La Terre 2.0 : les images, les faits, les fantasmes sur l'exoplanète Kepler 186-f, la dernière découverte de la NASA<!-- --> | Atlantico.fr
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La NASA a annoncé ce jeudi avoir observé, à l'aide du Kepler Space Telescope, une exo-planète de la taille de la Terre.
La NASA a annoncé ce jeudi avoir observé, à l'aide du Kepler Space Telescope, une exo-planète de la taille de la Terre.
©NASA

Un autre monde

Kepler-186F est située à 490 années lumières du Soleil. Comme son nom l'indique, elle fait partie du système Kepler-186 et se trouve dans la constellation du Cygne. Kepler-186 héberge quatre autres planètes et son orbite équivaut à la moitié de notre soleil.

C'est une première historique. La NASA a annoncé jeudi soir avoir observé, à l'aide du Kepler Space Telescope, une exoplanète de la taille de la Terre. "Ce qui rend cette découverte particulièrement intéressante c'est le fait que cette planète baptisée Kepler-186f est de taille terrestre en orbite autour d'une étoile dite naine, plus petite et moins chaude que le soleil, dans la zone tempérée où l'eau peut être liquide", a déclaré Elisa Quintana, une astronome du SETI Institute pour le centre de recherche Ames de la Nasa.  Toutefois, "même si cette planète est une zone habitable, cela ne signifie pas qu'elle est habitée. Car sa température est fortement dépendante de son atmosphère", a nuancé Thomas Barclay, scientifique en charge de la mission Kepler.

Si Kepler-186F était bien habitable, ses plantes seraient différentes des nôtres. "On imagine quelle couleur les plantes pourraient avoir à cause de la photosynthèse. Elles seraient probablement plus jaunes, à cause de la couleur différente de sa lumière", a raconté Thomas Barclay au MailsOnline. Pour lui, ce monde serait probablement un cousin de la planète Terre plus qu’un jumeau. Car Kepler-186F est tout de même située à 490 années lumières du Soleil. Comme son nom l'indique, elle fait partie du système Kepler-186 et se trouve dans la constellation du Cygne. Kepler-186 héberge quatre autres planètes et son orbite équivaut à la moitié de notre soleil. Cet orbite est qualifié de nain rouge, comme 70% des étoiles dans la Voie Lactée. Kepler-186f tourne autour tous les 130 jours et reçoit un tiers de l'énergie de ce que la Terre reçoit du soleil, ce qui la rend quasiment habitable : sa luminosité à midi se rapproche de celle de la Terre après le coucher du soleil.

Même si on dénombre des milliards de planètes potentiellement habitables dans notre galaxie, jusqu'à présent,  les scientifiques n'ont jamais découvert de jumelle de la Terre. Soit une planète qui rassemble les critères suivants :  un caractère rocheux, la présence d'une atmosphère, de l'eau à l'état liquide, des mouvements de marées, un air respirable, des températures tolérables pour des organismes vivants et une pression atmosphérique proche de celle que l'on retrouve sur notre planète.

Toutefois, la probabilité de trouver une Terre bis est de plus en plus élevée. "Si nous arrivons à les trouver et à les étudier, nous pourront voir si elles ont une biosignature (élément qui prouve l’évidence d’une vie passée ou présente) dans l’atmosphère (…) Je dirais qu’il y a 80% de chances que nous trouvions une planète clairement habitable dans nos environs, d’ici les 20 prochaines années", a déclaré le Docteur Howell au Daily Mail.

Pour l'instant, les astronomes ont détecté 3 538 exoplanètes potentielles, dont 833 confirmées. Presque toutes ont été trouvées par observation indirecte, grâce à la méthode du transit planétaire. Autrement dit, l'analyse de la lumière reflétée par les expolanètes pour définir la composition de leur atmosphère. L'image de Kepler-186f utilisée par les médias n'est donc qu'un simple dessin. Mais la situation devrait vite évoluer grâce au télescope Darwin imaginé par l'Agence spatiale européenne. Formé de quatre ou cinq satellites, il devrait avoir la puissance d'un télescope de plusieurs centaines de diamètres.

Et dernière information mais pas des moindres, Kepler 186-f demeure un fantasme puisque même si elle était habitable, à l'heure actuelle il nous faudrait pas moins de 9,3 millions d'années pour y aller ! 

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