est que la « barre à gauche » de Corbyn a encore amplifié la coupure. Profondément anti-européen, « national-travailliste », le « Old Labour » revenu sur les décombres d’un blairisme qui s’est noyé dans le mensonge et la honte en 2003 lors de la seconde guerre du Golfe, s’est trouvé dans une situation politique totalement schizophrène par rapport au choix des « Brexiteurs , Nigel Farage d’abord et surtout Boris Johnson. Les Conservateurs partisans du Brexit sont vite apparus comme les plus attachés à ce choix, ceux qui devaient conduire le processus, et non pas les Travaillistes rangés derrière un Corbyn (lui-même plutôt minoritaire au sein d’un Labour déchiré par la guerre de succession qui a suivi le retrait des « descendants » de Tony Blair, en particulier les frères Miliband). Dans ces conditions, plus Corbyn virait à gauche et plus il apparaissait comme imitant (mal) la surenchère politique des démagogues de la droite britannique. Et on connait la suite : les électeurs préfèrent toujours « l’original » à la « copie »…

Yves Michaud : Je ne crois pas que les raisons soient idéologiques. Les citoyens anglais ont voulu mettre fin à la comédie du Brexit, à laquelle contribuait par son ambiguïté Corbyn. Ils veulent le Brexit et ne souhaitent pas de remises en cause périodique de ce qu’ils ont voté. Il n’y a que dans les républiques bananières que l’on refait les élections quand le résultat ne plaît pas.

De manière générale aussi, les électeurs ont voté contre Corbyn, un homme ambigu à tous égards, probablement très hypocrite. Quant à entendre parler de « gauche américaine », cela me fait toujours sursauter : il y aurait donc une gauche américaine ? Première nouvelle. Quant aux gauches européennes, il y en a toutes les variétés depuis LFI jusqu’aux Hollandais, depuis Podemos jusqu’à die Linke, depuis Syriza jusqu’aux restes des PC. Allez-vous y retrouver ! En revanche  la leçon Corbyn ferait bien d’être méditée par les Mélenchon, Hidalgo, Cazeneuve et autres Royal : l’ambiguïté et l’hypocrisie politiques risquent de payer de moins en moins. C’est moins une leçon politique qu’une leçon morale.

La stratégie de Corbyn d'aller toujours plus à gauche n'est-elle pas en cause ? Ne voit-on pas ici les limites d'une forme de gauchisme ? 

Jean PETAUX : Là encore méfions-nous des termes qui ne recouvrent pas forcément la même réalité, d’un côté ou de l’autre du Channel. Mais, pour les besoins de la compréhension, retenons le terme de « gauchisme » pour étiqueter le « Corbynisme ». J’ai indiqué précédemment que le travaillisme britannique est, historiquement, plus europhobe que le conservatisme. Les Français ont, certes, encore en mémoire le célèbre « Give me my money back » de la très conservatrice Maggy Thatcher dont le regard de tueuse fascinait, disait-il lui-même, François Mitterrand, au plus fort des négociations européennes marathon entre 1981 et 1984… Mais à l’époque du thatchérisme triomphant (1980 – 1988), le chef de l’Opposition officielle, potentiel premier ministre en cas d’alternance, est le travailliste Neil Kinnock. Ce n’est pas du tout un europhile, même s’il n’est pas à ranger dans le camp des « gauchistes » du Labour. Il va être commissaire européen (commission Santer, de triste mémoire puisque la seule à se faire révoquer de toute l’histoire de la Commission européenne, puis commission Prodi, dont il va être le premier vice-président). Mais il est particulièrement « britannique » dans sa manière de traiter les dossiers européens. Donc ce n’est même pas l’apanage du gauchisme (ou son excuse) qui a pu faire dériver le Labour dans un euroscepticisme structurel : c’est plutôt l’insularisme (pardon pour le néologisme) britannique qui trouve ici des remontées à la surface assez facilement identifiables. Reste que Corbyn a montré ses limites en effet. Elles n’étaient, d’après tous les observateurs de la vie politique britannique, d’après quelques excellents analystes anglais eux-mêmes, après avoir été acteurs, comme Denis MacShane, guère difficiles à atteindre tellement le personnage est intellectuellement médiocre et politiquement instable. À moins que ces deux « qualités » ne soient celles caractéristiques et propres à toute forme de gauchisme : une illusion politique qui tient lieu de prêt-à-penser. Donnant totalement raison au titre du livre de Lénine achevé en 1920 : « La maladie infantile du communisme : le gauchisme ». Titre de l’édition anglaise justement, en 1920 : « The Infantile Sickness of « Leftism » in Communism ». Il est amusant de relever que le terme russe pour dire « gauchisme » est « levizny » et désigne ainsi directement une tendance idéologique considérée par Lénine comme particulièrement « puérile ». Son livre d’ailleurs s’adressait en priorité aux « communistes » anglais, hollandais, allemands et italiens qu’il savait parcourus par une tendance jusqu’au-boutiste dont il se méfiait plus que tout.  De là à dire que les « gauchistes » n’ont pas fini leur crise adolescente… Chacun appréciera.

Yves Michaud : Ce qui était intéressant dans le programme Corbyn, c’était justement le gauchisme !

Après les coups de barre à droite réformistes à la Blair, à la Jospin, à la DSK, à la Renzi, face aux résultats navrants de ces visions béates de la mondialisation heureuse et de la financiarisation « moderne », il y a place pour un nouveau gauchisme, ou du moins une inflexion forte à gauche. Jusqu’à quand va-t-on laisser les multinationales, les banques et les spéculateurs gouverner les sociétés ? Jusqu’à quand va-t-on laisser de pseudo-élites incestueuses faire la loi ? De ce point de vue le programme travailliste était symptomatique d’une prise de conscience lucide des erreurs libérales. Maintenant, si c’est pour revenir au socialisme de grand papa, autant laisser courir. 
Je suis de plus en plus persuadé qu’il y a place pour une nouvelle pensée de gauche – et qui ne fasse pas dans la dentelle gnangnan – mais pas avec des gens du passé comme Corbyn ou Mélenchon. Un socialisme renouvelé devra d’abord partir des aberrations de la financiarisation, des scandales inégalitaires et de tout ce qui promeut l’égoïsme de masse et détruit les relations sociales (ubérisation, délocalisation, sous-traitance, airbnbisationn, surconsommation) en utilisant violemment (je dis bien violemment) l’arme fiscale. La grande erreur gauchiste « à la papa » est de partir encore et toujours de la condition des plus défavorisés et de développer un socialisme pleurnichard des guichets, un socialisme compassionnel qui réduit les gens en assistés. Alors qu’il faut faire la chasse aux profiteurs et aux escrocs – qui ont pignon sur rue.

Est-ce une preuve que finalement le centre-gauche reste la seule option viable pour obtenir une majorité de gouvernement ? 

Jean PETAUX : Le résultat obtenu par Johnson prouve le contraire.. Sans revenir aux « historiques » « Lois Duverger » corrélant modes de scrutin et systèmes politiques, il est évident qu’après plusieurs « bégaiements », le système britannique a retrouvé avec le mode de scrutin « couperet » « d’arrondissement, uninominal, majoritaire, à un tour », une majorité écrasante en sièges qui confère au parti vainqueur une sorte de « blanc-seing » pour gouverner selon les axes présentés par le chef du parti majoritaire (absolument) en sièges. À condition d’être uni… On se souvient comment Churchill en mai-juin 1940 a du faire face à une opposition interne très puissante incarnée par l’axe Chamberlain-Hallifax (dont il avait d’ailleurs été l’opposant minoritaire interne au sein du Parti Conservateurs juste avant de les « renverser »).

Reste que le Labour va devoir tirer les leçons de la ligne suicidaire Corbyn s’il prétend, à l’avenir, revenir à Downing Street. Le Labour mais aussi d’autres partis socialistes en Europe : le SPD évidemment qui ne cesse de s’effondrer mais surtout le PS français qui n’est même plus malade puisqu’il est quasiment dans le coma. Au passage on notera comment quelques ex-socialistes français dont ceux qui ont suivi Hamon en 2017 après la présidentielle auront à cœur d’évaluer la stratégie Corbyn, l’un de leurs grands inspirateurs avec l’Américain Bernie Sanders… La victoire de ce dernier aux primaires démocrates de 2020 aurait pour principale conséquence d’ouvrir un véritable boulevard au président sortant Donald Trump. En 1972, Nixon, pourtant déjà « plombé » par un Watergate démarrant, a eu face à lui un démocrate de l’aile gauche du parti, George McGovern. Le Républicain « Dicky Tricky » (surnom peu amène donné à Nixon) l’a emporté avec plus de 23,2 points d’avance sur le « gaucho-pacifiste » McGovern, majoritaire seulement dans le Massachussetts et Washington DC : 4ème plus grand écart dans l’histoire politique américaine entre deux candidats. Si ce n’est pas la preuve ici que le gauchisme fait le lit de la droite la plus dure qui soit… Lénine, là encore, avait compris l’essentiel.

Yves Michaud : Vous aurez compris que pour moi, le centre-gauche, c’est du sirop de grenadine. Et à quoi cela sert-il si c’est pour gouverner comme Hollande ou Macron. Ou il y aura de nouveau une gauche forte et visionnaire, ou ça restera « business as usual ». Une gauche de pur affichage n’a aucun intérêt.

Les liens troubles avec l'antisémitisme et une partie de la gauche radicale ne sont-ils aussi pas en cause dans ces défaites ? 

Jean PETAUX : On aimerait le croire… Mais cela n’a rien de certain. Ces liens ne sont pas troubles, ils sont tout simplement odieux. Corbyn est dans la lignée des socialistes anglais hostiles aux Juifs. C’est une tradition très ancienne qui n’a jamais été vraiment purgée dans la société britannique et, surtout, dans la classe dirigeante anglaise, conservatrice ou travailliste d’ailleurs. Malgré la Shoah. Le fait, par ailleurs, que Londres ait exercé le mandat qu’elle a exercé jusqu’à la proclamation de l’indépendance d’Israël en mai 1948 a, d’une certaine manière, cristallisé cette position de la classe politique britannique, à ce moment-là. C’était d’ailleurs Clement Atlee et les Travaillistes qui étaient au pouvoir, de 1945 à 1951, en particulier pendant toute la crise du « mandat britannique en Palestine ». Certes, en novembre 1956, le corps expéditionnaire anglo-français « saute » sur Port-Saïd et Suez contre la nationalisation du Canal par Nasser, et s’allie ainsi à l’armée israélienne qui envahit le Sinaï. Mais il s’agit plus là d’une opération de circonstance qui va d’ailleurs faire « long feu » et obliger les deux premiers ministres anglais (Eden) et français (Mollet) à se « coucher » face aux ultimatums conjoints des deux « super-grands ». D’une certaine manière les Britanniques ont dû clairement mettre genoux à terre dans une histoire provoquée par « des Juifs »… S’il est une chose certaine c’est que les Anglais (comme les appelait le Général de Gaulle) n’aiment pas du tout mettre genoux à terre et apprécient encore moins ceux qui les ont conduits à faire ça. Là où il faut être beaucoup plus réservé c’est dans la corrélation qui se serait produite entre « discours antisémites de Corbyn » et « désaffection de l’électorat travailliste » dans la récente défaite du Labour. Que l’islamogauchisme (comme on dirait en France) de Corbyn et de ses disciples (le mot est choisi à dessein car il y a bien eu un comportement quasi-sectaire de ce courant du Labour dans son contrôle du parti) ait choqué la partie la plus éclairée de l’électorat travailliste britannique, sans doute. Qu’il ait, par tout ce qu’il charrie de stéréotypes et d’arguments nauséabonds, fait fuir une part importante de l’électorat populaire votant à gauche… c’est sans doute une hypothèse à rejeter. Hélas. Car, outre-Manche, comme en France, il se peut que l’électorat de gauche, se reconnaissant au moins dans une partie du « corpus » socialiste, soit aussi, sans problème, antisémite.

Yves Michaud : Je ne connais pas assez la situation anglaise, mais quand je vois qu’en France Mélenchon reprend cette antienne, je me dis qu’il y a anguille sous roche. De toute manière, il y a longtemps qu’on peut avoir des doutes sur Mélenchon et ses refrains très « années 1930 ». Ce que je ne comprends pas du tout, c’est le lien intellectuel entre gauche radicale et anti-sémitisme. Qu’est-ce que ça a à voir ? Je suis peut-être idiot mais je ne vois aucune connexion conceptuelle. La seule explication qui me vient porterait en fait sur les personnes et serait, elle, philosophique : il y a un lien indiscutable entre ressentiment, anti-sémitisme et protestation chez des vieillards aigris et frustrés comme Corbyn ou Mélenchon. Il faut lire et relire la Généalogie de la morale de Nietzsche qui a tout dit sur le sujet.

C’est l’honneur du conservatisme anglais d’avoir eu pour figure de proue Benjamin Disraeli.

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