L’immigration est dans l’ADN de la France<!-- --> | Atlantico.fr
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France
Emmanuel Macron lors d'une cérémonie officielle.
Emmanuel Macron lors d'une cérémonie officielle.
©LUDOVIC MARIN / AFP

Macron a dit ça

Une bouillie épaisse et indigeste.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Le président de la République ne perd jamais une occasion de s’adresser à ceux qu’il considère comme ses putatifs électeurs. Il s’est donc intéressé à l’ADN de notre pays et y a trouvé l’immigration qui serait donc partie prenante de notre identité.

Et dans un élan puissant et chaleureux, il a parlé des Polonais, des Portugais des Espagnols, des Maghrébins sans qui, selon lui, la France ne serait pas la France.

S’ils n’avaient pas été là, a-t-il dit, qui aurait fait tourner nos usines et labouré nos champs ? C’était un peu vrai sans doute dans les années 60. Mais depuis, selon l’heureuse formule de Michèle Tribalat, “l’immigration du travail” a été remplacée par une “immigration de droit”.

Il y a quelque indécence à melanger ainsi Polonais, Espagnols, Portugais et Maghrebins. Les Polonais sont venus dans nos mines accompagnés de leurs curés. Les Espagnols et les Portugais ont rempli nos églises qui commençaient à se vider. 

Tous ont eu des enfants et des petits enfants. Si on se penche sur leur descendance, on s’ apercevra que les Espagnols, de deuxième ou troisième génération, ne s’entretuent que rarement sur des points de deals. Et qu'on ne se souvient pas qu'un Portugais ait commis un attentat ou qu'un Polonais soit parti faire le djihad. 

L’ADN selon Macron est donc une tartufferie doublée d'une tonne de contrevérités. Il a l’art de mélanger les torchons et les serviettes.

Heureusement, dans ce lamentable amalgame, une voix a sauvé l’honneur de la macronie : celle d’Elisabeth Borne. A l’Assemblée elle a déclaré : “la France doit dire qui elle veut accueillir et qui elle ne veut pas”. Une explication franche avec Macron s’impose.

Ps : Notre Première ministre sait de quelle immigration elle est issue. Immigration non citée par le chef de l’Etat. Cette immigration là a pourtant donné à la France des prix Nobel, des écrivains, des peintres et des philosophes.

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